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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Gaja est une petite fille à part, défigurée, elle est rejetée par la plupart des personnes qui l'entourent. Un père détestable, une nourrice exigeante, des camarades agressifs, seule sa mère l'aime pour ce qu'elle est. Quand cette dernière tombe malade, Gaja se réfugie dans le monde de ses jouets et fait de ses poupées ses seules amies, seules êtres avec lesquels elle communique.

L'univers de cette bande dessinée est intéressant : des couleurs chatoyantes sur les vêtements, robes, décorations des pièces, rappelant toujours les jouets et l'enfance. Les dessins nous feraient presque croire qu'on est dans une immense maison de poupées et créé l'épouvante. Les personnages semblent tout droits sorti de nos pires cauchemars : grandes têtes, yeux immenses et brillants, corps longs et maigres,… Cela fait beaucoup penser à l'univers de Tim Burton.
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Une petite fille rejetée à cause de son visage déformé ne parle qu'à ses poupées : voilà pour le concept de cette bd qui ne vous laissera pas indifférent entre la haine, la solitude et la souffrance.

Il y a en effet beaucoup d'émotions lorsque l'on sait que la seule personne au monde à la comprendre, à savoir sa maman, est très malade et va partir la laissant seule aux prises avec un soi-disant père ne s'intéressant qu'à l'argent de la famille et une gouvernante incompétente. C'est malheureux de voir que le seul réconfort de cette pauvre petite fille est de parler à ses poupées. Gaja refuse tout contact avec autrui car les gens la rejettent ou se moquent d'elle. Et même quand deux camarades de classe se prennent de pitié pour elle en tentant une approche, elle les repousse violemment ce qui lui vaut d'être exclue définitivement de l'école.

Lady Doll est le genre d'histoire poignante qui me touche réellement. C'est vrai qu'il y a déjà eu pléthore de récits sur le thème de la différence. Cependant, celui-ci a quelque chose de vraiment spécial, de presque burtonnien (cela fait penser notamment au film Edward aux mains d'argent). Il faut dire que le dessin typiquement féminin apporte de la grâce et de l'élégance entre expressionnisme des visages et dynamisme du trait. Bonnes trouvailles également que de changer la colorisation pour les faits passés ou de nous présenter un texte d'entrée qui va nous donner le ton et l'envie d'en savoir plus. La couverture intrigante et insolite est également une réussite du genre. le rose et le rouge sont les couleurs dominantes pour appuyer une ambiance très sombre et oppressante. J'étais presque hypnotisé par tous ces yeux surdimensionnés qui restituent les pensées les plus noires.

Quand on referme cette bd, on a presque une larme à l'oeil tant on ressent cette souffrance qui est devenue insupportable dans une réalité dominée par le mensonge et l'hypocrisie. Ceci est un conte dramatique dans une ambiance inquiétante. Cela ne sera pas à mettre dans toutes les mains sans doute à cause de la dureté des événements ainsi que de la perfidie et de l'abjection du père dont les mots sont plus terribles qu'une violence physique. Un album d'un romantisme fracassant...
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Très jolie bande dessinée aux dessins qui m'ont particulièrement attirés, à la fois soignés, un peu précieux et en même temps assez sombres.. La vie de cette petite fille mélancolique et défigurée, qui se referme sur elle-même et se réfugie dans la conversation avec ses poupées, est à la fois touchante et triste, empreinte de beaucoup de sensibilité. L'histoire est simple et se lit facilement, le vrai plaisir de cette BD étant réellement à mon avis la richesse des dessins : les robes de Gaja, les poupées, les couleurs sont un vrai ravissement pour les yeux à chaque page. Un petit bijou graphique.
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Au début de ma lecture, j'ai été un peu déstabilisée par le dessin mi-réaliste mi-symbolique. Je veux dire par là que les personnages et les décors sont relativement réalistes mais les proportions en sont plus ou moins modifiées, ce qui, à la longue, amène le lecteur à se sentir à la place de Gaja. Ainsi, les adultes, notamment le père de Gaja, sont complètement disproportionnés. Les couleurs sont très belles. L'histoire est particulièrement dérangeante et laisse une drôle d'impression. Gaja semble le type même de la petite fille dont l'enfance est martyrisée psychologiquement par la violence des adultes qui l'entourent. A part sa mère, personne ne lui montre de tendresse et ne l'encourage. Elle se renferme donc dans le monde de ses poupées, ce qui l'isole encore plus des autres. C'est une belle BD, en tant qu'objet, avec un propos intéressant sur la différence, la maltraitance, etc.
Je mettrais cependant un bémol sur la personnalité et les motivations du père qui m'ont parus peu réalistes mais cela participe aussi à donner un air de conte (horrifique) à cette histoire.
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Écrite par Daniele Vessella et dessinée par Beatrice Penco Sechi, Lady Doll est une oeuvre venue d'Italie.
Je suis un peu partagée à son sujet car, si j'ai trouvé l'histoire intéressante et que je suis vraiment tombée amoureuse de son graphisme (les dessins sont d'une beauté !!!), je crois que je me suis trop focalisée sur le côté dérangeant de l'histoire (et des dessins, aussi beaux qu'horribles, parfois) pour vraiment me sentir touchée par l'histoire et par les personnages.
Un peu comme si j'avais été hypnotisée par la forme au détriment du fond. Vous voyez un peu le genre ?
Il faut dire qu'il est extrêmement difficile de détacher ses yeux des dessins, des grands yeux maladifs de la mère de Gaja, du visage de Gaja et surtout, des couleurs affirmées de l'ensemble. Autant vous dire qu'on en prends VRAIMENT plein les yeux. Et le contraste est d'autant plus saisissant avec ces couleurs vives qui, au lieu d'être associées à une histoire joyeuse et enfantine, servent à illustrer une histoire morbide et lugubre.

A mes yeux, l'intérêt de Lady Doll réside presque plus dans l'univers qu'elle déploie que dans son scénario qui, sans être mauvais (loin de là!) ne vous réserve pas des surprises de folie.
Bon, il est vrai que mettre un personnage féminin défiguré au centre de l'intrigue n'a rien de courant : généralement, même les petites filles délaissées par leurs parents sont de jolies petites créatures. Pour tout vous dire, j'ai malgré tout eu beaucoup de mal à m'attacher à cette petite fille et ce, parce qu'elle est totalement dans son monde, comme si à force d'avoir été rejetée, moquée, piétinée, elle s'était totalement déconnectée du monde qui l'entoure. C'est aussi la force de la BD : au lieu de pleurnicher pour avoir des amies, Gaja rejette les petites filles qui viennent à elle par pitié, préférant ses poupées.
Le traitement des personnages et des relations de ces derniers n'a rien de classique !
Si elle a son importance, j'ai moins aimé l'intrigue qui tourne autour de la mère de Gaja, que son père cherche à empoisonner pour récupérer sa fortune même si elle a l'avantage d'ajouter une touche cruelle à une histoire qui ne brillait déjà pas par sa joyeuseté !
Pour conclure
Est-ce que je vous ai foutu le doute quant à mon avis réel sur cette BD ? Si oui, soyons claires pour terminer : j'ai beaucoup aimé ce premier volume et je veux lire la suite ! J'ai beaucoup aimé son étrangeté, j'ai accroché avec les dessins colorés, j'ai aimé son aspect morbide et bizarre, ce sont des univers qui me conviennent parfaitement. Malgré tout, l'histoire m'a laissée une drôle d'impression et c'est paradoxalement ce qui m'empêche de vous dire que c'est un coup de coeur.
Lien : http://cellardoor.fr/critiqu..
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Gaja, une jeune fille défigurée, vit dans un monde imaginaire et ne communique qu'avec ces poupées. Rejetée par tous, elle cause la tourmente et la honte de son père qui, pour récupérer son héritage, tente de surmener sa femme déjà gravement malade.

Une histoire très triste qui pour le moment n'apporte aucune once d'espoir à cette pauvre Gaja. Les graphismes sont magnifiques, dans un style très victorien. La coloration utilise surtout des tons rouges, rose et violet qui pourraient donner un effet ecoeurrant mais qui au final est très judicieux car, il atténue l'horreur du scénario sans le masquer.
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