Challenge Jack Vance, épisode 3 :
"Le Chasch", sorti initialement en 1968 sous le tire de "The City of the Chasch", est le 1er tome du "Cycle du Tschaï" ("Planet of Adventure" en VO, un titre nettement plus évocateur).
L’équipage du vaisseau Explorateur IV se rend dans le système de La Carène 4269, pour découvrir qui a tenté de communiquer avec la Terre il y a 150 ans (décalage temporel des distances en années-lumière oblige), mais l’appareil n’a pas le temps d’entrer dans l’atmosphère de la planète Tschaï qu’il est abattu par une torpille d’origine inconnue. Seul rescapé du crash, Adam Reith doit survivre et découvrir ce nouveau monde qui l’entoure, pour ensuite identifier ceux qui les ont appelés et ceux qui les ont attaqués, avant de regagner la Terre. (La similitude saute aux yeux avec le pitch de départ de "La Planète géante" paru en 1957, l’auteur livrant sans doute ici une version améliorée du roman qui l’a rendu célèbre en son temps.)
Sur Tschaï, plus on est de fous et plus on rit : c’est une planète de dingues où l’irrationalité est la normalité !
Des indigènes insectoïdes, des envahisseurs prédateurs, des contre-envahisseurs amphibies, des vagues de migrants reptiliens et des peuples humains esclave, tributaires ou libres qui commercent tous les jours sur les marchés, avant de s’entretuer joyeusement à la première occasion à quelques pas desdits marchés. On se demande vraiment comment Adam Reith va s’échapper de cette asile d’aliénés… ^^
Les Chaschs Bleus occupés à leurs jeux (la civilisation est-elle la voie la plus courte entre la barbarie et la décadence ? ^^), se regardent en chien faïence avec les Vieux Chasch (caricature de rednecks débiles), et les Chaschs Verts (caricature de sauvages amérindiens), les Wankhs cloîtrés dans leurs cités parce que personne n’est capable de comprendre leur langage musical, les Dirdirs s’éclatant en chasses du Comte Zaroff, les Pnumes souterrains s’amusant à ajouter de nouvelles scènes à la Salle de la Perpétuation, les Phungs psychopathes purs et durs qui seraient qualifiés de serial killers si on les laissaient le temps d’empiler les victimes... Les humaines ne sont pas en restent avec les Krugs persuadés d’être les vaisseaux d’âmes transgénérationnelles incarnées par leurs emblèmes et calque sur leur comportement sur l’histoire de leur emblème, les hommes dorés de Yao qui vivent dans une société sans lois mais avec tellement de règles de paraître et de bienséance qu’elle génère un mass shooting culturel lié au stress (considérée comme l’un des principales causes de mortalité), les Noirs et les Rouges qui pratiquent un ségrégation raciale intégrale bien qu’issus de la même espèce, les Khors tellement angoissés par la sexualité qu’ils doivent entrer en transe et se laisser habiter par l’Homme Primordial et la Femme Primordiale pour pouvoir procréer…
Jack Vance s’amuse comme un petit fou à donner corps et à donner vie à toutes ses civilisation et en bon worlbuilder l’auteur décrit chaque peuple avec un luxe de détails en et leur offre une géographie, une histoire et une culture avec sa langue, ses lois, ses modes…). On s’inspire des récits de voyages coloniaux et des carnets ethnographiques : Adam Reith fait l’effet d’un Américain du Middle West paumé à Zanzibar ! Mais derrière son odyssée, on peut déceler une critique du Tiers-Monde colonial tout autant qu’un critique des Etats-Unis, colonisés devenus colonisateurs… Il aborde le choc des civilisations avec des peuples tantôt exploités tantôt exploiteurs à travers des thèmes comme l’acculturation ou la déculturation : dommage que cela reste léger comparé à l’arrière-plan paternaliste du roman.
L’auteur est également un bon peintre qui excelle dans les descriptions évocatrices véritables invitation au voyage, d’autant plus qu’ici les personnages se déplace de civilisation en civilisation à travers les steppes, les océans ou les cieux. L’auteur est également et un dialoguiste qui nous régale de joutes verbales pleines de roublardises et d’hypocrisie entre les différents protagonistes de l’aventure (mention spéciale à Anacho !)
Avec ses compagnons rencontrés en cours de route (Traz Onmale, un chef de tribu adolescent en plein crise existentielle, Ankhe at afram Anacho, un Homme-Dirdir renégat au verbe savoureux et Ylin-Ylan, une jeune aristocrate aux courbes généreuses), il c’est en partant à la rechercher de part à la recherche de son vaisseau qu’il met fin à l’hégémonie des extraterrestres sur le continent Kotan en dressant les cruels Chaschs Bleus, dotés d’un odorat sur-développé, à la horde sauvage des Chaschs Verts, doué du don télépathie…
On est dans un aventure à l’ancienne où les périls mortels se succèdent sans aucun temps morts, et qui dans ce tome 1 sent bon le western old school : paysages grandioses mais traîtres, bêtes sauvages, tribus primitives, attaque d’une caravane, libération d’un village tenu par des desperados, règlements de comptes, infiltration, évasion et bien sûr la traditionnelle demoiselle en détresse avec une prisonnière du désert à délivrer.
On a donc tous les ingrédients d’un bon récit picaresque de SF résolument vintage : à la jonction des années 1960 et années 1970 on ici mélange agréablement le space-opera à aventures et le planet-opera à thèmes. Cela sent le pulp à la Edgar Rice Burroughs, donc outre la similitude avec "Le Guerrier de Mars" de Michael Moorcock, j’ai eu la joyeuse impression de lire une aventure en technicolor de "Flash Gordon", de "Buck Rogers" ou de "Captain Future". J’ai passé un bon moment, mais les événements s’enchaînent de manière trop rapide et trop facile, même pour un pulp…
Mais pour moi, la fête a été gâchée par quelques éléments (dans le tome 1 ce n’est pas trop grave, mais les choses ne s’arrangent pas du tout par la suite, bien au contraire !).
* Le héros Adam Reith n’est pas sympathique du tout. Les héros pulpien n’ont jamais été très subtils, mais là on est presque dans la caricature du héros républicain (qui a été rooseveltien avant d’être reaganien).
Il se pose comme un homme d’honneur mais il ment, il triche, il vole, il tue sans aucun état d’âme… Et le côté messianique tant vanté tombe régulièrement à l’eau tant il préfère prouver que ses valeurs sont les meilleurs raison plutôt que d’améliorer le sort de son prochain (d’ailleurs plusieurs personnages le qualifient d’« ingrat au cœur de pierre ») : ce qui le gêne ce n’est pas qu’il y ait des esclaves humains sur Tschaï, c’est que leurs maîtres soient des extraterrestres ; ce qui le gêne ce n’est pas que les Dirdirs puissent envahir la Terre, c’est que les Terriens puissent être moins puissants que les Dirdirs. Il remet en cause tel gouvernement, telle religion, telle loi, telle coutume… mais se fait la malle en les laissant ses vis-à leurs problèmes, souvent déclenchés par lui-même
Du coup j’ai parfois l’impression de l’entendre soliloquer "Moi Adam Reith, redresseur de tort, diffuseur de la magnifique civilisation démocratique des USA, il faut que je remette sur le droit chemin ces sauvages extraterrestres" (Dark Schneider copyright)
Je comprends mieux l’idéologie des gouvernements américains qui interviennent en partout dans le monde au nom de la défense des valeurs occidentales mais qui laissent tout le monde dans la panade une fois qu’ils ont prouvé qu’ils étaient les plus forts et donc qu’ils avaient raison.
Et puis, cet improbable génie de la survivance semble est invincible… Têtu, cabochard d’un optimisme délirant, il fonce d’abord et réfléchit ensuite, comptant toujours sur son instinct et sa chance insolente pour s’en sortir. Obstiné et impitoyable, il se dit rusé mais c’est toujours par la force et la violence qu’il règle ses problèmes. Peu de suspens, puisqu’il emporte sans coup férir tous les combats dans lesquels il est engagé, contre tous les champions qui lui sont opposés, provoquant à répétition des ordalies à mains nues, à l’arme blanches ou à l’arme à feu / à énergie contre tous
Enfin, il est radin comme pas deux : c’est un vrai running gag de le voir bakchicher sur tout et n’importe quoi avec tout le monde : c’est toujours trop cher et il veut toujours moins cher quitte à se retrouver dans des auberges mal famées ou des bateaux qui prennent l’eau (et pour un naufragé des étoiles, il est vachement au courant des prix hein !). J’ai bien ri dans le tome 3 quand l’ignoble Aïla Woudiver lui dit ses quatre vérités et lui démontre que puisqu’ils partagent les mêmes défauts, ils sont les deux faces d’une même médaille… Passé un cap, c’est tellement gros voire grotesque que je me suis demandé si cela n’est pas fait exprès pour faire passer un message derrière un second degré assumé…
* Le sexisme et la misogynie. On connaît l’auteur, ce n’est pas nouveau mais on s’en passerait bien volontiers…
La première chose que fait le héros après sa guérison c’est vouloir pécho une adolescente indigène qualifiée de sotte. Bien souvent il dépense beaucoup d’énergie à secourir des demoiselles en détresse, à les laisser seule au milieu de nulle part en très mauvaise compagnie, et il s’étonne ensuite très naïvement de devoir s’élancer à nouveau à la poursuite de leurs ravisseurs… (Soupir)
Gross modo, toutes les femelles sont des créatures immatures et irrationnelles, tantôt frivoles tantôt hystériques et il n’y a de salut pour elle que dans l’obéissance à un mâle qui s’occuper d’elles. Et je ne parle même des féministes dépeintes comme des psychopathes criminelles. Et puis on a aussi ce capitaine de navire alter ego de l’auteur, qui se frise les moustaches en matant deux jeunes filles en fleurs… (Soupir) On peut voir d’ailleurs en ce cycle le quête d’une cruche appétissante mais obéissante, puisque divers protagonistes décrive le bonheur comme une vie tranquille à la campagne en d’une jeune femme, d’une jeune fille ou d’une « fillette »… (Tremble) J’ai lu que Jack Vance n’était qu’un homme de son temps, qui écrit avant le women’s lib des années 1970. Ouais, c’est un peu léger comme explication car on retrouvera exactement la même chose dans les écrits de l’auteur datés des années 1980 et 1990. Passé un cap, c’est tellement gros voire grotesque que je me suis demandé si cela n’est pas fait exprès pour faire passer un message derrière un second degré assumé…
* Le syndrome Vance ! C’est-à-dire un excellent bâtisseur d’univers qui jubile à déballer ses jouets et à s’amuser avec mais qui s’en lasse très vite et qui n’hésite pas à bâcler ses histoires pour mieux passer à autre chose. Du coup, le récit est bien souvent prétexte à nous servir de guide touristique et à nous emmener en ballade à travers les contrées hautes en couleurs si chères à l’auteur…
Et maintenant, direction "Le Wankh" !!! blink
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Une planète lointaine sur laquelle l'homme est réduit à bien peu de choses, le plus souvent esclave, servile et soumis, acceptant son sort car convaincu d'être un sous-homme. le reste de la population est constitué de diverses créatures plus ou moins monstrueuses, plus ou moins capables de communiquer en dehors de leur propre race, possédant une technologie plus ou moins développée.
Un homme, Reith, arrive par accident depuis la planète Terre, découvre ce monde avec stupeur et tente de s'en sortir en l'analysant au plus près. Il fera preuve de bravoure et de courage, parfois de façon irraisonnable sans savoir le danger qui le menace.
L'auteur nous présente différentes croyances, différentes façons de concevoir une vie communautaire : c'est un peu « à chacun sa vérité ». Et Reith l'humain n'aura de cesse de modifier cela, de faire valoir ses valeurs humaines (humanistes ?)
Mon parcours de lectrice a été quelque peu chaotique au fil de ces pages car je me suis égarée entre toutes les espèces évoquées sans être aussitôt décrites et caractérisées. J'ai été surprise par cette foule de créatures toutes ennemies les unes des autres : sur Tschaï règne la haine et la discrimination ! Toutefois l'intrigue m'a plu ainsi que les rencontres approfondies avec quelques personnages qui restent ensuite aux côtés de Reith. L'univers créé m'attire, il offre des paysages fabuleux et de multiples possibilités pour d'autres aventures, et l'auteur parvient à donner envie de mieux connaître le reste de cette planète. J'ai l'impression d'avoir énormément voyagé et de n'être encore qu'au début du voyage. Souvent il m'a semblé lire une histoire de Western moderne car on retrouve de nombreux éléments : la caravane, les chariots, l'attaque de la ville, les paysages, …
J'ai vu qu'une BD a été réalisée, je serai curieuse de la lire, voir ce monde en images. Correspondrait-il aux nombreuses images que je me suis moi-même inventées en lisant ?
En attendant je m'en vais ouvrir le tome 2.
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La Terre a capté un signal de détresse venu d'une lointaine planète, et envoie une navette pour aller voir ce qui se passe là-bas. Paradoxe des voyages spatiaux oblige, la navette arrive donc deux cents ans plus tard : elle a juste le temps d'envoyer deux éclaireurs sur la surface de Tschaï avant de se faire pulvériser : les deux hommes devront se débrouiller par eux-mêmes sur cette planète qui leur est totalement étrangère.
Un point positif à souligner est le travail soigné pour tout ce qui concerne Tschaï, que ce soit ses paysages, son climat, sa faune, … Les races extra-terrestres sont également bien travaillé (ça change des auteurs qui choisissent un animal terrestre au hasard pour rajouter au hasard quelques tentacules ou modifier la couleur de peau) : les descriptions sont assez précises, chaque race a ses spécificités. Les relations qu'elles ont tissées entre elles sont complexes : des sous-groupes se vouent une haine féroce bien que faisant partie d'une même race, certaines espèces s'évitent, d'autres enfin sont persécutées par tout le monde. L'immersion est complète et il y a toujours quelque chose de neuf à apprendre sur Tschaï au cours du récit.
Avec un tel soucis du décor, on pouvait s'attendre à une intrigue tout aussi travaillée, mais malheureusement, c'est loin d'être le cas. le héros principal passe une bonne partie de son temps à trouver une princesse éplorée, à la laisser seule entourée par ses ennemis, à revenir pour constater, stupéfait, qu'on l'a encore enlevée et à repartir à sa recherche pour la délivrer. Entre deux phases de prince charmant, il cherche à émanciper les humains réduits en esclavage, mais les affrontements se passent un peu trop facilement à mon goût.
Sentiments mitigés au final. Je me demande si l'intrigue se sert pas juste de prétexte à l'auteur pour jouer les guides touristiques de cette planète captivante, ce qu'il fait d'ailleurs remarquablement bien.
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Superbe découverte que ce Planet Opéra baroque et bourrée d'inventions, sociales, ethnologiques, visuelles. On semble naviguer dans les univers à la Moebius, Druillet... et d'ailleurs, le choix de Caza pour l'illustration de certaines éditions colle à merveille.
Reith, seul survivant d'une mission d'exploration sur une planète de l'étoile 4269 de la Carène, se retrouve immergé dans cet univers où plusieurs races évoluées s'affrontent en une guerre éternelle, une guerre de tensions, plutôt faite de cohabitation forcée, que de véritables combats. Parmi ces espèces, il y a des humains qui en grande partie servent d'esclaves aux autres races. Reith va tenter de regagner la terre et pour cela, il va évoluer à travers les différentes sociétés, les déserts, les forêts, dans une longue quête haletante, faite de rencontres et de luttes. C'est palpitant, joyeusement créatif, plein de rebondissements, complètement rococo mais parfaitement construit, structuré, élaboré. Une grande réussite.
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Avec les Chasch Bleus, on ne peut rien prédire. Ils pourraient te prendre comme bouffon et tu te retrouverais, par exemple, en train de marcher sur des baguettes au-dessus d'une fosse pleine d'immondices ou de scorpions aux yeux blancs. Chaque fois que tu recouvrerais ton équilibre, ils chaufferaient les baguettes ou y feraient passer de l'électricité ; alors, tu effectuerais des cabrioles et des bonds désespérés. Ou bien ils te mettraient dans un labyrinthe de verre en compagnie d'un Pnume furieux. Ou bien ils te banderaient les yeux et te feraient entrer dans un amphithéâtre en compagnie d'un cyclodon aux yeux également bandés. Ou alors - si tu étais un Dirdir ou un Homme-Dirdir - ils t'obligeraient à résoudre des problèmes de logique sous peine de subir de désagréables sanctions. Leur ingéniosité est sans limites.
- Mais le Rite s’accomplira sans nous ! Faut-il donc que l’on se mette à chaque instant en travers de nos projets ?
Baojian leva les bras au ciel et s’efforça de lui entendre raison.
- Ne comprenez-vous pas qu’il est impossible de quitter le campement ? Ce serait la lutte à outrance. D’ailleurs, qui sait si, n’importe comment, la bataille ne nous sera pas imposée ?
- Il n’y a qu’à envoyer les prêtresses faire la danse du Rite avec les Chasch ! Lança quelqu’un.
Une autre voix retentit, insolente :
- Ayez donc pitié de ces malheureux Chasch !
Et la charrette s’enfonça dans Dadiche. On apercevait ici et là des Chasch Bleus dans leurs jardins en train de tailler des arbres, de déplacer des auges de pierre, de déambuler paisiblement à l’ombre de leurs villas. De temps à autre, l’arôme d’un verger ou d’un bassin, parvenait aux narines de Reith : des effluves aigrelets, irritants, épicés, des émanations âcres d’ambre brûlé, des exhalaisons sirupeuses de musc, de fermentations anormales d’une troublante ambiguïté : ces parfums étaient-ils répugnants ou exquis ?
- J’ai trop de responsabilités. Entre autres, ramener cette fille à Cath.
- Bah ! Tu es victime de ton sentimentalisme. Elle ne peut que t’attirer des ennuis des ennuis. Elle fière et cabocharde. Abandonne-la à son sort !
- Si elle n’était pas fière d’elle, je la soupçonnerais d’être idiote ! s’exclama Reith avec fougue.
Un étrange objet flottait maintenant dans l'espace, là où s'était trouvé Explorator IV un instant plus tôt : le nez et la partie arrière de l'astronef reliés par quelques débris métalliques. Entre les deux masses flamboyait le vieux soleil jaune appelé 4269 de La Carène. Le commandant Marin, le lieutenant Deale, le lieutenant en second Walgrave, leurs hommes d'équipage et leurs techniciens étaient réduits à l'état d'atomes de carbone, d'oxygène et d'hydrogène errants. Leur personnalité, leur pétulance et leur jovialité n'étaient plus que des souvenirs.
Extrait du livre audio « Madouc, Lyonesse, T3 » de Jack Vance, traduit par E.C.L Meistermann et Pierre-Paul Durastanti, lu par Marvin Schlick. Parution numérique le 30 août 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/madouc-9791035410391/