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« Je voudrais rester à la maison et ne plus avoir à retourner au collège. Ne plus retrouver cette classe. J'en suis incapable. »
Sophia ne peut plus franchir la porte du collège et affronter les autres (élèves et enseignants)...
Comment en arrive-t-on là, en sixième, après avoir été une bonne élève récoltant « appréciations élogieuses et résultats excellents » ?
La phobie scolaire de Sophia n'est pas imputable à un drame en particulier, mais à une accumulation d'événements déstabilisants, conjugués à la grande sensibilité pré-adolescente. Ses amies de l'école primaire se sont éloignées d'elle, ses parents fatigués par leurs journées sont souvent en conflit, ses notes ont baissé ; la jeune fille a vécu quelques 'banales' situations d'échec en classe, et subi quelques moqueries. Tout cela contribue à effriter davantage sa confiance en elle.

Ce roman jeunesse décrit parfaitement la spirale infernale qui mène le jeune à la phobie scolaire, voire à la phobie sociale (celle qui empêche de sortir de chez soi, qui rend tout le monde effrayant et hostile, sauf une poignée de proches, et encore).
Le récit montre très bien également le désarroi des parents, leurs réactions successives : colère, fermeté, punitions et intimidation face à ce qui est souvent considéré comme un caprice, dans un premier temps.
Les enseignants sont pour la plupart tout aussi démunis, et peu ont l'énergie/les ressources/le temps pour venir en aide à ces élèves qui se déscolarisent progressivement. Le système éducatif français n'est pas adapté aux cas particuliers. On peut dire que subir les sarcasmes des autres, c'est « l'école de la vie », mais on est plus vulnérable à certaines périodes pour affronter les épreuves, et les adolescents sont sans pitié entre eux...

Parents, enseignants : un roman à lire, absolument !
- pour repérer les signes avant-coureurs de la phobie scolaire
- pour savoir qu'il s'agit d'un trouble de l'adolescence (voire de l'enfance) comme un autre et non d'un caprice, et que, comme tel, il se soigne
- pour connaître des solutions qui permettent à l'enfant de garder un pied dans le cursus scolaire, et de ne pas se couper complètement de la société
> cf. www.phobiescolaire.org

A faire lire aux adolescents, également, qui peuvent y trouver un écho avec certaines de leurs difficultés, et bien sûr pour montrer les dégâts du harcèlement, des moqueries 'juste pour déconner', ou même seulement de l'indifférence.

Un seul regret : que la couverture, moche, soit si peu engageante, et que le titre puisse laisser attendre un thriller...

• Merci à Babelio et aux éditions le Muscadier !
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Tout d'abord un grand merci aux éditions le muscadier et à babelio pour cette masse critique jeunesse .
La phobie scolaire qui caractérise la peur viscérale dont souffrent certains enfants quand il s'agit d'aller en cours est un phénomène plus répandu que ce que l'on pourrait croire.Le rôle des proches , des enseignants et des soignants est primordial pour permettre à ces jeunes enfants ou adolescents d'y faire face.
Ce court roman , premier roman d'ailleurs de Fanny Vandermeersch, illustre très bien cette phobie scolaire . Sophia excellente élève au primaire découvre le collège, s'y sent perdue , commence à perdre ses repères et à paniquer. La boule d'angoisse le matin devient vite panique et les malaises se suivent . ...A force d'attention , d'écoute, de l'affection d'une camarade de classe Cynthia, le chemin va s'éclaircir mais il aura été rude c'est le moins que l'on puisse
dire.
Un texte clair, court et suffisamment explicite pour me semble t'il parler au plus grand nombre . Enfants et adultes pourront y trouver également des bases pour des échanges constructifs. rien que pour cela il méritait d'être écrit .
PS je vous donne le lien de l'association Phobie scolaire:
PhobieScolaire.Org à toutes fins utiles
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La peur panique d'aller à l'école existe et nous avons de plus en plus d'enfants qui ressentent cette souffrance. Quelle est son origine? Et surtout que pouvons nous faire pour y remédier ?

Sophia est une élève de primaire brillante mais son entrée au Collège est difficile. Très vite elle ressent une énorme pression face aux notes et aux attentes de ses parents.

Dès lors, ses résultats baissent et elle perd sa confiance en elle. Ses relations sociales et familiales se dégradent en parallèle et c'est le plongeon vers une angoisse qui la dépasse. Elle ne peut plus se rendre à son établissement...

Un roman court, juste et réaliste. On suite pas à pas la jeune fille dans cet engrenage. L'écriture sous forme de journal personnel renforce l'impression de véracité. le lecteur partage ainsi avec l'adolescente son désarroi.

L'écriture est simple et permet une lecture dès la fin du primaire.On y trouve aussi un beau portrait d'enseignant. Les solutions apportées sont aussi nombreuses. Elles reposent avant tout sur la restitution de la confiance en soi.
Encore un beau titre de la collection "Rester vivant" des éditions le Muscadier.
A lire absolument !

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Sophia a connu une scolarité brillante. Jusqu'au collège du moins. Tout avait pourtant bien commencé en 6ème mais peu à peu la machine s'est grippée. Notes en baisse, peur du regard des autres, difficulté à affronter la puberté et un corps qui change, impression d'être invisible pour tout le monde… la jeune fille perd ses moyens et se laisse ronger par l'angoisse. Elle se rend de plus en plus souvent à l'infirmerie, sèche les cours et finit par ne plus pouvoir passer les grilles de l'établissement. Un blocage total et incontrôlable qui la conduira jusqu'à une hospitalisation suite à une crise de panique.

Qu'il est intelligent ce petit roman ! Il aurait été tellement simple de jouer la carte de la dramatisation à outrance, de poser un décor misérabiliste et de dresser le portrait d'une gamine en échec scolaire maltraitée par ses proches et/ou harcelée par ses camarades de classe. du glauque tire-larmes qui aurait forcément expliqué la phobie. Sauf que Sonia, comme beaucoup d'enfants touchés par ce trouble, a en apparence tout pour être heureuse. Elle a une vie équilibrée, des parents même pas divorcés et un niveau scolaire excellent. Fanny Vandermeersch décrit parfaitement l'enchaînement des événements. Un petit grain de sable dans l'engrenage, le malaise s'installe, l'enfant se referme sur lui-même et se réfugie dans le silence, il se coupe du monde et a honte d'avouer son mal être. Il s'enfonce peu à peu sans vraiment savoir pourquoi. Une chute aussi incontrôlable qu'incompréhensible.

Les facteurs sont multiples, le premier restant un manque total de confiance en soi. La souffrance n'est pas éludée, la forme du journal intime renforce l'expression de la douleur de Sophia et de ses interrogations, mais le plus important est qu'après avoir touché le fond, elle soit capable de remonter vers la lumière. Sans résoudre le problème d'un coup de baguette magique mais en avançant fébrilement, pas à pas, soutenue par les siens et par une aide extérieure indispensable à sa reconstruction.

On sent que l'auteure connait son sujet, que l'environnement particulier du collège n'a aucun secret pour elle. Tout sonne juste dans ce texte, des réactions de Sophia à celles, pas franchement à la hauteur mais tellement réalistes, de ses parents. A lire et à faire lire, pour comprendre et discuter, pour ne plus laisser tant d'enfants en souffrance.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Sophia est une brillante élève ; elle obtient de bons résultats sans fournir d'efforts particuliers, en tout cas jusqu'à son entrée au collège.
Son arrivée dans cette nouvelle école est marquée par une note décevante, elle est confrontée en même temps à la mésentente entre ses parents et à leur manque d'attention son égard. Celles que Sophia considéraient comme de bonnes copines la déçoivent aussi.
Ces déconvenues lui font rapidement perdre sa confiance en elle. Sophia déprime et ne parvient plus à faire face à ses obligations scolaires. Or à son âge l'accès à la connaissance est primordial…

J'ai d'abord eu de la difficulté à ressentir de l'empathie pour Sophia. J'ai trouvé le récit plus intéressant lorsque les adultes cherchent à la comprendre et à l'aider.
J'ai particulièrement apprécié les quelques pages explicatives de ce qu'est la phobie scolaire en fin d'ouvrage. Elle peuvent aider les adultes de l'entourage à prendre plus rapidement la mesure de ce qui se passe, à mieux comprendre l'enfant en difficulté, à ne pas le culpabiliser encore plus. Pour les enfants ou les adolescents concernés elles peuvent aussi être déculpabilisantes (ça arrive à d'autres, il n'y a là rien d'anormal), et rassurantes (des solutions d'attente existent).
Peut-être adhéreront-ils plus rapidement que moi à l'histoire de Sophia, par leur proximité d'âge ?
Je conseille donc cet ouvrage aux jeunes à partir de 12 ans, ainsi qu'à leurs parents et aux enseignants, éducateurs...
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La phobie scolaire qui touche pourtant 1 à 3% des élèves est une thématique que la littérature jeunesse aborde peu. Partant de ce constat, Fanny Vandermeersch a écrit un roman dans lequel la jeune Sophia devient peu à peu incapable de franchir les grilles de son collège. A travers son journal intime, nous découvrons les différentes étapes du mal être de l'adolescente et comment elle va aussi réussir à mettre les mots sur ce qui la ronge. L'histoire sonne juste et on se met très facilement à la place de Sophia. Phobie est un roman très efficace pour parler de la phobie scolaire et permettre aux parents, enseignants, professionnels de l'école de mieux identifier la phobie scolaire et y réagir, tandis que les enfants et adolescents concernés se sentiront moins seuls face à cette peur.
Lien : http://www.lirado.fr/phobie-..
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Livre lu suite à une critique d'une dévoileuse et y a trois ans déjà...
J'ai été déçue par le peu de profondeur.
Sophia se retrouve seule on ne sait pourquoi. Elle-même ne s'interroge pas pourquoi ses amies l'évitent.
Sans doute dans l'espoir d'y trouver des réponses à ma propre phobie scolaire.
Ici on aborde le point de vue d'une élève excellente qui devient médiocre.
Alors évidemment c'est facile d'y détecter un problème.

J'ai plus eu l'impression d'assister à une formation sur la phobie scolaire que de lire une histoire plausible.

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Ce roman jeunesse est excellent. D'ailleurs, Phobie devrait être proposé dans les programmes scolaires.… Je me suis sentie happée par l'histoire car ce phénomène existe bel et bien. Je l'ai vécu moi-même. Auparavant, on n'abordait pas la question sur l'exclusion d'une personne face à un groupe…. Les ados aiment la norme…On suit le/la populaire pour ne pas être rejeté à son tour…Mais gare aux personnes différentes qui seront d'office les moutons noires. Cibles, ô combien faciles car celles-ci sont souvent seules ou mises à l'écart pour des motifs donnés par le meneur. Très véridique…
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Parce que j'ai régulièrement des élèves qui en souffrent, j'ai voulu en savoir un peu plus sur les éléments qui peuvent mener à de la phobie scolaire. En réalité le mécanisme est complexe, mélange de facteurs extérieurs et d"une perception erronée des situations.

L'entrée au collège peut être un cap difficile à passer. Sophia a du mal à s'adapter à ce nouveau fonctionnement et aux attentes des professeurs. Néanmoins elle perçoit comme "mauvaise note" tout résultat inférieur à 19 ! Dès lors un cercle vicieux s'enclenche : ayant peur de décevoir ses parents ("Tu nous as habitués à mieux, ma chérie"), elle se stresse et ses notes baissent encore. D'autre part, elle vit mal les disputes qui éclatent parfois entre son père et sa mère, bien qu'elle n'en soit pas l'objet : "J'ai l'impression d'avoir fait quelque chose de mal et d'être responsable de la querelle". Ainsi l'engrenage s'amorce sans réel déclencheur mais entraîné par plusieurs raisons imbriquées.

Les symptômes de la phobie se développent alors crescendo : d'abord les maux de ventre puis les crises d'angoisse et de panique qui peuvent mener au malaise. La souffrance de Sophia est réelle et elle somatise de plus en plus. L'attitude de ses camarades y est pour beaucoup ("voir tous les élèves qui se jaugent les uns les autres, ça m'a stressée") mais là encore, on se demande si la jeune fille n'amplifie pas les choses. Elle a tour à tour le sentiment d'être invisible ou au contraire le centre de l'attention et là, ce sont les moqueries qu'elle craint plus que tout. Quoi qu'il en soit, elle se sent mal à l'aise en classe ("Il y a beaucoup plus de monde et je ne me sens pas rassurée"), "pas à ma place" et sa confiance s'effrite : "Tout ce qui était facile pour moi en primaire est devenu difficile et obscur".

Les solutions proposées ne sont pas miraculeuses mais tout à fait réalistes : pour que Sophia poursuive sa scolarité, plusieurs adaptations sont mises en place grâce à la mobilisation de tous - équipe éducative, infirmière et psychologue, parents. Il y a aussi Cynthia qui, victime de harcèlement, est bien placée pour la comprendre ("Je suis touchée qu'elle se soucie de moi"). Ensemble, ils aident Sophia à comprendre ("Parfois je me demande si c'est seulement l'école qui m'angoisse, ou si c'est le monde extérieur") et à reprendre confiance en elle. Un travail sur soi qui prendra du temps néanmoins l'adolescente a "l'impression d'avoir franchi un sacré cap" et se montre désormais optimiste : "Je vais de l'avant".
Lien : https://www.takalirsa.fr/pho..
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Au primaire, tout va bien pour Sophia. Élève brillante, elle occupe la tête de classe. Elle n'a même pas besoin de travailler, elle retient tout dès la première écoute. Tout n'est qu'une formalité. Ses parents sont fiers d'elle.


A l'entrée au collège, les choses se compliquent. Sophia a du mal à s'adapter. Elle n'a plus affaire à un professeur unique, elle a besoin de plus travailler. C'était si simple avant. Sophia ne sait pas travailler, elle ne l'a jamais fait. de 19 , ses notes passent à 15 et ça, Sophia a du mal à l'accepter. Elle n'a jamais eu de notes aussi basses. Que vont penser ses parents. Sophia n'ose plus leur montrer ses bulletins, de plus la situation est un peu tendue à la maison, ses parents se disputent. Elle ne va pas leur imposer cette honte.

La suite de la chronique sur le blog, lien ci dessous
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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