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Critique de Amakir


Les jolis garçons n'ont pas fait revenir le chat du voisin, effrayé depuis sa rencontre avec Luca de Thilliez.
J'ai tenté de l'appeler en lui disant que j'avais entamé un De Vigan. En vain.
Promis Joli Coeur, je ne remettrai pas en musique celui qui crie ! Dirige tes oreilles félines par ici, j'ai mis les Partitas et Fugues de Bach !
Oui, les chats sont davantage branchés classique que métal.

En même temps, je crois qu'il n'a pas daigné laisser traîner ses moustaches car il a eu la fâcheuse impression que j'équeutais des haricots verts.
Les chats aiment les cerveaux qui réfléchissent, qui frémissent pour laisser échapper les ondes savoureuses qu'ils recherchent. Pour cette raison, ils accompagnent un grand nombre d'écrivains. Le peu d'intérêt qu'ils vouent à la ménagère est son sens de l'observation et de la déduction à remplir leur gamelle en temps utiles, à savoir souvent.

J'avoue avoir pensé à ma liste de courses au premier chapitre des Jolis Garçons. Pas de chocolat, pas de chat.
Je me suis demandée si j'allais continuer ma lecture et découvrir les deux autres récits du roman.
Je n'étais à tel point pas concentrée que je n'ai pas compris la chute de la nouvelle que je venais d'achever. Dans le doutage et la confusion, j'ai repris quelques phrases pour assimiler la chose. Ahhhhh! Rien de compliqué pourtant, j'étais simplement absente.
Une fois la cabriole entendue, j'ai été mal à l'aise. L'atmosphère ne m'a pas séduite, j'ai fait la grimace en gesticulant sur mon siège, pour finalement fermer l'ouvrage le temps d'une pause.

Cette oeuvre dont les trois parties pourraient quasiment se lire séparément, met en scène un personnage féminin qui ne saisit pas les codes sociaux et leurs conséquences.
Pour avoir lu la continuité de l'histoire avec davantage d'engouement, j'ai fini par apprivoiser cet être vulnérable, ne sachant pas se protéger. L'hémisphère gauche de son cerveau semblant fonctionner avec beaucoup de maladresse et peu de vitesse.

Perdue et désoeuvrée dans le premier chapitre, elle ne manquera pas de courage, de fantaisie et de réparties par la suite.
Emma, phonétiquement Aima, est un prénom qui résonne en elle comme une substance première. Capable d'aimer à l'exces et dans l'illusion, elle peut rapidement suivre une autre voie, perchée sur la même émotion. L'amour, sans en comprendre le fruit, ni en assimiler l'essence.

Quant aux trois garçons qui décorent joliment ce récit, ils ne seront rien d'autres qu'une façade, une apparence pour répondre à la mise en scène recherchée par la protagoniste emprisonnée en haut de sa tour.

Le final se détache des faux-semblants pour retrouver un chemin vers la liberté. Un espoir de se reconstruire et apprendre l'amour simplement.

Les jolis garçons n'est pas l'opus que je préfère de l'autrice. C'est loin d'être sa plus fascinante création. Je pense néanmoins me souvenir de sa matière colorée longtemps.

Lu en août 2019.
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