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Citations sur La vie, l'amour, le sexe (35)

Il est paradoxal et amusant de constater que la société est dite machiste et a instauré dans son histoire un nombre considérable et injustifié de faveurs au bénéfice des hommes (infériorité du statut juridique de la femme, absence de droit de vote, etc.), alors que le fondement même de la civilisation occidentale prône une construction largement favorable aux femmes d'un point de vue évolutif — le mariage est une structure favorisant la protection de la progéniture de la femme (l'homme ne pouvant avoir de certitude que cette progéniture vient de lui). Encore aujourd'hui, les femmes sont celles qui rêvent du mariage et celles qui recherchent, bien plus que les hommes, à " se caser ".

LE SEXE, Fonction sociale du plaisir sexuel et ses conséquences.
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Le plaisir sexuel est le plus intense que l'individu est susceptible d'éprouver dans sa vie tout en ayant des effets positifs pour sa santé. Étant ainsi au sommet de l'échelle dans la hiérarchie de ce qui est bon pour l'individu, le plaisir sexuel devrait être sublimé par la société et la culture. C'est exactement le contraire, le sexe est considéré comme un acte vulgaire rabaissant l'homme, cet être supérieur, au rang de bête. Le sexe ne sera pas absent des discours de société : il en sera l'élément le plus grossier et dégradant.

LE SEXE, Fonction sociale du plaisir sexuel et ses conséquences.
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Certes, tous les actes sexuels ne sont pas reproductifs. Mais ce serait une grossière erreur de considérer que chaque élément du vivant fonctionne dans un but évolutif exclusif. Aucun être vivant, y compris l'être humain, ne saurait prétendre à la perfection de sa constitution : le hasard joue un rôle considérable, et des éléments qui ne sont pas directement la cause d'un risque pour la survie de l'espèce peuvent se créer et subsister, alors qu'ils n'ont au mieux aucune utilité pour l'espèce et l'individu — ce que l'on appelle l'exubérance biologique. Ceci s'explique par le contexte global qui est celui de l'hostilité générale de l'environnement, et par l'objectif ultime qui est bien de survivre et de transmettre ses gènes dans cet environnement difficile (et non pas d'atteindre une perfection inutile).
Par exemple, pour assurer l'objectif primaire de la survie, les êtres vivants doivent s'alimenter. Leur système digestif est toutefois très loin d'être parfait : les êtres seront très attentifs à ce qu'ils ingurgitent sous peine de la mort. Un aliment mal préparé peut être fatal, et les défenses immunitaires semblent bien faibles face à certaines substances. Et pour tant, le résultat d'ensemble fonctionne : l'être humain existe toujours.
Il n'y a aucune raison que le système sexuel soit plus " parfait " (au sens évolutif du terme) que le système digestif. Seul importe le résultat.

LE SEXE, Origine et mécanismes du plaisir sexuel.
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Cet outil sur-performant est une hormone appelée " lulibérine ". Une fois sécrétée par l'hypothalamus, la lulibérine va " inonder " notre cerveau de façon à ce que celui-ci se consacre quasi exclusivement à la conquête d'un corps désiré. Les moyens mis en œuvre (la quasi-totalité du temps de cerveau disponible) sont donc exceptionnels, eu égard aux performances potentielles d'un être humain.
L'objectif de la lulibérine est tout aussi exclusivement lié au second principe fondamental : assurer la transmission des gènes. […]
La seule certitude scientifique est que la lulibérine ne sera pas sécrétée pendant plus de quelques mois, voire quelques années, entre les individus d'un même couple.
Ainsi, en application des règles biologiques, la passion va quitter le couple, qui se maintiendra encore un certain temps pour assurer la survie de la progéniture, grâce à l'action de l'ocytocine. […]
Mais une fois la passion évanouie dans le couple, l'hypothalamus, l'organe sécrétant la lulibérine, ne va pas s'atrophier. L'individu est susceptible d'éprouver régulièrement de nouvelles passions tout au long de sa vie. À chaque instant, à chaque rencontre, la lulibérine peut être de nouveau sécrétée, et une nouvelle passion débuter. L'objectif utilitaire est simple : chaque individu a plus de chance de mieux transférer son patrimoine génétique en le mélangeant à des individus différents plutôt qu'à un seul — une application pragmatique et évolutionniste du proverbe des œufs qu'il vaut mieux éviter de mettre dans le même panier. Chacun a donc une vocation biologique à éprouver plusieurs passions dans sa vie.

L'AMOUR, Synthèse des mécanismes hormonaux de la transmission des gènes.
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Une évidence s'impose : l'orgueil est l'un des outils les plus efficaces dans la mise en œuvre des principes fondamentaux, qui prônent un « toujours plus, toujours mieux ».

LA VIE, L'orgueil.
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Une fois que le suicide sera culturellement reconnu, les entreprises pourront aussi proposer des solutions innovantes pour en finir avec la vie, et pourquoi pas, de la façon la plus agréable possible, avec utilisation de morphine ou d'héroïne, seul moment où cette drogue n'aura pas d'effet secondaire d'accoutumance.

ALLER PLUS LOIN, La mort.
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L'individu sait donc qu'il va mourir, mais il ne peut le concevoir. Naît alors une angoisse terrible : qu'est-ce qui va m'arriver au moment de ma mort ? Plus que la mort, l'angoisse de l'individu est celle de l'inconnu. Mais la science a progressé. Ou plutôt, elle n'a pas du tout progressé sur la question de la mort, mais elle a tellement progressé dans les autres domaines que sa réponse initiale et instinctive a désormais atteint un degré de fiabilité bien plus élevé. Cette réponse est aussi cinglante que limpide : la mort, c'est la fin du corps. Et comme un individu n'est constitué que d'un corps, la mort, c'est la fin de l'individu. Pour être explicite : après la mort, il n'y a rien.

LA VIE, La mort.
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Ainsi, si l'amour passion subjugue par ses promesses de plaisir fou et de bonheur infini, il se caractérise dans la réalité par des souffrances bien réelles.

L'AMOUR, L'incroyable tromperie : l'illusion amoureuse.
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Ce lot de malheurs annoncés et cette dose de souffrance exceptionnelle qui créent une angoisse énorme (et cette fois pour des éléments bien réels), peuvent être évités grâce au suicide.
Parmi les milliers de malheurs susceptibles de s'abattre sur un être humain, un seul échappe au remède miracle : l'accident paralysant, qui interdit l'autolyse. Un cas qui reste rare.
La mort devient donc une alliée extraordinaire dans le cadre de notre vie quotidienne pour lutter contre la quasi-totalité des angoisses inhérentes à cette vie.
Quoi de plus rassurant que de se dire : si tel problème survient, il est de ma simple volonté d'y mettre fin instantanément.
À la naissance, chaque être humain devrait se voir remettre un pendentif dont le médaillon recèlerait une pilule létale indolore. Que chaque vie soit ainsi consacrée par le droit d'interrompre définitivement l'expérience.

LA VIE, La mort.
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La première conclusion de ce constat relatif au corps humain est bien que celui-ci n'est que matière, et qu'aucune entité vaporeuse, dite âme ou esprit, ne l'habite. Encore moins que cette âme ou esprit survive au décès du corps…

LA VIE, Le corps.
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