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Critique de Jo_Ly


Quand on parle de Cuba, immédiatement, on pense aux cigares, à la villa Hemingway. Aux vieilles bagnoles américaines. Aux plages paradisiaques. La musique. La fête.
Fidel Castro.

Et si on brisait les clichés ? Bien jolis, tout ça, pittoresques, folkloriques. Mais pas la réalité. Si on laissait Zoé Valdes nous raconter Cuba. Son histoire. Sa vérité.

📖 Arsenio, exilé aux Etats-Unis, decide de rendre visite à son ami Elbio resté au pays. Non sans raison. Dans ses valises, une partie de la thèse de sa petite-fille. Consacrée à l'histoire de l'île. Plus particulièrement celle qui précéde Castro.

Au rythme de témoignages, de souvenirs, se peint devant nos yeux le portrait d'un homme méconnu. Oublié. Volontairement. Cet homme, l'Homme, c'est Batista.
Celui qui a contribué à la Constitution de Cuba. Qui fut Président pendant quatre ans. Qui s'est battu pour l'éducation et la santé de tous. En ouvrant des écoles et des centres de soins dans les campagnes reculées.
Jusqu'à être chassé du pouvoir. Exilé.

"Batista n'a pas perdu Cuba, comme on ne l'a que trop répété ; c'est Cuba qui a perdu Batista"

Certains lieux vous fascinent, sans que vous ne sachiez l'expliquer. C'est le cas avec Cuba pour moi. J'en aime la musique, la littérature, une certaine désespérance également, peut-être en partie à cause de cette politique toujours en déséquilibre.

Et j'ai pour la plume de Zoé Valdes le même engouement. J'aime sa façon de raconter, de ne pas tergiverser, d'être brut. Elle qui a connu l'exil, qui a eu la force de continuer à crier pour son pays.
Ce livre m'a appris énormément sur Cuba, sur ce qui a animé ce peuple, sur ce qui l'a asservi aussi. C'était passionnant, intriguant, ça réveille inévitablement le révolutionnaire en nous.
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