Citations sur Nos coeurs tordus, tome 1 (Roman) (31)
Parfois, la colère est bien là.
Parce qu'il faut la traverser, cette phase où on est en colère contre le handicap, où on trouve que c'est trop injuste - pourquoi c'est tombé sur moi, pile,à cause d'un cordon ombilical autour du coup à l'accouchement qui m'a privé d'oxygène et entraîné des séquelles irrémédiables. Parfois, la hargne passe, je ne sais pas pourquoi mais c'est reposant. Je n'en veux plus à tout le monde, à mes parents, aux médecins qui ne sont pas des magiciens, aux instits et aux profs qui, en voulant me protéger, m'empêche d'avancer. [...]
Maintenant, j'accepte l'idée de mon handicap, l'idée de ma vie, je lui trouve un sens.Je prends tout : ce qui est bon, ce qui ne l'est pas.
Le destin a été vache avec moi mais j'en rigole.
Nos cœurs tordus est un livre qui raconte l ' histoire de Vladimir dit Vlad qui a un handicap . Il a des membres désarticulés et il veut rentrer dans un collège dans une section l ' ULIS c'est à dire : réservée à des personnes handicapées .
J ' ai beaucoup aimé cette histoire car elle est racontée par 4 personnes à la fois . Ceci est vraiment très intéressant car toute les personnes sont handicapées et présentent leur vision des choses . Mais le handicap n' est pas le seul lien entre ces élèves ...
Tous ensemble , ils vont essayer de faire un film pour gagner un concours . J' ai également adoré ce livre car il y a une magnifique histoire d 'amour , d' amitié , de souffrance …
Aucune critique à faire sur ce livre .
Je pense que vous l ' avez compris je vous conseille fortement de le lire heart .
S. Elsa 6 éme 2
Je le sais bien : s'énerver, c'est perdre.
- On est bien, hein ?
- On est bien, oui, ma petite vieille.
- Je suis pas ta petite vieille, oh !
- Tu le seras, quand on aura fait toute notre vie ensemble, t'es ma future petite vieille, c'est tout.
Elle serre mon bras, elle se blottit.
Et comme chaque matin, elle ne voit pas les genoux cagneux, les hanches en vrille, le dos en virage et les doigts crochus. C'est ça, l'amour d'une mère. Ça me tient debout.
Maman elle aime pas qu'on dit trisomie et surtout pas mongolien qui est un gros mot, elle dit que je grandis pas comme les autres.
Parfois, je me sens reptile étrange, arbuste tordu, monstre blessé". … "Alors, je me sens puma libre, danseur fou, beau gosse irrésistible.
Qu'elle me voit au-delà des apparences, qu'elle oublie mon handicap à moi : la peau bronzée, les cheveux frisés, le nom qui sent le bled.
Lou ne me regarde plus, collée à Morgan, qui me traite comme si j'étais le fruit des amours d'un bulot et d'une crotte de caniche.
Il y a dans la vie des moments parfaits de ceux qu'on voudrait garder au chaud pour plus tard.
- Alundeissi.
Elle me regarde d’un air surpris :
- Ca veut dire quoi ?
- Ca veut dire… Ca veut rien dire. C’est pas du Crypto, c’est autre chose. C’est… une langue avec un seul mot. Un mot tout court, tout simple, pour dire à côté de toi je me sens bien, en même temps tout retourné et tout calme. Et j’aimerais qu’on reste comme ça longtemps, longtemps, parce que je ne sais pas quoi dire ni quoi faire, mais que je ne veux pas que ça s’arrête, jamais. Et le même mot voudrait dire quand je suis avec toi j’ai envie de changer pour te plaire, mais pas changer-changer, je veux rester moi-même et te plaire comme ça, juste changer les trucs que je fais pour éloigner les autres quand ils se rapprochent trop, parce qu’avec toi pas besoin, tu ne seras jamais trop près de moi. Et puis aussi maintenant que j’ai balancé tout ça je suis comme un con si tu t’en vas, mais tant pis parce que si j’avais tout gardé sur le cœur je crois que j’en aurais crevé.
Lou est tout près de moi. Elle lève la tête et m'embrasse.
Devant un film, les copains auraient tout entendu.
Ils se seraient installés autour de nous et on aurait eu droit à des applaudissements nourris et un envol de colombes, au bas mot. Envoyez les violons !
Mais ça aurait fait un mauvais film.
Dans la vraie vie, on est que tous les deux, entre une agence immobilière et un kebab.
Des voitures passent et on s'en fiche.
On n'a pas de public, on s'embrasse, s'accroche l'un à l'autre. En équilibre.
Après la balade au parc et le baiser si doux, c'est comme si après m'avoir promis une tartiflette géante (mon plat préféré), on me servait gentiment deux endives cuites à l'eau. La vie sans sel, la vie sans goût, la vie sans Lou.