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C'est une belle découverte que ce roman ! D'abord attirée par la couverture très 50's, je me suis laissée séduire par l'histoire et les personnages attachants, le regard croisé entre différents protagonistes, la description intime de leurs états d'âme.

Sans jugement, Inga Vesper retranscrit les contradictions de cette société américaine qui porte en étendard la liberté, alors que tant sont opprimés ! de fait, ségrégation raciale et infériorité des femmes dans une société très patriarcale n'ont plus d'existence légale aux Etats-Unis en 1959. Pourtant Inga Vesper décrit à merveille le quotidien entravé des héroïnes Ruby et Joyce.

Les descriptions des états d'âme et sentiments des personnages sont particulièrement réussies. Face à l'adversité, chacun réagit à sa façon. Addictions, mensonges, lutte acharnée, résignation, militantisme… l'autrice explore un panel large.

De plus, les personnages et l'histoire restent crédibles et passionnants jusqu'au dénouement final. J'ai aimé que chaque fil de l'histoire soit déroulé jusqu'à la fin.
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Un titre trop long, un couverture jaune et pimpante digne des années 50 et pourtant qui cache un très bon roman policier et surtout une description à charge de cette société blanche américaine qui se considère au dessus des citoyens noirs. Ces afro américains sont tellement déconsidéré qu'ils n'osent pas dire la vérité. Joyce, blanche a disparue, est elle morte, a t elle été enlevée, qui est responsable ? Ruby, une femme de ménage aimerait bien dire ce qu'elle sait, ce qu'elle a vu... mais qui va l'écouter ?
Un policier blanc progressiste va peut être l'aider à dénouer les fils et à découvrir la vérité. Très bon roman qui dénonce les travers de l'Amérique et qui laisse cependant poindre une once d'espoir.
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Malgré une histoire intéressante et des personnages étoffés, l'intrigue reste cruellement plate et l'ensemble manque de saveurs. On a l'impression d'une sorte de « la couleur des sentiments » mais malheureusement tellement moins prenante. le décor et l'ambiance de banlieue chic américaine et des femmes au foyer « parfaites » est cependant agréable à découvrir et à parcourir mais l'histoire principale se révèle presque prévisible.


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Un roman que j'ai totalement découvert et que j'ai apprécié. Thriller domestique durant les années 60, on suit l'enquête avec beaucoup de curiosité, les personnages sont bien amenés et j'ai beaucoup apprécié le personnage de Ruby. Abordant les thèmes de la ségrégation, des relations entre époux, et même si le dénouement est prévisible, on finit par dévorer ce roman sans s'en apercevoir.
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Je pensais avoir un livre traitant un peu plus des civils rights et un peu moins d'une enquête un poil brouillonne. C'est une lecture sympa mais qui ne marquera pas mon année 2024. Une agréable moment, un peu comme une tasse de thé lors d'un dimanche pluvieux
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Joyce, mère au foyer, disparaît soudainement, ne laissant derrière elle qu'une trace de sang et un pyjama pour bébé. Ruby, la bonne, fait cette découverte macabre lorsqu'elle arrive dans la maison pour son ménage quotidien. Et Mick, inspecteur tout juste transféré à Los Angeles, est celui qui devra démêler toute cette affaire où certains secrets risquent de faire mal.

Alors, je ne sais pas où j'ai raté cette info et j'ai retourné le livre dans tous les sens mais je ne savais pas que c'était un roman policier... L'édition Points, avec sa citation sur la couverture et sa quatrième qui nous parle d'égalité des femmes, me laissait penser que j'allais lire un roman féministe et qu'en fait, Joyce était partie de son plein gré. Donc j'avoue que j'étais très vite refroidie, je ne suis pas très fan des romans policiers... encore moins quand ceux-ci sont visiblement rempli de stéréotypes du flic aigri et prétentieux avec son chef qui le déteste et qui va courir après les "méchants" (ce n'est pas moi qui le dis, c'est écrit comme ça dans le roman !), des secrets dans les voisinages à la Desperate Housewives, et de mères au foyer sans saveur.

Dans la note de fin, le roman se qualifie tout de même de féministe, mais je me demande comment peut-il être féministe lorsque 50% de celui-ci se passe sous le point de vue d'un homme visiblement misogyne ? Ou que l'une des principales femmes de ce roman est décrite comme une folle qui se drogue avec de multiples cachets et que jamais cette idée de cette femme n'est corrigée ? Ou que chaque femme est jugée pour ses relations et le moindre de ses faits et gestes ? Je suis consciente que l'époque du livre y est pour quelque chose, mais je pense qu'il y a une différence entre montrer la réalité des choses et avoir le point de vue d'un inspecteur qui déteste visiblement les femmes. Seul bon point, c'est Guenievre Crane qui semble un peu plus en avance sur son temps que les autres et ça fait plaisir.

Sinon pour le reste, ce roman m'a un peu ennuyée. Les retournements de situation sont bâclés, tout comme le dénouement final où on ne comprend pas ce que font les personnages ni où ils sont, ni pourquoi ça dure pendant si longtemps... que c'est long ! On en fait des tonnes pour pas grand-chose, surtout dans ce final... qui est très décevant d'ailleurs, on n'a même pas le droit à un épilogue qui, je pense, aurait pu être intéressant pour Ruby.

Ruby qui est le seul personnage un minimum intéressant de ce roman, bien que je trouve certains de ses agissements complètement illogiques parfois, surtout quand elle se prend elle aussi pour un inspecteur de police... bref...

Je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture, cela joue surtout sur le fait que je ne suis pas fan des romans policiers mais également sur les autres problèmes évoqués plus haut.
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Lorsque j'ai découvert les ouvrages faisant partie de la sélection du Prix du meilleur roman Points 2024, j'étais ravie de découvrir que Un long, si long après-midi en faisait partie car je voulais le lire depuis un moment !

Direction le quartier de Sunnylakes, à Santa Monica, en 1959. Si la ségrégation a pris officiellement fin, dans les faits, c'est une autre histoire… Tous les jours, Ruby se rend à Sunnylakes pour effectuer les ménages dans les maisons de riches blancs afin d'économiser des sous pour aller à l'université. Un après-midi, lorsqu'elle arrive dans la maison de Ruby, elle remarque vite que quelque chose cloche… Et en arrivant dans la cuisine, elle découvre une mare de sang. La police arrive rapidement sur les lieux et une enquête débute pour retrouver Joyce.

Les chapitres alternent entre trois points de vue : celui de Joyce, où l'on découvre ce qu'il s'est passé quelques jours avant sa disparition ; celui de Mike, l'inspecteur mobilisé sur l'enquête ; et celui de Ruby, qui va aider Mike à éclaircir le mystère malgré le danger. Ces trois points de vue nous permettent d'envisager l'histoire sous différents angles, c'est hyper intéressant de passer de l'un à l'autre. le suspense est bien là, l'enquête est passionnante et j'ai été très surprise du dénouement.

Les trois personnages dont a les points de vue m'ont beaucoup plu bien qu'ils soient hyper différents. J'ai évidemment été particulièrement touchée par Ruby. J'ai été outrée par le racisme qu'elle subit, notamment par cette horrible Mme. Ingram, pour laquelle Ruby travaille. J'ai admiré son courage, sa résilience et sa détermination à atteindre l'objectif qu'elle s'est fixé. Mike est un homme que j'ai apprécié car il est sensible aux différentes causes que soutiennent les femmes autour de lui.

Un long, si long après-midi est un roman qui m'a surprise par bien des côtés et qui m'a tenue en haleine du début à la fin. Un excellent thriller domestique !
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Un roman à trois voix, qui nous entraîne dans l'Amérique des années 50 ou la place des femmes est à la maison et ou la ségrégation raciale est légion.

Ce livre est un vrai plaisir à parcourir ! Il n'y aucun temps mort et on ne s'ennuie pas une seule seconde. L'écriture est vraiment addictive, on s'attache rapidement à chaque personnage et on veut savoir où va nous mener cette enquête et ce qui se cache derrière les rideaux de ces maisons en apparence si parfaite... L'enquête est très bien menée, l'autrice nous apporte des indices et des faits tout le long du roman ce qui nous maintient en haleine du début à la fin. le dénouement de l'histoire est, certes, assez prévisible mais ça ne gâche en rien la lecture car tout se joue dans l'ambiance... Au delà d'une enquête ce roman est un vrai roman sociétal révélateur d'une société pas si lointaine...
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C'est un livre que j'ai lu facilement.
L'écriture est simple et agréable.
Les personnages sont attachants et le fait de changer de narrateur à chaque chapitre permet de partager les points de vue.
Cependant j'ai trouvé quelques longueurs et j'ai eu l impression que la fin tournait un peu en rond.
J'ai passé un bon moment de lecture mais il ne restera pas dans la liste de mes livres favoris.
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« [I]l se demande comment il se sentirait s'il vivait à Sunnylakes et qu'il devait faire face à une journée parfaite de plus, enfermé dans sa cuisine parfaite, attendant que ses enfants parfaits soient couchés afin que son mari parfait puisse lui en faire un autre. […] Cette maison est bizarre. M. Haney, sa mère et Mme Ingram, ils sont tous, comme… – du plastique, dit Joseph. Des mannequins dans une vitrine. Des simulacres. » ● En cet été 1959, à Sunnylakes, une banlieue de Los Angeles, on se croirait presque dans le Truman Show tant tout est parfait : les pelouses bien taillées, les vastes maisons enfouies dans les arbres, les belles voitures qui attendent dans l'allée… Mais ce décor à la Wysteria Lane cache des réalités bien moins belles, et notamment des femmes sous médicaments qui assument toutes les charges domestiques, aidées par des bonnes noires exploitées. Joyce Haney, qui est apparemment une heureuse mère de famille, disparaît soudainement en laissant derrière elle ses deux petites filles, Barbara et Lily, et une grosse trace de sang dans la cuisine. Que s'est-il passé ? Son mari Frank est-il impliqué ? le détective Mick Blanke, un transfuge de la police de New York à la réputation sulfureuse, va devoir enquêter. ● C'était le temps tant honni où le mâle blanc cisgenre dominait tout et pouvait presque tout se permettre. Dans le quartier de Sunnylakes, les femmes, blanches, ne pensent qu'à s'apparier à un homme et à fonder une famille pour pouvoir se conformer à ce qu'on attend d'elles – être piégées dans des rôles domestiques. de l'autre côté, la communauté noire doit subir un racisme exacerbé et une exploitation éhontée qu'il est aujourd'hui difficile de lire tant c'est choquant. ● La construction du récit m'a paru bien maîtrisée, engendrant un suspense qui fait tourner les pages. Il y a une belle tension narrative même si parfois les fausses pistes sont explorées de façon un peu trop longuette. ● Les personnages sont quelque peu caricaturaux ; l'inspecteur de police semble dénué de la moindre jugeote, tandis que Ruby, elle, comprend tout très vite. le contraste est évidemment voulu, mais il m'a paru manquer de nuances. Ne parlons même pas du chef de la police Murphy, qui, lui, est un stéréotype sur pattes, passant son temps à engueuler Mick. ● La fin m'a semblé clownesque. Elle tire le roman vers le bas. ● A la fin on se demande ce qu'a voulu faire l'autrice : un roman dénonçant la société américaine des années cinquante (et, j'imagine, ses répercussions aujourd'hui) ? Un roman policier ? Les deux, sans doute, mais pour un premier roman elle court trop de lièvres à la fois. ● Et que dire de ce que se sent obligée d'ajouter l'autrice dans une « Note » finale pour se conformer à l'évangile woke et éviter l'accusation honteuse d'« appropriation culturelle » : « Je suis douloureusement consciente qu'en tant que Londonienne blanche d'origine germanique, j'ai fait un choix critiquable en imaginant un tel personnage [Ruby, la bonne noire]. » Comment pourrait-on écrire de la fiction en s'interdisant d'imaginer certains personnages ? L'adverbe « douloureusement » me paraît si hypocrite, si lèche-bottes…
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