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Lady Doll tome 1 sur 2
EAN : 9782302009608
47 pages
Soleil (23/06/2010)
3.93/5   60 notes
Résumé :
Gaja ne parle qu'à ses poupées. Il faut dire que son visage déformé lui vaut d'être rejetée du monde, des autres enfants comme de son propre père. La seule créature à pouvoir comprendre Gaja est sa mère, Claire, une femme fragile, qui lui offre quantité de jouets pour qu'elle se sente moins seule. Mais Claire a une santé fragile, qui ne s'améliore qu'avec cette drogue que lui fournit son époux...
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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A la bibliothèque, mon regard a été attiré, happé direct par cette magnifique couverture. Et le résumé a fini par me convaincre d'emprunter cette BD.

#Spoilers
Gaja est une petite fille qui a la moitié du visage défigurée. Son père et sa gouvernante la cachent. Ses seuls amis sont ses jouets, ses poupées au nombre impressionnant. Elle leur parle, croit qu'elles lui répondent.
Tout va changer, car le père veut se débarrasser d'elle en la faisant aller à l'école et côtoyer des enfants de son âge. Et ces enfants ne sont pas tendres avec elle, elle ne se réfugie que dans son petit monde avec sa poupée préférée Betty pour échapper à tout ce qui lui fait mal. Et à l'école, les choses ne se passent bien, Gaja ne pourra plus y retourner. N'ayant pas réussi leur coup, son père et sa gouvernante vont faire revenir la mère de Gaja, fort malade, qui était internée jusqu'alors. le père de Gaja veut à tout prix récupérer la fortune de sa femme et pour cela, fera tout pour que son état s'aggrave.
La mère de Gaja est très gentille avec elle, une mère aimante et attentionnée, c'est d'ailleurs elle qui lui confectionne ses poupées. Elles vont passer beaucoup de temps ensemble, heureuses malgré l'état de la mère qui empire, le père entrainant sa chute directement avec un soi-disant médicament et qui accusa la petite fille.
Après ce tragique évènement, ainsi qu'un autre qui surviendra peu après, Gaja va radicalement changer, ne plus se laisser marcher sur les pieds même si elle reste toujours perdue dans son imaginaire.
La fin annonce un grand bon en avant, dans le futur et ça donne envie de connaître la suite.

Les dessins sont sublimes, les couleurs merveilleusement choisies, tout est dans le détail, c'est minimaliste. C'est un délice pour les yeux, on en prend plein la vue!
On a une ambiance plutôt gothique, un peu horrifique, sombre malgré les couleurs chatoyantes... Côté fond historique, on est plutôt dans l'aristocratie pure.
Il est facile de ressentir de la peine pour la petite Gaja, de ressentir du dégoût pour son père, cet être immonde et cupide, du mépris pour sa gouvernante et un certain attachement pour sa mère.

Franchement, c'est une BD sympathique qui a un véritable potentiel, surtout au niveau graphique, le scénario n'étant pas très original par contre.
Si jamais, ma bibliothèque se procurait le tome 2, je le lirais, curieuse de connaître la suite.
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Une petite fille rejetée à cause de son visage déformé ne parle qu'à ses poupées : voilà pour le concept de cette bd qui ne vous laissera pas indifférent entre la haine, la solitude et la souffrance.

Il y a en effet beaucoup d'émotions lorsque l'on sait que la seule personne au monde à la comprendre, à savoir sa maman, est très malade et va partir la laissant seule aux prises avec un soi-disant père ne s'intéressant qu'à l'argent de la famille et une gouvernante incompétente. C'est malheureux de voir que le seul réconfort de cette pauvre petite fille est de parler à ses poupées. Gaja refuse tout contact avec autrui car les gens la rejettent ou se moquent d'elle. Et même quand deux camarades de classe se prennent de pitié pour elle en tentant une approche, elle les repousse violemment ce qui lui vaut d'être exclue définitivement de l'école.

Lady Doll est le genre d'histoire poignante qui me touche réellement. C'est vrai qu'il y a déjà eu pléthore de récits sur le thème de la différence. Cependant, celui-ci a quelque chose de vraiment spécial, de presque burtonnien (cela fait penser notamment au film Edward aux mains d'argent). Il faut dire que le dessin typiquement féminin apporte de la grâce et de l'élégance entre expressionnisme des visages et dynamisme du trait. Bonnes trouvailles également que de changer la colorisation pour les faits passés ou de nous présenter un texte d'entrée qui va nous donner le ton et l'envie d'en savoir plus. La couverture intrigante et insolite est également une réussite du genre. le rose et le rouge sont les couleurs dominantes pour appuyer une ambiance très sombre et oppressante. J'étais presque hypnotisé par tous ces yeux surdimensionnés qui restituent les pensées les plus noires.

Quand on referme cette bd, on a presque une larme à l'oeil tant on ressent cette souffrance qui est devenue insupportable dans une réalité dominée par le mensonge et l'hypocrisie. Ceci est un conte dramatique dans une ambiance inquiétante. Cela ne sera pas à mettre dans toutes les mains sans doute à cause de la dureté des événements ainsi que de la perfidie et de l'abjection du père dont les mots sont plus terribles qu'une violence physique. Un album d'un romantisme fracassant...
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Gaja est une petite fille à part, défigurée, elle est rejetée par la plupart des personnes qui l'entourent. Un père détestable, une nourrice exigeante, des camarades agressifs, seule sa mère l'aime pour ce qu'elle est. Quand cette dernière tombe malade, Gaja se réfugie dans le monde de ses jouets et fait de ses poupées ses seules amies, seules êtres avec lesquels elle communique.

L'univers de cette bande dessinée est intéressant : des couleurs chatoyantes sur les vêtements, robes, décorations des pièces, rappelant toujours les jouets et l'enfance. Les dessins nous feraient presque croire qu'on est dans une immense maison de poupées et créé l'épouvante. Les personnages semblent tout droits sorti de nos pires cauchemars : grandes têtes, yeux immenses et brillants, corps longs et maigres,… Cela fait beaucoup penser à l'univers de Tim Burton.
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"Défigurée depuis sa naissance, rejetée, Gaja ne parle qu'à ses poupées. Il y a bien sa mère qui l'aime mais, elle est très malade. Il y a malheureusement son père aussi... Démarrage d'un conte en deux parties, au graphisme déroutant."

L'univers : Conte sombre et lumineux à la fois, le monde de Gaja est entre douleur et douceur. Ses poupées lui apportent la complicité et l'amitié qu'elle imagine, alors qu'à cause d'elles la petite fille se renferme aussi dans son propre monde et vit en marge des autres enfants et de sa propre enfance. Son univers plein de jouets et d'histoires, de petites voix qui la réconfortent, n'est créé que grâce à la bienveillance d'une mère absente dans la vie de sa petite fille mais qui continue pourtant de l'aimer et de veiller sur elle. Une mère fragile que Gaja souhaite protéger contre son père, sa maladie, et contre elle-même. Une classe de petits camarades qui se sépare en deux genres d'élèves : ceux qui la briment et la rabaisse à cause de son infirmité, et ceux qui souhaite lui donner une chance de se connaître et de s'apprécier... Autant d'oppositions qui font l'univers de la petite, entre ombre et lumière, peines et joies... D'ailleurs, la petite elle-même est entre ces deux genres, dans une sorte de léthargie ou de douce folie, où elle peut à la fois ignorer son entourage et comprendre les difficultés que vivent sa famille...

L'histoire : Lady Doll est un conte, il ne faut pas y chercher une histoire poussée ou travaillée, ici c'est le graphisme qui l'est. La petite est malheureuse et se tourne vers ses poupées, mais lorsque son père fait revenir sa mère de la clinique où elle était hospitalisée pour chercher à extérioriser la petite, les choses ne se passent pas comme elle le voudrait, et sa mère ne sera pas assez forte pour réveiller leurs deux envies de vivre. Pourquoi ? Car un personnage malfaisant guette et souhaite affaiblir la riche mère de Gaja et l'amour qui existe entre la mère et la fille. La relation fusionnelle qu'il y a entre elles deux est belle à découvrir, car elles se retrouvent et se complaisent dans les jeux avec les poupées... Une tranche de vie, d'histoire, complètement submergée par les doutes et les sentiments de Gaja.

Les personnages : Entre personnages squelettiques et caricatures, les graphismes sont au service d'humains plein de vices et de faiblesses, qui laissent apparaître leur âme à travers leur apparence. On reconnait la noirceur ou la douceur chez certains, ou alors la tristesse et la sournoiserie chez d'autres. Tous ont leurs défauts et leurs qualités, car dans l'histoire chacun à des raisons qui justifient la façon dont ils agissent. Tout se tient dans leur choix, même si on ne pourra expliquer la méchanceté et la cupidité de certains, mais seulement les rencontrer et les détester...

Les couleurs : Dans une époque victorienne flashy et dark à la fois, on a entendu certains parler d'un échos au monde de Burton avec Lady Doll, alors que d'autres n'ont pas supporté les couleurs saturées. Car en effet, les pages alternent entre rose/violet/noir, des couleurs pétantes qui accompagnent et appuient les personnages dans leurs états d'âme. On ne peut nier que quelqu'uns ont évoqué un effet de nausée pour décrire l'univers coloré de la BD, mais tous sont d'accord pour conclure que c'est une affaire de goût, et sans doute un peu de charme.

Je terminerai par conseiller ce petit bijou à ceux qui veulent découvrir un univers différent, un comte à la fois moderne et victorien, qui a un charme terriblement spécial et unique, qui ravira certains fans mais pas tous, en somme, qui devra séduire son propre public...
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Au début de ma lecture, j'ai été un peu déstabilisée par le dessin mi-réaliste mi-symbolique. Je veux dire par là que les personnages et les décors sont relativement réalistes mais les proportions en sont plus ou moins modifiées, ce qui, à la longue, amène le lecteur à se sentir à la place de Gaja. Ainsi, les adultes, notamment le père de Gaja, sont complètement disproportionnés. Les couleurs sont très belles. L'histoire est particulièrement dérangeante et laisse une drôle d'impression. Gaja semble le type même de la petite fille dont l'enfance est martyrisée psychologiquement par la violence des adultes qui l'entourent. A part sa mère, personne ne lui montre de tendresse et ne l'encourage. Elle se renferme donc dans le monde de ses poupées, ce qui l'isole encore plus des autres. C'est une belle BD, en tant qu'objet, avec un propos intéressant sur la différence, la maltraitance, etc.
Je mettrais cependant un bémol sur la personnalité et les motivations du père qui m'ont parus peu réalistes mais cela participe aussi à donner un air de conte (horrifique) à cette histoire.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
_ Mais que fais-tu, tu m'embrasses? ça ne se fait pas en public, Betty... Tu as senti que j'avais besoin d'être cajolée et tu m'as embrassée, sans te soucier du monde autour?! Non, c'est toi qui es un trésor, pas moi!
_ Regarde-la, la pauvre! Elle ne te fait pas de la peine?
_ Si... un peu... beaucoup...
_ Qu'est-ce qu'on fait, on l'invite à jouer avec nous?
_ Ou-oui...
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C'est une poupée qui fait non, non, non, non
Toute la journée elle fait non, non, non, non
Elle est tellement jolie
Que j'en rêve la nuit.
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Dans une réalité dominée par l'hypocrisie et le mensonge, aucune caresse ne te réconforte. Et lorsque celle qui gérait ce théâtre de la perfidie s'esquive, tu te sens perdue. Et tu recommences à penser, qu'au fond, rester dans le noir, ce n'est pas si mal, car ici, personne n'insiste pour fixer ta différence.
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Si vous voulez instaurer un dialogue avec elle, il faudra entrer dans son monde et je vous assure... ce n'est pas simple.
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