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EAN : 9782253100478
384 pages
Le Livre de Poche (31/03/2021)
  Existe en édition audio
4.04/5   2551 notes
Résumé :
A l'école, il y a les bons élèves modèles... et il y a Gustave.
Depuis son radiateur au fond de la salle, cet éternel rêveur scrute avec curiosité les oiseaux dans la cour ou les aiguilles de la pendule qui prennent un malin plaisir à ralentir chaque jour. Il aimerait rapporter des notes presque parfaites à sa mère, mais ce sont surtout les convocations du directeur qu'il collectionne pendant les cours. Pourtant, Gustave travaille avec acharnement durant tou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (397) Voir plus Ajouter une critique
4,04

sur 2551 notes
Gustave est un enfant doué pour rêver mais peu doué pour l'école. Déjà dans le ventre de sa mère, on disait de lui qu'il avait les yeux collés au ciel. D'étiquettes en étiquettes, Gustave va enfler et souffrir de ne pas voir ses efforts scolaires récompensés. Surtout à côté de sa soeur aînée Joséphine qui ne récolte que des éloges.

Aurélie Valognes signe ici un roman tendre sur les enfants en difficultés scolaires, ceux qu'on dévalorise, qu'on laisse sur le bas côté, ceux qui ne font pas la fierté des parents. Derrière la honte se cache une terrible souffrance pour ces enfants différents. Celle de ne pas y arriver et de se conformer aux attentes.

L'auteure dresse également un beau portrait de la résilience, cette grande dame qui finit un jour par arriver et transformer la fatalité en une série de possibles.

Simple comme bonjour, les romans d'Aurélie Valognes se dégustent bien au chaud, le nez dans les étoiles et les orteils dans le sable fin. Ce dernier roman fait du bien. Ce n'est bien sûr pas un livre intellectuel rempli de profondeurs existentielles et tortueuses et ma foi, c'est très bien ainsi par les temps qui courent.
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Gustave est le plus jeune de sa famille qui compte quatre personnes. Le père, pas mauvais bougre, manuel , travailleur; la mère, Noémie, aide-soignante, voulant faire plaisir à tout le monde, avec un sens du devoir très prononcé; la grande soeur Louison qui a une haute opinion d'elle-même. Elle veut absolument sortir de sa condition sociale, travaille très bien à l'école.
Arrive le jour où Gustave rentre au CP et les premiers contacts annoncent une catastrophe, un décrochage.
Grâce à l'aide de sa mère, il passe tant bien que mal d'année en année.
Sa soeur, au lieu de l'écraser, l'encourage.
Peine perdue, Gustave est dans la lune, le formatage que l'école lui propose ne lui convient pas.
Gustave se sent un poids pour sa mère quand même jusqu'au jour où il rencontre une prof qui va lui montrer par des faits concrets le chemin de sa personnalité réelle.
Nous retrouvons à la fin les deux enfants devenus adultes.
Cela semble banal cette histoire mais il fallait oser mettre le doigt sur les profs qui sans le vouloir ne peuvent pas mieux que guider les enfants sur des rails où eux-mêmes ont été embarqués.
Aurélie Valognes est arrivée à décrire très finement, avec humour les difficultés de Gustave. Elle n'est pas finie cette histoire d'enfants qui s'ennuient à l'école avec le jugement de leurs profs ou de leurs parents. Cela doit être bien difficile de rentrer dans le moule quand on est pas fait pour cela.
L'auteure a bien réussi à nous faire passer le personnage de Gustave.

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Si Gustave Aubert est le premier dans quelque chose, c'est uniquement à être le premier élève par ordre alphabétique mais cela s'arrête là car pour ce qui est de ses résultats scolaires, pour son instituteur,, c'est cause perdu, et à force de l'entendre, Gustave finit par le croire, ce qui chagrine profondément sa mère Noémie qui est la seule personne à lui venir en aide et à croire en lui? C'est sûr que comparé à sa soeur aînée, Joséphine, qui a toujours eu de grandes facultés en tout et une estime de soi surdimensionnée, Gustave, est loin de faire le poids. A force d'entendre parler de redoublement au cours de son passage à l'école primaire, Gustave s'est persuadé qu'il n'arriverait jamais à rien mais sa mère s'y est toujours opposé. Pour ce qui est du père, l'on ne peut pas dire qu'il fasse grand-chose, étant bien trop souvent aux abonnés absents lorsqu'il s'agit de l'éducation de ses enfants. Il suffit parfois de'une rencontre, d'une seule, pour que les événements basculent, dans un sens comme dans l'autre et cela va être le cas pour Gustave dès son entrée au collège : d'abord avec sa professeure d'histoire-géographie (matière qui le passionne et dans laquelle il ne s'en sort pas si mal que cela) puis grâce à une autre enseignante, Céline Bergamote. Alors que cette dernière n'est pas encore sa professeure de français, elle va décider de prendre Gustave sous son aile et de lui prodiguer régulièrement du soutien scolaire ou encore de l'emmener avec elle dans des associations caritatives dans lesquelles Gustave aura à intervenir directement afin de lui prouver qu'il est tout sauf un "bon à rien".

Un roman léger, extrêmement bien écrit et dans lequel, chacun d'entre nous, qu'il ait été bon ou mauvais élève, ait ou non aimé l'école, pourra se reconnaître. Un texte qui dénonce parfois le système scolaire mais le valorise aussi beaucoup en mettant en avant ses enseignants extraordinaires.

Aurélie Valognes nous plonge une nouvelle fois dans un roman extrêmement riche en émotions et dans lequel confiance en soi, espoir dans le système scolaire et surtout, au sens plus large du terme, espoir en la vie, sont mes mots clés !
A découvrir et à faire découvrir !
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J'aurai énormément de choses à dire sur le dernier roman d'Aurélie Valognes, mais je vais essayer d'être concise. C'est l'histoire d'un petit garçon qui ne colle pas au système scolaire, un enfant qui n'entre pas dans les cases. Alors, on le juge, on le blesse on le tyrannise avec des mots. « Il commençait à en avoir assez des étiquettes qui grattent, des gommettes qui collent et des cases trop étroites dans lesquelles les adultes s'obstinaient à l'enfermer. » Toute sa scolarité sera une lente descente vers les abîmes de la perte de confiance en soi, jusqu'à être persuadé être « encore plus un moins que rien ». Les instituteurs qui jalonnent sa vie durant ses années d'école d'élémentaire sont d'une férocité verbale sans nom, de ces paroles prononcées qui restent gravées à tout jamais. « Je ne vois pas quel avenir pourrait s'ouvrir à lui, à part peut-être “essayeur de matelas” ». Lorsque Gustave arrive en sixième, il rencontre la prof de français qui va changer sa vie : Céline Bergamote. Elle est la seule à croire en lui et à pouvoir lui redonner confiance. Elle est celle qui ouvre le cahier des rêves…

Les romans d'Aurélie Valognes me font toujours du bien et c'est donc avec beaucoup d'impatience que j'ai ouvert celui-ci après une lecture assez anxiogène. En ces temps difficiles où tout le monde est préoccupé, c'était la possibilité d'une île vers laquelle me raccrocher. Les choses ne se sont pas tout à fait passées de cette manière, mais pour que vous puissiez comprendre, il faut que je vous raconte quelques pans de ma vie. Ma fille de 10 ans a toujours aimé à l'école. Elle a passé six ans dans le système scolaire américain, elle y a même appris à lire. Elle a appris la confiance en soi en présentant dès le plus jeune âge des exposés à ses camarades. Elle a bénéficié de cette approche bienveillante où les points forts sont toujours mis en avant et les faiblesses présentées positivement. Son entrée en CM1 à l'école française a considérablement changé la donne. Pour qu'elle puisse continuer à garder son anglais, nous avons jugé que l'école internationale (privée) était la meilleure solution : les bonnes notes en anglais devaient contrebalancer les mauvaises en français, car il lui fallait rattraper 3 années d'apprentissage de la langue. Les cours de français sont rapidement devenus un cauchemar… Les maux de ventre ont augmenté, le stress a explosé même lorsqu'il fallait faire les devoirs à la maison, certaines fois nous nous sommes retrouvées devant l'école sans pouvoir y entrer, devant faire demi-tour pour rentrer à la maison. Et puis sont apparues les crises d'eczéma géantes, sur les bras, puis sur tout le torse. Ma fille me dit que sa maîtresse ne l'aime pas, qu'elle se sent nulle parce qu'elle fait des fautes en lisant, parce qu'elle ne comprend pas les leçons, parce qu'elle ne comprend pas à quoi ça sert d'apprendre ce qu'est un nom noyau dans un groupe nominal. Elle ne comprend pas pourquoi sa maîtresse crie, pourquoi elle dit « vous vous foutez du monde » vingt fois par heure. Elle a l'impression de n'être rien ni personne, car en février sa maîtresse ne savait toujours pas écrire son prénom sans faire de faute.

Autant vous dire que les anecdotes de la scolarité du petit Gustave m'ont émue aux larmes et franchement, si mon coeur s'est serré de nombreuses fois, mon corps ressentait de réelles douleurs physiques. « Il découvrait que l'école n'était pas seulement un lieu où l'on apprenait, mais où, parfois aussi, l'on souffrait. » Aurélie Valognes décrit à la perfection ce que peut être un système scolaire qui ne sait/veut pas s'adapter à l'enfant différent, encore plus lorsque les enseignants avaient précédemment dans leurs classes un membre brillant de la même fratrie. Comparaison inévitable, rabâchage en règle, « tous s'accordaient à dire qu'il n'était pas au niveau de sa soeur. » Les vexations quotidiennes subies par Gustave ne se limitent pas à la sphère scolaire : elles le poursuivent bien au-delà, jusque dans son amour propre et dans son être en devenir. « En dix minutes de cours, il pouvait démoraliser un enfant pour une vie entière, l'enfermer dans une case de plus. Pour toujours. », tant et si bien que Gustave finit par croire, au plus profond de lui-même qu'il ne vaut rien. « Même dans son imaginaire le plus intime, Gustave ne s'autorisait à rêver qu'en minuscule. » Sa détresse est tue, accentuée par cette volonté qu'ont tous les enfants de ne pas décevoir leurs parents. Il faut dire que Gustave vient d'un milieu modeste, que ses parents triment, et que sa grande soeur est brillante, car elle seule pense savoir que pour sortir de ce milieu dont elle a honte, il va falloir bosser, mettre les bouchées doubles pour ne pas donner raison au mantra du grand-père « L'école, thèse, antithèse, foutaise ».

Arrive alors Madame Bergamote, une enseignante pas comme les autres, une Marianne de l'espoir. Si les méthodes qu'elle met en place pour sortir Gustave du gouffre ne sont pas déchiffrables au premier abord, Gustave est à nouveau autorisé à rêver, il cesse de « passer son temps dans la salle d'attente de sa vie », il en devient l'acteur. Sa confiance en soi renaît, son envie d'entreprendre aussi. Aurélie Valognes exprime très bien comment son propre salut arrive par l'entraide, l'altruisme, la synergie collective, la main forte tendue aux autres. Gustave peut enfin imaginer « toucher le ciel ».

À ceux qui disent, les personnages sont caricaturaux, je dis que vous avez de la chance de ne pas les avoir connus. À ceux qui ont perçu une bonne dose d'humour dans ces lignes, je dis que je n'ai pas ri, que j'ai plutôt eu tendance à avoir envie de pleurer. Ce roman sonne extrêmement juste par rapport à MA propre expérience avec l'éducation nationale, en tant que mère d'abord, mais aussi en tant qu'élève. Oui, j'ai connu une maîtresse qui sautait sur les bureaux avec sa baguette quand on donnait une mauvaise réponse, et un prof de maths aux yeux bleus translucides qui nous blessait par son silence et son mépris… Mais j'ai eu aussi cette merveilleuse prof de français que je n'oublierai jamais qui m'a transmis un amour immodéré pour les livres, la lecture et l'amour de la langue. Écrire sur un bulletin « Veut, mais ne peut pas » est une arme de destruction massive, et il faut des années pour s'en relever. Si Aurélie Valognes m'a réchauffée le coeur dans la seconde partie de son livre que certains peuvent trouver cousue de fil blanc, ou même niaise, j'ai la certitude qu'il y a des profs qui aiment passionnément leur métier (oui, j'en connais), qui ne respirent que pour transmettre, qui pèsent leurs mots, qui cajolent, qui consolent, et qui aiment vraiment leurs élèves. Je dédie cette chronique à ceux-là, ceux qui encouragent la création du cahier des rêves et incitent à répéter cette vérité : « Quand je serai grand, je serai heureux », car « Ne plus avoir d'espoir, c'était ça le véritable échec. »

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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A tous les « cancres », ou plus exactement à ceux à qui on répète ou plutôt serine « il ne fera rien dans la vie ; son cas est désespéré ; il n'a pas inventé le fil à coupé le beurre… », alors donnez-lui ce livre à lire.

Je suis certaine que cela leur sera salvateur.

« Le premier de la classe ignore le plaisir que prend le cancre à regarder par la fenêtre.
Robert Doisneau

Ce que l'on te reproche, cultive-le.
Jean Cocteau »

Ce livre est dédié  « À tous les élèves, d'hier et d'aujourd'hui,
À tous les enseignants qui ont marqué leur vie à jamais. »
Aurélie Valogne

Gustave n'a jamais trouvé sa place au sein de l'école, et ce, dès la première année… Sa mère est désespérée. Seule, sa soeur pense qu'il est plus intelligent que la moyenne, mais personne ne veut le voir. D'autant plus, qu'elle, elle a toujours ramené des bonnes notes.

Gustave a eu de la chance de tomber sur une prof, Melle Bergamote, qui a su voir le potentiel en lui et à lui redonner confiance, après des années de galères. Pourtant tout était contre eux, même le Directeur… Cela suffira-t-il ? La confiance est bien difficile à acquérir et le manque de confiance engendre bien des dégâts surtout chez les jeunes esprits en devenir.

Un livre fait pour amener les enfants décrocheurs, justement à s'accrocher, bien sûr avec l'aide d'enseignants ou de personnes animées par l'espoir en chacun des enfants qui passent dans leur mains, détecter le potentiel chez les enfants et qui ne lâchent rien.

Pour rabibocher les décrocheurs avec le monde éducatif.
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
27 juillet 2020
Très différent de ce qu’on a l’habitude de lire, un roman léger et sympathique qui décrit assez bien ce que ça fait, de ne pas être compris et encouragé à l’école.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (228) Voir plus Ajouter une citation
La maternelle s'était passée, ni bien ni mal, pour Gustave. Il n'en gardait pas un mauvais souvenir. Il n'en gardait pas un bon non plus. Le dessin, ce n'était pas son truc. Les lettres, ce n'était pas son truc. Les activités en groupe, ce n'était pas son truc. Les chiffres, ce n'était pas non plus son truc. La motricité, et le sport en général, ce n'était vraiment pas son truc. Même la récréation, ce n'était pas son truc : il restait seul à observer les autres, comme inutile. On ne l'appelait jamais pour jouer, et il se faisait immanquablement bousculer lors des parties de chat perché. Il se tenait toujours au mauvais endroit, tel un obstacle plutôt qu'un copain.
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Ce n'est pas normal d'aller à l'école avec la boule au ventre, de faire semblant d'être plus bête qu'on ne l'est, juste pour ne pas froisser la médiocrité et le manque d'intelligence de certains. ça fait prétentieux de vouloir partir d'ici, de rêver à mieux, de vouloir s'échapper. Du coup, ça dérange qu'on réussisse.
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Elle croyait dur comme fer à la bonté en chacun et au talent de tous, surtout. A ces gens heureux, qui ont trouvé leur place et un sens à leur vie, grâce à une main tendue, celle qu'on ne lui avait pas donnée, à elle, quand elle en avait eu besoin.
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Les mots ont un pouvoir. Ils consolent, blessent ou réparent. En ce sens, l'école peut être une arme de destruction ou de construction massive. De l'échec scolaire, les élèves qui ne s'y sont pas noyés en ressortent englués à vie.
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Il découvrait que l'école n'était pas seulement un lieu où l'on apprenait, mais où, parfois aussi, l'on souffrait.
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Videos de Aurélie Valognes (59) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Aurélie Valognes
Extrait du livre audio « La Lignée » d'Aurélie Valognes lu par Clara Brajtman et Anne le Coutour. Parution numérique le 28 février 2024.
En savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre/la-lignee-9791035416041/ Acheter un CD : https://boutique.audiolib.fr/produit/3630/9791035415402/la-lignee
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