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Citations sur Le Cycle de Lyonesse, tome 3 : Madouc (13)

Les cuisines travaillaient jour et nuit. Dans la cour de service, quatre fours construits pour l'occasion produisaient des baguettes croustillantes, des petits pains au safran, des tartes aux fruits, des biscuits parfumés aux raisins de Corinthe, à l'anis, au miel et aux noix, ou même à la cannelle, à la muscade et au girofle. L'un des fours ne produisait que des quiches et des flammèches avec farces de boeuf et poireaux, ou de lièvre épicé mariné dans le vin, ou de porc aux oignons, ou de brochet au fenouil, ou de carpe à l'aneth, au beurre et aux champignons, ou de mouton à l'orge et au thym.
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-Et où dormirons-nous la nuit ?
-N'acceptez nulle hospitalité. Prends ce mouchoir. (Twisk donna à Madouc un carré de soie rose et blanc.) Au coucher du soleil, pose-le sur le gazon et prononce le mot "Aroisus !" Il deviendra un pavillon qui vous offrira à la fois la sécurité et le confort. Au matin, prononce "Deplectus !" et le pavillon redeviendra mouchoir.
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- Ils sont tous hérétiques et tous dans l'erreur ! déclara la reine Sollace .
La logique impose cette conviction ! Ecoute-moi bien ! Quel profit auraient donc les Vrais Croyants si tout le monde venait à se partager également les magnificences de l'au-delà ?
Voilà qui serait pousser trop loin la générosité !
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- Et comment s'accomplit ce miracle ?
- Les fidèles espèrent attirer les faveurs de la Divinité grâce à une contribution financière . De fait , chaque pèlerin repart de Lyonesse enrichi spirituellement , bien qu'appauvri en biens matériels .
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- Je suis un vagabond aussi . Je poursuis une quête , futile et désespérée , à ce que prétendent ceux qui restent chez eux . Si je puis , je vous accompagnerai pour un temps .
- Faites , je vous en prie , dit Madouc . Et quelle est cette quête qui vous entraîne aussi loin ?
Travante regarda la route en souriant .
-C'est une quête extraordinaire . Je cherche ma jeunesse perdue .
- Vraiment ? fit Madouc . Comment l'avez-vous perdue ?
- Je ne suis pas sûr . Je l'avais et d'un seul coup j'ai cru remarquer qu'elle avait disparu .
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- D'abord arrivent les puces! Elles sautent à travers la barbe dorée de l'être immonde, et aussi ses cheveux; elles essaiment dans ses riches vêtements jusqu'à ce qu'il s'arrache la peau en se grattant!
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Sur le Pré Lally, en plein milieu de la Forêt de Tantrevalles, se trouvait le manoir de Trilda : un édifice de bois et de pierre situé là où le Ruisseau de Lillery, émergeant de la forêt, allait se jeter dans la rivière Douce Yallow au bout du pré.
Trilda avait été construit un siècle avant sur l’ordre du magicien Hilarion, lassé de sa résidence précédente, la Tour de Sheur, sur un îlot étroit et rude au large de la côte nord du Dahaut. Il traça les plans avec grand soin et engagea une troupe de charpentiers gobelins qui se déclarèrent hautement qualifiés. Hilarion voulut discuter des plans avec leur contremaître Shylick, mais celui-ci y jeta un coup d’œil et sembla assimiler instantanément le moindre détail.
Les charpentiers se mirent au travail ; ils creusèrent, fouillèrent, taillèrent et scièrent, martelèrent, pilonnèrent, meulèrent et ajustèrent, tirèrent de longues bandes de leurs varlopeuses, tant et si bien que le travail fut terminé en une nuit, jusqu’à la girouette en fer noir sur la cheminée.
Comme les rayons de l’aurore apparaissaient sur le Pré Lally, Shylick le maître charpentier essuya la sueur sur son front et, d’un grand geste élégant, présenta sa facture à Hilarion en exigeant un paiement immédiat, car ses troupes avaient une affaire urgente en un autre lieu.
Hilarion était un homme prudent. Il loua Shylick pour sa diligence, mais voulut absolument inspecter les lieux avant de payer. Shylick protesta, puis accompagna Hilarion de mauvaise grâce.
Presque aussitôt, le magicien découvrit des négligences. Le devis prévoyait des « gros blocs de pierre de taille de qualité supérieure » ; les blocs inspectés par Hilarion s’avérèrent des simulations préparées à partir de bouses de vache enchantées. Poussant plus loin ses vérifications, il s’aperçut que les « poutres robustes de chêne bien sec » prévues par le descriptif étaient des tiges de fenouil séchées déguisées par un autre enchantement.
Hilarion fit remarquer ces défauts avec indignation et exigea que le travail fût accompli correctement et selon les critères définis. Shylick maussade argua qu’une précision totale était inconnue du cosmos. Les gens raisonnables, affirma-t-il, acceptaient une certaine latitude dans l’interprétation d’un devis, puisque l’imprécision était inhérente au processus de communication.
Hilarion demeura inflexible et Shylick frappa le plancher de son grand chapeau vert. Selon lui, la distinction entre « apparence » et « substance » n’était qu’une subtilité philosophique ; presque tout était l’équivalent de presque tout le reste. Hilarion répondit d’une voix grave :
– Dans ce cas, je vous réglerai mon compte grâce à ce brin de paille.
– Mais non. Ce n’est pas tout à fait la même chose.
Hilarion traita les arguments de Shylick de purs sophismes.
– Ce manoir a belle apparence, je vous l’accorde. Mais les enchantements de cette sorte sont fugitifs et tendent à s’éroder !
– Pas toujours !
– Assez souvent ! À la première pluie dense, tout cet édifice construit de bric et de broc risque de s’écrouler sur mon dos. Il vous faut recommencer tout l’ouvrage depuis le début en utilisant des matériaux standard et des méthodes de construction normalisées.
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Throop entra dans la salle . Il inspecta ses invités de ses trois têtes . Il était grand et massif , haut de dix pieds , avec une poitrine de taureau , de grands bras ronds et des jambes noueuses , aussi épaisses que des troncs d'arbre .
Les têtes étaient rondes , les pommettes lourdes avec de grands yeux gris
clair , des nez retroussés et des bouches à la lippe violette . Chaque tête portait un chapeau à cornes ; celui de Pism était vert , celui de Pasm violacé , celui de Posm d'un ocre moutarde coquet .
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Les personnes comme moi vivent dans l'instant et expriment jusqu'à la dernière goutte de sklemik de l'aventure qu'est la vie .
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Tout se passerait bien !
Les problèmes qu'on feignait d'ignorer étaient des problèmes résolus !
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