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Critique de LecturesdeWicket


Avec « les Mirifiques aventures de maître Antifer », Jules Verne renoue avec ses premiers amours, les romans de voyages dont « Cinq semaines en ballon » fut le point de départ près de trente ans plus tôt. Entre temps, à intervalle régulier, l'auteur se replonge dans ce thème. Aucune surprise donc, à voir une équipe de personnages hétéroclite parcourir le monde. Entre un vieux breton bourru, un jeune et fringuant marin, et un gentil géant, Jules Verne respecte les codes qui ont fait sa réputation (pour certaines oeuvres en tout cas), faire sourire et découvrir en même temps.

Héritiers d'un trésor égyptien, ils disposent d'une partie des coordonnées géographiques des joyaux, ils doivent toutefois rejoindre une nouvelle destination pour obtenir la suite. A chaque destination, un indice. En passant par Mascate, l'Ecosse, et le Spitzberg, jules Verne narre les pérégrinations de ce groupe de gentils clowns. S'ajouteront à cette quête infantilisante un groupe concurrent qui rivalisera d'inventivités pour saborder les bretons. Entre coups bas, complots immatures et bêtises ringardes, Jules verne nous emmène sur quelques îles, mais sans pour autant s'attarder à la découverte de la géographie locale, une fois n'est pas coutume. Juste la quête compte, et les rebondissements qui vont avec. Un roman à sketch donc, gentil mais oubliable.

Au fil de sa soixantaine d'ouvrages, Jules Verne fait étalage de ses multiples talents. Loin de n'être qu'un auteur inventif décrivant des aventures extraordinaires à destination des plus jeunes, il jongle avec les thèmes et les approches. « Nouvelles » mise à part, il est bien rare du tomber sur un Verne qui ressemble à un autre, qu'il s'agisse de la thématique ou de l'approche de narration. C'est pourquoi je ne saurais trop recommander la lecture d'une quinzaine ou vingtaine de ses ouvrages pour capter la dimension de ce géant de la littérature française. Bien entendu, la science, la biologie, la zoologie et autres matières de recherche sont distillées dans tous les sens, mais PAS partout ! Complexe d'infériorité hexagonal ou pas, Verne est souvent comparé au britannique H.G Wells, l'américain Edward Bellamy, ou même au célèbre Mark Twain, mais n'en déplaise à nos amis anglo saxons, le talent de ces derniers n'arrive pas à la cheville de celui du grand Jules, l'auteur français le plus lu dans le monde.
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