Écrite par
Daniele Vessella et dessinée par
Beatrice Penco Sechi, Lady Doll est une oeuvre venue d'Italie.
Je suis un peu partagée à son sujet car, si j'ai trouvé l'histoire intéressante et que je suis vraiment tombée amoureuse de son graphisme (les dessins sont d'une beauté !!!), je crois que je me suis trop focalisée sur le côté dérangeant de l'histoire (et des dessins, aussi beaux qu'horribles, parfois) pour vraiment me sentir touchée par l'histoire et par les personnages.
Un peu comme si j'avais été hypnotisée par la forme au détriment du fond. Vous voyez un peu le genre ?
Il faut dire qu'il est extrêmement difficile de détacher ses yeux des dessins, des grands yeux maladifs de la mère de Gaja, du visage de Gaja et surtout, des couleurs affirmées de l'ensemble. Autant vous dire qu'on en prends VRAIMENT plein les yeux. Et le contraste est d'autant plus saisissant avec ces couleurs vives qui, au lieu d'être associées à une histoire joyeuse et enfantine, servent à illustrer une histoire morbide et lugubre.
A mes yeux, l'intérêt de Lady Doll réside presque plus dans l'univers qu'elle déploie que dans son scénario qui, sans être mauvais (loin de là!) ne vous réserve pas des surprises de folie.
Bon, il est vrai que mettre un personnage féminin défiguré au centre de l'intrigue n'a rien de courant : généralement, même les petites filles délaissées par leurs parents sont de jolies petites créatures. Pour tout vous dire, j'ai malgré tout eu beaucoup de mal à m'attacher à cette petite fille et ce, parce qu'elle est totalement dans son monde, comme si à force d'avoir été rejetée, moquée, piétinée, elle s'était totalement déconnectée du monde qui l'entoure. C'est aussi la force de la BD : au lieu de pleurnicher pour avoir des amies, Gaja rejette les petites filles qui viennent à elle par pitié, préférant ses poupées.
Le traitement des personnages et des relations de ces derniers n'a rien de classique !
Si elle a son importance, j'ai moins aimé l'intrigue qui tourne autour de la mère de Gaja, que son père cherche à empoisonner pour récupérer sa fortune même si elle a l'avantage d'ajouter une touche cruelle à une histoire qui ne brillait déjà pas par sa joyeuseté !
Pour conclure
Est-ce que je vous ai foutu le doute quant à mon avis réel sur cette BD ? Si oui, soyons claires pour terminer : j'ai beaucoup aimé ce premier volume et je veux lire la suite ! J'ai beaucoup aimé son étrangeté, j'ai accroché avec les dessins colorés, j'ai aimé son aspect morbide et bizarre, ce sont des univers qui me conviennent parfaitement. Malgré tout, l'histoire m'a laissée une drôle d'impression et c'est paradoxalement ce qui m'empêche de vous dire que c'est un coup de coeur.
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