Année après année, la liste des sujets tabous s’allongeait, réduisant celle des conversations possibles.
Anne avait bien essayé, les premières fois, de garder et d’utiliser certains présents. Après tout, c’est l’intention qui compte, s’était elle persuadée. Mais Antoine avait répondu, ferme : « Non. Ce qui compte, c’est de faire plaisir. Nous on se décarcasse à chercher une délicate attention pour chacun. Et en retour, on a le sentiment qu’ils ne font aucun effort, qu’ils se fichent de nous ou, pire, qu’ils ne nous connaissent pas ».
Moi, je suis reconnaissante que la vie m’ait donné cette famille. Alors, oui, elle n’est pas parfaite, mais c’est la seule que l’on a, et il faut en prendre soin. (Page 198)
Un réveillon sans embûches, ce n’est pas un réveillon. ( page 10 )
- Vous comprenez pourquoi je ne veux pas vous tutoyer ? Je préfère vous dire merde avec élégance !
P194
- Dire que je t'ai payé une école de commerce, chère en plus, et que tu as tout abandonné pour devenir «fleuriste»... Tu sais ce que j'aurais pu faire avec cette somme ?
- ... un lifting ? dit Patrick, en se tournant vers sa rívale.
P151
Attendre pour se dire "je t'aime" ? Bah non, il ne faut jamais attendre pour ces choses-là.
Rappelle-moi un truc, Anne... Noël, c’est tous les ans ?
-J'aimerais qu'on arrête avec cette dictature de "faire ! "Qu'est ce que tu as fais aujourd'hui ? Qu'est ce que tu as produit " J'aime passer une heure à rêvasser, à promener mon regard sur un beau paysage, sur un beau bouquet, sur une fleur rare. Ca n'est pas du temps perdu."
-Qu'est ce que tu dis ? Attendre pour se dire " je t'aime" ? Bah non, il ne faut jamais attendre pour ces choses-là...