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Critique de Arakasi


Grande fan de Fred Vargas depuis l'adolescence, j'avais dévoré tous ses romans, à l'exception du premier « Les jeux de l'amour et de la mort ». Avec quelques années de retard, j'ai enfin rattrapé cet oubli et c'est avec un franc soupir de soulagement que j'ai terminé ma lecture. Heureusement que je n'ai pas commencé ma découverte de Vargas par ce roman, car, si cela avait été le cas, j'aurais probablement boudé le reste de son oeuvre et n'aurais jamais fait la connaissance du charmant Jean-Baptiste Adamsberg et de l'hilarant trio des évangélistes historiens ! Non que ce premier livre soit franchement médiocre, mais il ne se démarque en rien des milliers de polars de base qui encombrent chaque année un peu plus les rayons des librairies. A l'exception de quelques passages un peu perchés, nulle trace de la fantaisie et de l'humour décalé qui ont fait le charme des romans plus récents de Vargas. On sent bien que celle-ci tâtonne encore stylistiquement : quelques dialogues sont réussis, mais l'ensemble est assez lourdaud et l'abus de phrases courtes et saccadées m'ont rapidement lassée.

Quant à l'histoire et aux personnages… Bof, pas grand-chose à retenir de ce côté-là. L'intrigue – une obscure histoire de vengeance et de chantage dans l'univers de l'Art moderne – m'a paru sans queue, ni tête avec un dénouement sorti de nulle part. Les personnages, trop nombreux, se sont révélés plus agaçants que sympathiques, particulièrement le protagoniste principal Tom, jeune peintre accusé de meurtre dont l'idiotie et l'imprudence congénitales m'ont vite tapé sur les nerfs. Je me suis globalement ennuyée et j'ai lu la deuxième partie du roman aussi rapidement que possible pour en être débarrassée. M'enfin, personne n'est parfait. Je vous aime toujours, madame Vargas, et j'attends avec impatience la sortie de votre prochain roman « Temps glaciaires » !

(Deux questions demeurent : pourquoi diable un roman aussi moyen a-t-il reçu le Prix Cognac et où est le rapport avec Marivaux ? J'ai beau cherché je ne vois pas du tout où la romancière a pu pêcher un tel titre, sachant que le roman ne parle ni d'amour, ni de théâtre, ni de mariage.)
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