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Critique de daniel_dz


Les grandes villes des côtes est et ouest peuvent donner l'illusion que les États-Unis sont un pays avancé, paradis technologique et gardien de la paix dans le monde. Je prends donc toujours plaisir à lire des récits qui dépeignent le diversité de populations qui vivent entre ces caricaturales extrémités.

C'est ainsi que je me suis volontiers laissé tenter par l'invitation à commenter "Goodbye Loretta", dans le cadre d'une Masse critique spécialement consacrée à ce premier roman de Shawn Vestal.

Nous sommes à la fin des années 1970 dans une communauté de Mormons fondamentalistes. Loretta, 15 ans, rêve de s'en échapper, avec son petit copain. Elle veut quitter ce monde austère et désuet pour découvrir le monde des magazines à la mode. Mais son père, considérant cette liaison d'adolescents comme un danger pour sa fille, décide rapidement de la donner en deuxième épouse à un homme bien plus âgé qu'elle. Car ces Mormons-là pratiquent encore le mariage plural. Comme on peut s'en douter, cela ne calme pas les envies de liberté de Loretta...

Je ne connaissais pas grand chose des Mormons et je me réjouissais d'en apprendre davantage au travers de cette fiction. Mais en me documentant un peu après ma lecture, j'ai appris que les « Mormons fondamentalistes » dont il est question ici sont une communauté d'environ 40.000 personnes, qui n'est pas reconnue par les réels Mormons de l'Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours, laquelle a abolit le mariage plural aux Etats-Unis en 1890 et puis dans le monde entier en 1904. C'est donc d'une communauté relativement marginale qu'il est question ici.

Tableaux de vie dans la communauté, violence d'une jeunesse qui se cherche, conflits de générations et de cultures, voilà ce qui constitue le récit, qui se termine par une échappée en voiture à l'américaine.

Cela dit, j'ai eu de la peine à accrocher au texte, qui m'a ennuyé. Certes, le cadre de la communauté des Mormons fondamentalistes polygames est original; il m'a intéressé, mais sans me passionner. Pour le reste, ma foi, ce n'est pas la première histoire de jeunes qui rêvent d'une autre vie et rien ne m'a particulièrement ému ni tenu en haleine dans celle-ci (je serais curieux de voir comment Ian McEwan l'aurait écrite). Peut-être devrais-je relire ce livre: je ne trouve paradoxalement rien à redire à la belle critique positive qu'il a inspirée à Fandol sur Babelio le 05/04/2018. Mais je resterai honnête en livrant ici mes impressions, dans toute leur subjectivité, tout en ne parvenant pas à décider si je vais vous recommander ce livre ou vous le déconseiller...

Si vous le lisez, dites-moi donc, pour l'anecdote, comment vous imaginez l'épisode de la traque des lièvres. Moi, je ne visualise pas comment on peut parvenir à ainsi assommer ces bestioles, dont la vitesse n'est pas une légende ! Ou aurais-je loupé des filets, quelque part ?

Allez, ça me donne envie de relire John Irving, ça fait longtemps...
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