décidément, je ne me lasse pas de cette auteur, loin de là, j'aime démesurément son style, la légèreté des mots, la fluidité des phrases, la poésie des images, l'abondance des rythmes ternaires qui me sonnent particulièrement, la netteté du geste, le suspend des respirations...
J'aime tout il est vrai, même si depuis la lecture de "
rien ne s'oppose à la nuit" le doute me turlupine, m'envahit, brouille ma lecture, interfère : où est le vrai? où est la part de réel, de souvenirs dans ce qu'elle raconte? Quels sont les sentiments qu'elle a ressenti et dont elle s'est servi, en les extrapolant ou non, pour écrire son histoire?
dans celui-ci, j'ai retrouvé la figure de sa grand-mère, avec des détails rapportés dans "
rien ne s'oppose à la nuit" ... Je l'imaginais romancière et je m'aperçois, que comme beaucoup, elle travaille ses profondeurs, ses tourments intimes, elle exorcise, elle réinvente... Ce n'est pas une tare, hein, entendons-nous bien! Surtout qu'on sent le travail de l'écriture, le cheminement, la maturité des mots (moins dans celui-là cependant, il est vrai qu'il pourrait presque s'agir d'un "premier jet")!
comme les autres : à lire absolument, au moins pour la beauté de certaines formules.