Staline... aujourd'hui encore, malgré l'horreur que m'inspirent ses crimes, une part de moi-même ne peut s'empêcher de l'associer à la revanche et à l'espoir de ce temps-là : Stalingrad.
806 - [p. 20]
Il faut défendre les opprimés, hommes et femmes, et non isoler la cause de ces dernières: je ne me sens, je ne me veux pas femme d'abord. Puritaine comme les communistes de l'époque, je méconnais toutes les questions relatives au sexe. Comme eux, je n'envisage que des inégalités économiques et politiques. (p. 42)
On ne peut déterminer le profil idéal de l'éditeur. Le métier relève du savoir-faire artisanal, dans le choix des sujets, des couvertures, dans le travail
avec l'auteur...et il fait appel aux techniques modernes de gestion. Le livre est à la fois création et produit. Encore faut-il ne pas s'en tenir au court terme. (p. 327)
Le livre facile à manier et à transporter est un outil unique de liberté et de mémorisation. Il ouvre la voie à l’imaginaire de chacun.
Je ne crois pas en la disparition du talent, je pense que nous sommes incapables de le discerner chez nos contemporains parce que leur œuvre n’est pas achevée, parce que le succès occulte notre jugement, comme auparavant : Paul Bourget occultait déjà Marcel Proust.
Je ne pense pas que le spectacle remplace la lecture qui, seule, éveille l’esprit à la liberté d’interprétation. Mais il crée du plaisir et il peut faire naître des envies. Si l’image se révèle incapable de suivre la démarche intérieure d’un écrivain, si elle ne restitue pas la beauté d’un style, elle donne cependant vie à des personnages de papier, à un monde de papier et elle peut provoquer une curiosité.