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Citations sur La femme de nos vies (125)

La vieillesse n'est pas un naufrage. C'est un long travail de rouille en cale sèche.
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Ce gamin d'une maturité et d'une culture phénoménales ne faisait que donner raison au petit paysan ignare que j'étais. On m'avait déclaré fou, mais non : les veaux étaient comme nous. Éprouver pour eux l'amour que ne savaient plus donner les humains, se sentir pareil à un animal ou à brin d'herbe, c'était ça, l'intelligence. L'intelligence du cœur comme il disait, la seule qui permettait de comprendre comment fonctionne la vie.
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Ma femme faisait souvent ce genre de chose (Marianne est en train de jouer avec la nourriture dans son assiette faisant semblant de manger). Mais elle, c’était une question de poids, par rapport à la caméra qui grossit toujours. Vous, ça doit être depuis l’adolescence, j’imagine. La révélation du secret de famille. Le syndrome des enfants de nazis. L’anorexie comme repentance.
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On sentait bien que, dans ce monde de brutes fanatiques où le sang versé donnait de l’honneur, c’en était fini des galaxies, des plantes à musique, des pattes de grenouilles régénérées, et de l’intelligence initiale qui avait organisé la vie sur Terre. On aurait voulu être des chiens pour avoir un avenir.
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On n’attend plus rien de la vie et soudain, tout recommence. Le temps s’arrête, le cœur s’emballe, la passion refait surface et l’urgence efface tout le reste. Il a suffit d’une alerte sur mon ordinateur pour que, dès le lendemain, je me retrouve à six mille kilomètres de chez moi, l’année de mes quatorze ans. L’année où je suis mort. L’année où je suis né.
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Plus l’intelligence est vaste, moins elle doit se voir, et c’est à cela qu’on la reconnaît.
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Quelle vie tragique a-t-elle eu ? (à propos de la mère de Marianne) Elevée par des gens formidables, qui lui ont laissé le choix entre l’amour adoptif et la rancune biologique. La faute à qui, sa vie tragique ? Bien-sûr que si, Marianne ! il arrive qu’on soit responsable des malheurs qu’on subit comme de ceux qu’on provoque, désolé si ça vous choque. Ce qui m’énerve, c’est qu’elle vous l’ait transmis, ce sens du malheur. Cela dit, si c’est son côté victime de naissance qui a fait de vous une redresseuse de torts, c’est très bien, je m’incline.
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Vous semblez si à l’aise lorsque j’évoque les atrocités, le désespoir, la barbarie… c’est le monde dans lequel on vit, d’accord – épargnez-moi ces lieux communs, voulez-vous ? Le bonheur est un contrepoids, Marianne. C’est justement quand tout le reste vous alourdit qu’il devient indispensable.
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On n'attend plus rien de la vie, et soudain tout recommence. Le temps s'arrête, le cœur s'emballe, la passion refait surface et l'urgence efface tout le reste. Il a suffi d'une alerte sur mon ordinateur pour que, dès le lendemain, je me retrouve à six mille kilomètres de chez moi, l'année de mes quatorze ans. L'année où je suis mort. L'année où je suis né.

Peu de choses ont changé à Hadamar. C'est resté une charmante bourgade du bassin de Limburg, entourée de forêts, avec un centre-ville à colombages et un jardin public réputé pour ses roses. L'hôpital psychiatrique est toujours en activité. Simplement repeint dans des tons plus pastel, avec un mémorial et des panneaux pour touristes. La « nouvelle salle de douche », comme on nous disait à l'époque est devenue un musée.
C'est la première fois que je remets les pieds en Allemagne. Retrouver ici, à l'endroit même de notre rencontre, la femme que j'ai cherchée en vain toute ma vie, comment serait-ce le fruit d'une coïncidence ? Ironie subsidiaire, la chambre 313 est à l'étage où se trouvait jadis mon dortoir.
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Il y avait une ironie douloureuse dans sa voix, une dérision résignée. J’ai mis plus de soixante ans à savoir ce que c’était, Marianne : un amour de vieillard qui a fait le tour de sa vie. L’effet secondaire de la précocité. Je n’ai su répondre que merci.
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