AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 28 notes
5
8 avis
4
9 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tout d'abord un grand merci aux éditions le muscadier et à babelio pour cette masse critique jeunesse .
La phobie scolaire qui caractérise la peur viscérale dont souffrent certains enfants quand il s'agit d'aller en cours est un phénomène plus répandu que ce que l'on pourrait croire.Le rôle des proches , des enseignants et des soignants est primordial pour permettre à ces jeunes enfants ou adolescents d'y faire face.
Ce court roman , premier roman d'ailleurs de Fanny Vandermeersch, illustre très bien cette phobie scolaire . Sophia excellente élève au primaire découvre le collège, s'y sent perdue , commence à perdre ses repères et à paniquer. La boule d'angoisse le matin devient vite panique et les malaises se suivent . ...A force d'attention , d'écoute, de l'affection d'une camarade de classe Cynthia, le chemin va s'éclaircir mais il aura été rude c'est le moins que l'on puisse
dire.
Un texte clair, court et suffisamment explicite pour me semble t'il parler au plus grand nombre . Enfants et adultes pourront y trouver également des bases pour des échanges constructifs. rien que pour cela il méritait d'être écrit .
PS je vous donne le lien de l'association Phobie scolaire:
PhobieScolaire.Org à toutes fins utiles
Commenter  J’apprécie          240
Sophia a connu une scolarité brillante. Jusqu'au collège du moins. Tout avait pourtant bien commencé en 6ème mais peu à peu la machine s'est grippée. Notes en baisse, peur du regard des autres, difficulté à affronter la puberté et un corps qui change, impression d'être invisible pour tout le monde… la jeune fille perd ses moyens et se laisse ronger par l'angoisse. Elle se rend de plus en plus souvent à l'infirmerie, sèche les cours et finit par ne plus pouvoir passer les grilles de l'établissement. Un blocage total et incontrôlable qui la conduira jusqu'à une hospitalisation suite à une crise de panique.

Qu'il est intelligent ce petit roman ! Il aurait été tellement simple de jouer la carte de la dramatisation à outrance, de poser un décor misérabiliste et de dresser le portrait d'une gamine en échec scolaire maltraitée par ses proches et/ou harcelée par ses camarades de classe. du glauque tire-larmes qui aurait forcément expliqué la phobie. Sauf que Sonia, comme beaucoup d'enfants touchés par ce trouble, a en apparence tout pour être heureuse. Elle a une vie équilibrée, des parents même pas divorcés et un niveau scolaire excellent. Fanny Vandermeersch décrit parfaitement l'enchaînement des événements. Un petit grain de sable dans l'engrenage, le malaise s'installe, l'enfant se referme sur lui-même et se réfugie dans le silence, il se coupe du monde et a honte d'avouer son mal être. Il s'enfonce peu à peu sans vraiment savoir pourquoi. Une chute aussi incontrôlable qu'incompréhensible.

Les facteurs sont multiples, le premier restant un manque total de confiance en soi. La souffrance n'est pas éludée, la forme du journal intime renforce l'expression de la douleur de Sophia et de ses interrogations, mais le plus important est qu'après avoir touché le fond, elle soit capable de remonter vers la lumière. Sans résoudre le problème d'un coup de baguette magique mais en avançant fébrilement, pas à pas, soutenue par les siens et par une aide extérieure indispensable à sa reconstruction.

On sent que l'auteure connait son sujet, que l'environnement particulier du collège n'a aucun secret pour elle. Tout sonne juste dans ce texte, des réactions de Sophia à celles, pas franchement à la hauteur mais tellement réalistes, de ses parents. A lire et à faire lire, pour comprendre et discuter, pour ne plus laisser tant d'enfants en souffrance.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          120
Sophia est une brillante élève ; elle obtient de bons résultats sans fournir d'efforts particuliers, en tout cas jusqu'à son entrée au collège.
Son arrivée dans cette nouvelle école est marquée par une note décevante, elle est confrontée en même temps à la mésentente entre ses parents et à leur manque d'attention son égard. Celles que Sophia considéraient comme de bonnes copines la déçoivent aussi.
Ces déconvenues lui font rapidement perdre sa confiance en elle. Sophia déprime et ne parvient plus à faire face à ses obligations scolaires. Or à son âge l'accès à la connaissance est primordial…

J'ai d'abord eu de la difficulté à ressentir de l'empathie pour Sophia. J'ai trouvé le récit plus intéressant lorsque les adultes cherchent à la comprendre et à l'aider.
J'ai particulièrement apprécié les quelques pages explicatives de ce qu'est la phobie scolaire en fin d'ouvrage. Elle peuvent aider les adultes de l'entourage à prendre plus rapidement la mesure de ce qui se passe, à mieux comprendre l'enfant en difficulté, à ne pas le culpabiliser encore plus. Pour les enfants ou les adolescents concernés elles peuvent aussi être déculpabilisantes (ça arrive à d'autres, il n'y a là rien d'anormal), et rassurantes (des solutions d'attente existent).
Peut-être adhéreront-ils plus rapidement que moi à l'histoire de Sophia, par leur proximité d'âge ?
Je conseille donc cet ouvrage aux jeunes à partir de 12 ans, ainsi qu'à leurs parents et aux enseignants, éducateurs...
Commenter  J’apprécie          111
Parce que j'ai régulièrement des élèves qui en souffrent, j'ai voulu en savoir un peu plus sur les éléments qui peuvent mener à de la phobie scolaire. En réalité le mécanisme est complexe, mélange de facteurs extérieurs et d"une perception erronée des situations.

L'entrée au collège peut être un cap difficile à passer. Sophia a du mal à s'adapter à ce nouveau fonctionnement et aux attentes des professeurs. Néanmoins elle perçoit comme "mauvaise note" tout résultat inférieur à 19 ! Dès lors un cercle vicieux s'enclenche : ayant peur de décevoir ses parents ("Tu nous as habitués à mieux, ma chérie"), elle se stresse et ses notes baissent encore. D'autre part, elle vit mal les disputes qui éclatent parfois entre son père et sa mère, bien qu'elle n'en soit pas l'objet : "J'ai l'impression d'avoir fait quelque chose de mal et d'être responsable de la querelle". Ainsi l'engrenage s'amorce sans réel déclencheur mais entraîné par plusieurs raisons imbriquées.

Les symptômes de la phobie se développent alors crescendo : d'abord les maux de ventre puis les crises d'angoisse et de panique qui peuvent mener au malaise. La souffrance de Sophia est réelle et elle somatise de plus en plus. L'attitude de ses camarades y est pour beaucoup ("voir tous les élèves qui se jaugent les uns les autres, ça m'a stressée") mais là encore, on se demande si la jeune fille n'amplifie pas les choses. Elle a tour à tour le sentiment d'être invisible ou au contraire le centre de l'attention et là, ce sont les moqueries qu'elle craint plus que tout. Quoi qu'il en soit, elle se sent mal à l'aise en classe ("Il y a beaucoup plus de monde et je ne me sens pas rassurée"), "pas à ma place" et sa confiance s'effrite : "Tout ce qui était facile pour moi en primaire est devenu difficile et obscur".

Les solutions proposées ne sont pas miraculeuses mais tout à fait réalistes : pour que Sophia poursuive sa scolarité, plusieurs adaptations sont mises en place grâce à la mobilisation de tous - équipe éducative, infirmière et psychologue, parents. Il y a aussi Cynthia qui, victime de harcèlement, est bien placée pour la comprendre ("Je suis touchée qu'elle se soucie de moi"). Ensemble, ils aident Sophia à comprendre ("Parfois je me demande si c'est seulement l'école qui m'angoisse, ou si c'est le monde extérieur") et à reprendre confiance en elle. Un travail sur soi qui prendra du temps néanmoins l'adolescente a "l'impression d'avoir franchi un sacré cap" et se montre désormais optimiste : "Je vais de l'avant".
Lien : https://www.takalirsa.fr/pho..
Commenter  J’apprécie          40
Au primaire, tout va bien pour Sophia. Élève brillante, elle occupe la tête de classe. Elle n'a même pas besoin de travailler, elle retient tout dès la première écoute. Tout n'est qu'une formalité. Ses parents sont fiers d'elle.


A l'entrée au collège, les choses se compliquent. Sophia a du mal à s'adapter. Elle n'a plus affaire à un professeur unique, elle a besoin de plus travailler. C'était si simple avant. Sophia ne sait pas travailler, elle ne l'a jamais fait. de 19 , ses notes passent à 15 et ça, Sophia a du mal à l'accepter. Elle n'a jamais eu de notes aussi basses. Que vont penser ses parents. Sophia n'ose plus leur montrer ses bulletins, de plus la situation est un peu tendue à la maison, ses parents se disputent. Elle ne va pas leur imposer cette honte.

La suite de la chronique sur le blog, lien ci dessous
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
Commenter  J’apprécie          40
Qu'est-ce que la phobie scolaire ? La peur d'aller en cours n'est pas anodine puisqu'elle fait écho à diverses souffrances faisant obstacle à l'élève en le laissant sombrer jusqu'au fond des entrailles de la terre.
Fanny Vandermeersch nous éclaire sur cette phobie scolaire à travers son premier roman, un journal intime.
Sophia est une très bonne élève en primaire mais lorsque le collège débute ses notes baissent.
« Je m'en veux de ne plus être une bonne élève. »
Elle se met une énorme pression et angoisse à chaque devoir, exposé à rendre, prise de parole et en vient à ne plus vouloir aller au collège.
« Ce n'est plus une grille d'entrée que j'ai devant moi mais une grande bouche grise aux dents pointues, prête à me happer dès que j'avancerai et à se refermer sur moi. »
Elle se retrouve à sécher les cours pour ne pas affronter sa peur et rester dans sa zone de confort.
« Je me sens perdue. Pour le moment, je veux seulement profiter de ces jours de liberté, loin de l'école, loin de tous ces élèves auxquels je ne m'identifie pas, loin de la dictature des notes et de la pression. »
Les parents de Sophia mettent tout en oeuvre pour sauver leur fille de ce mal-être.
« Ce n'est la faute de personne. Il faut du temps. Tout redeviendra comme avant. Ce n'est pas rare, ni grave. Ça a même un nom : la phobie scolaire. »

Le roman de Fanny Vandermeersch nous fait suivre les étapes de la phobie scolaire de Sophia, du simple fait de ne pas avoir de bons résultats à celui de refuser catégoriquement d'aller au collège. Les mots du journal intime de Sophia sont forts et justes pour un sujet profond qui peut devenir vite dramatique. le récit nous offre également des solutions à apporter à ce blocage par l'entourage et l'ensemble professoral.
Un texte à faire lire autour de soi, aux parents, aux enseignants, aux ados pour limiter la casse. D'ailleurs il part direct chez ma soeur qui est professeur 
Merci aux éditions le Muscadier pour cet envoi.

Lien : http://mesecritsdunjour.cana..
Commenter  J’apprécie          20
Découvert sur le stand de la maison d'édition au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil 2019, le résumé et le thème m'ont attirée.

Le thème de la phobie scolaire m'intéresse, bien que je ne l'ai pas connue. C'est une phobie dont on parle peu, qu'on connait mal et que les gens ne veulent ou ne peuvent pas comprendre la plupart du temps. C'est un mal invisible difficile à déchiffrer et comprendre, qui peut faire beaucoup de dégâts sur un enfant ou un adolescent.

L'héroïne de cette histoire tombe petit à petit dans la phobie scolaire lorsque ses amies l'abandonnent et que ses notes dégringole. Elle a peur de décevoir ses parents. Sophia rentre dans une spirale infernale dont elle n'arrive pas à se sortir ! Sophia raconte tout à son carnet secret.

Ce livre est puissant et parle très bien de ce sentiment de tomber dans cette spirale infernal. Tout est expliqué à travers l'histoire de Sophia et on comprend facilement comment la phobie scolaire arrive. L'écriture est simple et accessible à partir de 10 ans. L'adulte peut en toute confiance mettre ce livre entre les mains de son adolescent. A la fin de l'histoire, il y a une annexe sur la Phobie Scolaire et un lien vers l'association apsphobiescolaire.org.

Le livre fait 96 pages, c'est court et il se lit facilement donc pour les adolescents, c'est hyper accessible ! Et pour les adultes, il permet de faire prendre conscience de cette phobie.
Lien : https://mathildelitteraire.b..
Commenter  J’apprécie          10
Un roman très court, qui décrit bien la montée de l'angoisse chez cette jeune fille. Un livre qui se lit très vite, plutôt bien écrit et qui peut montrer le chemin de la guérison.
Commenter  J’apprécie          10
Phobie traite un sujet peu connue, celui de la phobie scolaire. L'écriture est fluide, l'histoire sympathique pourra je pense aider les jeunes qui souffrent de ce handicap.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (46) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature jeunesse

Comment s'appelle le héros créé par Neil Gailman ?

Somebody Owens
Dead Owens
Nobody Owens
Baby Owens

10 questions
1525 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeunesse , littérature jeunesse , enfantsCréer un quiz sur ce livre

{* *}