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Citations sur La vie, l'amour, le sexe (35)

Le bonheur absolu existe mais il est théorique et la sensation de bonheur absolu est inaccessible. Dans la réalité, le bonheur est relatif. C'est-à-dire que nous percevons des sensations de bonheur par rapport au référentiel qui correspond au niveau de bonheur objectif où l'on se situe.
Le niveau de bonheur objectif se définit comme suit : le bonheur absolu correspond à un état de plénitude constant. Concrètement, l'individu n'a plus aucune contrainte matérielle : il est en parfaite santé, ses proches aussi — et sont aussi heureux que lui — il est riche, amoureux et aimé, etc. Le malheur absolu serait exactement l'inverse : l'individu souffre d'une grave maladie et/ou d'un handicap, il n'a pas de ressources et vit dans la misère, peine à trouver sa nourriture quotidienne, n'a aucun soutien, etc.
Ce bonheur objectif correspond donc à des critères matériels définis par la société.
Toutefois, ce bonheur objectif ne correspondra pas à celui ressenti. Le bonheur ressenti se définit comme la sensation de bonheur perçue par l'individu.
La corrélation entre le bonheur objectif et le bonheur ressenti est très faible : un individu se trouvant dans une situation de malheur objectif peut ressentir un bonheur beaucoup plus important qu'un individu objectivement heureux.

LA VIE, Le bonheur.
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Ce contexte social a parfois des conséquences dramatiques. Ainsi conditionnées par ce diktat « la femme ne doit pas avoir de plaisir », certaines femmes seront incapables d'en éprouver. Et dans des proportions qui font frémir puisque des études récentes avancent des chiffres avoisinant les 25 %. Un quart des femmes auraient donc un défaut biologique ? Absolument pas. L'immense majorité des femmes est évidemment " techniquement " accessible au plaisir sexuel. Mais la prégnance de l'environnement social a entraîné un blocage d'une violence inouïe. […] Et le plaisir féminin fonctionne de façon moins mécanique que son homologue masculin. Qu'un quart des femmes ne puissent ressentir le plaisir le plus fort accessible à l'être humain du fait de règles sociales relève quasiment du crime contre l'humanité. L'excision est inadmissible, qu'elle soit l'œuvre du scalpel ou de dogmes.

LE SEXE, Fonction sociale du plaisir sexuel et ses conséquences.
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La question la plus intéressante relève de la pratique du " no sex " absolu. Cette pratique est celle imposée aux religieux. La médiatisation récente des pratiques pédophiles de certains prêtres montre d'ores et déjà la limite d'une telle proscription. Mais même pour ceux qui ont la volonté de ne pas jouir, leur corps n'hésite pas à passer outre : l'Église a longtemps tergiversé sur la sanction applicable aux… pollutions nocturnes ! Éjaculations involontaires, mais bien réelles, et pas désagréables. Le prêtre incontinent avait-il de troubles pensées ? Bien évidemment, cette pollution n'était qu'un signe de son corps qui hurlait famine.

LE SEXE, Origines et mécanismes du plaisir sexuel.
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L'homme doit constamment conserver à l'esprit sa misérable condition d'être vivant. les religions n'ont pas toujours diffusé de bonnes paroles, mais celles qui affirment : " Tu es poussière et tu redeviendras poussière " ont visé particulièrement juste. Le fait que nous soyons objectivement et individuellement insignifiants a une conséquence positive immédiate : il nous décharge de l'immense responsabilité d'avoir à prendre soin d'un être exceptionnel : soi-même. N'être rien, au mieux pas grand-chose, relativise énormément notre façon de percevoir notre vie.

LA VIE, Le corps.
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L'image sociale du sexe auto-alimente son caractère dégradant. Comme on l'a vu, le comportement érotique est fortement influencé par l'expérience. Cette dernière s'inscrit dans un contexte. Lorsqu'un individu vit ses premières aventures sexuelles, il est conditionné pour penser qu'il s'agit d'un acte grossier. Un garçon qui a eu un acte sexuel et qui va le raconter à ses amis va utiliser des termes crus : « La meuf était trop bonne ; comment je lui ai bouffé la chatte et qu'elle a pris cher ; je lui ai giclé sur la gueule. » Un individu qui vit une expérience mystique serait incapable de s'exprimer d'une telle façon ; ayant peu de mot dans son vocabulaire pour exprimer l'indicible, il se contenterait d'exprimer le caractère exceptionnel de cette expérience. Aujourd'hui, l'individu doit avoir une très forte indépendance d'esprit et une honnêteté vis-à-vis de lui-même tout aussi forte pour considérer que l'acte sexuel n'était pas un acte dégradant mais se rapprochait davantage d'une expérience mystique, tant le plaisir ressenti était ébouriffant et extatique.

LE SEXE, Fonction sociale du plaisir sexuel et ses conséquences.
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Le constat scientifique que le plaisir sexuel est le plus intense accessible naturellement à un être humain, quel que soit son sexe, implique qu'il soit socialement valorisé comme tel.

LE SEXE, Vers une nouvelle fonction sociale du plaisir sexuel.
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Le terme même " amour " est particulièrement ambigu en langue française. Il revêt en réalité trois sens différents.
Le premier est " l'amour passion ", celui qui unit deux êtres par des sentiments très puissants, et qui, selon le schéma social type, sont un homme et une femme destinés à avoir des enfants. C'est de ce sens du mot amour que dérive exclusivement l'adjectif " amoureux ".
Le deuxième est " l'amour familial ", celui qui est très fortement ressenti entre des êtres très proches, ayant le plus souvent vécu ensemble : c'est notamment le cas de l'amour réciproque entre les parents et leurs enfants, voire au sein d'une fratrie.
Le troisième est " l'amour sexuel ", celui que l'on retrouve dans l'expression " faire l'amour ".
Seul un lien de chronologie existe entre ces trois signification du mot amour — dont chaque sens est tellement important qu'il aurait mérité une adaptation du vocabulaire pour qu'un mot propre de désigne (comme dans certaines langues étrangères) et éviter ainsi de malheureux amalgames. Cette séquence chronologique définit le mécanisme propre au second principe fondamental, celui de la reproduction ; ainsi, on éprouve d'abord de l'amour passion avant de faire l'amour, et d'engendrer la progéniture qui sera protégée par de l'amour familial.

L'AMOUR.
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Au niveau politique, l'État devrait organiser la distribution d'un fascicule qui serait remis gratuitement à tous ceux pratiquant une religion ou s'en revendiquant proche — une diffusion à l'échelon national serait même conseillée. Ce fascicule résumerait synthétiquement la théorie de l'évolution de Darwin et mettrait en évidence la très difficile existence d'un esprit ou d'une âme (dont on ne sait où elle apparaîtrait sur l'échelle de l'évolution). Ce fascicule se finirait avec un message d'avertissement en exergue du style : « Attention : la vie après la mort n'est scientifiquement pas prouvée ; ce que vous ne vivrez pas de votre vivant, vous ne le vivrez pas après votre mort. »

ALLER PLUS LOIN, Les religions.
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Pour apaiser nos angoisses, ces religions formulent des conditions. La première est de croire en quelque chose qu'on ne voit pas, mais qu'on pourrait être en mesure de percevoir, avec un peu d'imagination : Dieu. Cette condition est acceptable au regard de la finalité puisque Dieu aurait créé le paradis. Mais cette condition débouche ensuite sur un nombre infini d'autres conditions, règles, normes et conduites impératives à tenir. Si certaines de ces règles sont parfaitement adaptées à une organisation sociale, comme ne pas tuer ou ne pas voler, d'autres semblent beaucoup plus douteuses : prier, jeûner, s'abstenir (de bien manger, d'avoir des relations sexuelles, etc.) en rentrant à chaque fois dans une série de règles et d'exceptions plus déroutantes les unes que les autres.
Ces règles ont certes un avantage : créant une atmosphère surréaliste, elles contribuent à alimenter les illusions tout autant surréalistes qui sont que nous avons une âme immortelle et que cette dernière ira au paradis après la disparition de notre enveloppe charnelle. Plus les règles sont surréalistes, plus l'illusion fonctionne.
Mais elles ont aussi un inconvénient rédhibitoire. Elles ont toutes pour objet, au mieux, de compliquer notre existence, au pire de la gâcher littéralement.
Et là se trouve le véritable drame des religions : elles rendent la vie triste, austère, pénible, ce qui constitue les conditions pour que la vie après la mort soit merveilleuse.
Mais lorsqu'on sait que la récompense n'est qu'illusion, on se retrouve à avoir passé une vie triste, austère et pénible… pour rien.
Et alors même, ne le dira-t-on jamais assez, que la vie est dure par essence.
Rajouter de la souffrance, tel est aujourd'hui le modus operandi des religions, et pour ceux qui veulent vivre leur vie dans les meilleures conditions possibles, ce modus operandi est simplement inadmissible et doit être rejeté en bloc, par principe.

LA VIE, Les religions.
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« Le sexe est partout » ou « le sexe fait vendre ». Ces constats de l'homme de la rue proviennent de la profusion de références sexuelles dans la publicité et les médias. Ces derniers sont ainsi accusés de " racolage " — car le sexe serait indigne et flatterait les bas instincts des consommateurs. Et telle est d'ailleurs bien la vision des publicitaires et des programmateurs. Car leur message sur le sexe reste désastreux. Si le sexe se répand dans les magazines, sur les affiches, dans les films, son image est toujours associée à un tabou grotesque. La présence du sexe ne signifie absolument pas que la société prône la liberté sexuelle, et même bien au contraire : il reste un interdit ludique, qu'on s'amuse à transgresser, mais un interdit tout de même.

LE SEXE, Fonction sociale du plaisir sexuel et ses conséquences.
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