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Critique de Denis_76


Aux XVIII et XIXè siècles, jusqu'à l'abolition de l'esclavage, les planteurs de café et de canne employaient des esclaves venus principalement de Mozambique pour couper la canne et s'occuper des plants de café, à La Réunion. Quand les maîtres étaient trop sévères, certains esclaves s'enfuyaient dans les hauteurs sauvages de l'île. On les nommait, comme dans les Antilles, les "marrons". Les propriétaires voulaient les récupérer pour montrer le châtiment à ceux qui restaient. Ils utilisaient des "chasseurs de Noirs".
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J'ai passé la moitié de ma vie sur cette île. Daniel Vaxelaire est un zoreil comme moi-même, mais raconte très bien l'histoire de la Réunion. Ces marrons avaient une vie sociale primitive. Ils se réunissaient en clans, élevaient des cabris, et faisaient régulièrement des descentes dans les plantations pour chaparder.
L'un des grands chefs s'appelait Cimendef. En son hommage, un beau pic du cirque de Mafate porte son nom.
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Peu de créoles connaissent bien l'histoire de leur île chérie, la perle de l'Océan Indien. C'est un beau melting-pot, car sur cette terre déserte au début du XVIè siècle, arrivent des "colons" blancs qui ont amené des femmes malgaches pour faire souche. Ils ont planté,et doivent importer des esclaves "cafres". Quand la loi interdisant l'esclavage est arrivée le 20 décembre 1848, les Noirs ont été remplacés par des Chinois, Pakistanais et Indiens sous contrat. Mais ceux-ci se sont vite libérés des tâches de coupeurs de cannes pour faire du commerce de textile, bâtiment, transport, ou épicerie.
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J'ai déjà bien débordé de la critique du livre, mais je vais continuer un peu, une fois n'est pas coutume, car j'aime "mon" île.
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Sudel Fuma, lui aussi, raconte bien l'île, tout comme Catherine Lavaux, qui explique que lors du partage des Terres, au XVIIè siècle, ce fut fait par famille, et en portions verticales, "Du battant des lames au sommet des montagnes", le fils aîné étant le "gros blanc" propriétaire principal près de la mer, et les cadets, "petits blancs", ou "Yab chouchou", se partageaient tant bien que mal ce qu'il y avait au dessus.
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La culture "Kaf" a apporté la musique réunionnaise, dont le maloya avec un impressionnant "Roulèr", et le séga dont la danse consiste surtout à "rouler des hanches". Tous les 20 décembre sont l'occasion de la fête Kaf, où les musiciens s'en donnent à coeur joie.
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L'histoire des "Hoareau" est aussi intéressante... Mais là, je partirais vraiment trop loin !
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