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Critique de Patsales


J'aime beaucoup la poésie de Marina Uzun, sa manière si enjouée de taquiner les mots. Aussi ai-je accepté avec plaisir de découvrir son nouveau roman. Même dans ce récit j'ai effectivement retrouvé son goût pour les images insolites ("les kayaks au repos me semblent souvent des babouches multicolores pour trotter sur l'onde"; "...les pies qui donnent l'impression de clignoter dans le ciel: elles remuent les ailes et leur ventre blanc tantôt apparaît et tantôt disparaît...") et les jeux de mots facétieux ("Je répète les mêmes salades à ce jeune Niçois"; "Vive la péniche baignée par les torrents frais! La paix niche, toujours, dans ton âme trempée!").
La poésie, ici, a pour tâche de magnifier une grand-mère, ou, plus exactement, de dresser à cette femme sans instruction un monument de mots.
Le livre comporte donc 3 parties. La première présente les personnages , la grand-mère et sa petite-fille et affirme leur complicité. La suivante est le récit, fait par l'intéressée, d'une vie de batelière belle et rebelle, frondeuse et passionnée. Il sera interrompu par la mort d'Irène. La troisième partie examine ces confidences: recherche de documents historiques qui les confirmeraient, mise en perspective de sa personnalité grâce aux autres membres de la famille et, comme un bouquet final, la chronique d'une cérémonie peu orthodoxe destinée à répandre des cendres peu enclines à se laisser faire.
Malgré l'intérêt évident de ces mémoires, j'ai malheureusement eu bien du mal à me sentir concernée par l'histoire. le tendre dialogue de la grand-mère et de sa petite fille m'a donné l'impression de saisir une conversation privée. Gênée, j'ai refermé le livre avec le sentiment d'avoir reçu des confidences qui ne m'étaient pas destinées.
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