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sur 1328 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Parce qu'elle sent venir la fin, Mary décide de revenir sur l'île de Bruny, en Tasmanie, où elle a vécu plus de vingt ans avec son mari, Jack, alors gardien du phare de l'île. C'est l'occasion pour elle de renouer avec son passé et de revivre les moments de bonheur mais aussi de chagrin au coeur d'une nature majestueuse mais indomptable, balayée par les vents. Une vie isolée du reste du monde, faite de sacrifices et d'épreuves, mais aussi de simplicité et de courage.

Sa fille, Jan, avec qui elle entretient une relation conflictuelle, voit d'un mauvais oeil le pèlerinage de sa mère et tente de convaincre son frère Gary de la ramener à Hobart, où ils habitent. Seul Tom, le benjamin de la fratrie, semble comprendre le désir qui étreint Mary. Cet homme solitaire, détruit depuis son retour d'expédition en Antarctique qui lui a coûté son mariage, a gardé un lien étroit avec sa mère et va essayer de l'accompagner au mieux dans son dernier voyage. Mais la culpabilité et le regret rongent Mary. Un secret enfoui depuis des années tente de refaire surface et menace de briser le fragile repos de la vieille femme. En revenant à Bruny, parviendra-t-elle à se réconcilier avec elle-même et avec les siens ?


« La mémoire des embruns » est un très joli roman sur le souvenir et le pardon qui explore la nature humaine avec ses failles et ses faiblesses pour en faire ressortir la force et la puissance de sa volonté. Mary et Tom se partagent la narration, nous livrant à travers leur histoire personnelle une partie de leur âme blessée et torturée, dans un témoignage débordant de sincérité et de justesse.

Les protagonistes sont touchants, profondément humains, émeuvent par leur fragilité et impressionnent par leur force de caractère. Par ailleurs, les personnages secondaires tels que Leon et Jacinta ne sont pas en reste et illuminent le roman lors de leurs brèves apparitions. D'une vie à l'autre, on ne cesse de voyager entre l'Australie et l'Antarctique, retrouvant de nombreuses similitudes entre les destins de Mary et de Tom.

Karen Viggers nous offre un roman familial passionnant et riche, qui place en son coeur une nature foisonnante et tumultueuse, pour une histoire qui l'est tout autant ! Secrets de famille et révélations sont au rendez-vous pour une lecture plus qu'agréable !


Un grand merci à Babelio et aux éditions Les Escales pour cette jolie découverte !
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Selon le dictionnaire Larousse :
Embruns : poussières de gouttelettes formées par les vagues qui se brisent et emportées par le vent.

Karen Viggers construit ce roman exactement comme la description de ce phénomène.

L'auteure australienne, spécialiste de la faune sauvage et de l'Antarctique, utilise la nature comme personnage central de cette fresque familiale.
Et la nature fascine et excite sa verve poétique et sa curiosité de scientifique.
Elle peut ainsi exploiter l'érosion des sentiments mais aussi la régénération.
Elle étudie minutieusement les catalyseurs qui déclenchent les événements qui bouleversent les vies, mais surtout l'impermanence des choses.

A travers le pèlerinage de la mémoire d'un personnage à l'automne de sa vie, Karen Viggers pointe le besoin d'immensité pour pouvoir ouvrir véritablement son coeur.

A travers des portraits singuliers, l'écrivaine éclaire la façon dont chacun appréhende le poids de l'histoire et des préjugés et comment on peut choisir de se perdre dans un chemin, hanté par les fantômes du passé, ou envisager d'embrasser la liberté.

La mémoire des embruns est une sorte d'ode à la vie qui explore notre rapport à la finitude et l'importance des mots, pour apprivoiser cette drôle de danse entre les vivants et les disparus.


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Une île battue par les vents en Tasmanie. Un phare. Une famille. Ca fait rêver, non ?
Mais aussi les étendues de l'Antarctique. La banquise étincelante. Les manchots.

Ah ah ! On pourrait croire que ce roman décrit une vie idyllique. Détrompez-vous ! C'est la vie commune à tous, avec ses hauts et ses bas, ses peines d'amour et ses transports au 7e ciel, ses séparations, ses deuils, ses conflits entre frères et soeurs, ses incompréhensions entre mère et fille, ses silences entre père et fils, ses espoirs de réconciliation. Et la Nature, omniprésente. Vive, sauvage, difficile, coup de fouet.

Cela commence par un exil, volontaire, celui de Mary qui choisit de retourner là où elle a toujours vécu, dans l'île de Bruny. Elle est vieille, malade, et sait qu'elle n'en a plus pour longtemps. Jamais elle ne mourra dans une maison de retraite médicalisée, jamais, quitte à se fâcher avec sa fille ainée une bonne fois pour toutes. Retour aux sources, donc. Pèlerinage aux sources de son mariage.
Cela continue par un exil, encore, celui de Tom, le fils cadet, qui n'en finit pas de penser à l'Antarctique où il était parti en mission en tant que « mécanicien diéséliste » pendant 3 saisons et qui en était revenu brisé. Il faut savoir que quand on part là-bas, les couples se font et se défont à la vitesse de l'éclair...¬

La vie actuelle et les souvenirs des uns et des autres se télescopent, avec toujours l'espoir de vivre ou d'avoir vécu un amour digne de ce nom.
A vrai dire, je me sens un peu dubitative devant ce roman. J'ai aimé la nature, j'ai aimé le courage de cette vieille dame. J'ai moins aimé les descriptions des bienfaits et des affres de l'amour. Un peu trop sirupeux à mon goût. L'auteure aime tirer sur notre corde sensible, mais avec moi, peine perdue. Même la fin, inévitable, ne m'a fait verser aucune larme. Et puis, si elle s'appesantit sur les hésitations amoureuses, d'autres aspects sont franchement négligés.
Pourtant, elle écrit bien, Karen Viggers, même si elle accorde un peu trop d'importance aux noms d'oiseaux (les oiseaux, oui, pas les insultes). J'ai eu l'impression d'être plongée malgré moi dans une encyclopédie de la faune australienne, section ornithologique.

Terminons par une note positive, un petit extrait d'Antarctique :
« La lenteur, c'est tellement agréable. On savoure les paysages, la vue de l'horizon. C'est pour ça qu'on est tellement accro. le plaisir de la contemplation Loin de toute cette agitation. Quand on y pense là-bas, la vie d'ici n'a pas de sens ».
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Alors que sa santé n'est plus très stable, Mary a décidé de séjourner sur l'île Bruny au climat plutôt rude, située au sud de la Tasmanie.
Elle et son mari ont occupé le phare pendant une longue période, leurs trois enfants ont aussi grandi ici.
Sa petite fille Jacinta l'accompagne et il n'était pas prévu que sa grand-mère reste sur l'île... elle entend déjà les reproches que ne manquera pas de lui faire sa mère. Cette dernière voulant, au plus vite, placer Mary dans une maison de retraite.
Le récit alterne avec la vie de Tom, le plus jeune fils de Mary, qui se remet difficilement d'un divorce et n'a qu'une envie, retrouver un travail pour une station scientifique dans l'antarctique.
Ayant obtenu gain de cause, Mary a négligé de dire qu'elle ne compte pas du tout repartir de l'île. Elle veut mourir ici... et avant cela, elle souhaite revoir certains coins pour se replonger dans les bons moments de son passé. Il lui faut aussi, absolument résoudre le problème de ce secret qui risque d'être divulguer.
Mais sa mémoire... ses souvenirs comme les embruns...

Très agréable dépaysement sur cette île lointaine, malmenée par les vents.
Un peu de suspense dans une histoire qui tient debout et fort joliment racontée.
Des personnages intéressants et attachants.
Voilà un livre qui avait tout pour me plaire... et qui m'a effectivement plu.
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PELERINAGE

Tout d'abord, je remercie LePamplemousse qui m'a suggéré cette lecture que j'ai beaucoup appréciée surtout dans le prolongement d' « Une vie entre deux océans » de M.L. STEDMAN.

Il s'agit des souvenirs de l'épouse du gardien de phare (30 ans de mariage) à l'aube de son dernier voyage afin d'apaiser ses souffrances voire les non-dits et secrets de famille.
On découvre également l'île de Tasmanie, l'Antarctique et ses paysages à vous couper le souffle : ce fut comme parcourir « pour de vrai » ces grandes étendues et découvrir la nature sauvage.

Absolument magnifique.
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Mary Mason, une vieille dame qui n'a plus longtemps à vivre, décide de passer ses dernières semaines, contre l'avis presque unanime de ses enfants, sur l'île Bruny, en Tasmanie, où elle a vécu avec sa famille durant des années. Là-bas, elle se rappelle ses années de jeunesse, le couple qu'elle formait avec Jack puis la lente érosion de celui-ci, le coup de foudre qu'elle avait eu adolescente pour un jeune homme, Adam, à qui elle avait dû renoncer pour obéir à ses parents. Sur l'île Bruny, Mary est confiée à la surveillance de Leon, un jeune homme solitaire et taciturne mais tous deux vont apprendre à se connaître et à s'apprivoiser. le dernier fils de la vieille dame, Tom, revenu d'une longue mission en Antarctique, va devoir faire des choix et la paix avec son passé après une séparation qui l'a cruellement blessé.

J'ai découvert Karen Viggers il y a quelque temps et j'aime beaucoup ce qu'elle écrit. Bien que La mémoire des embruns est un peu différent des autres romans que j'ai lus d'elle, sans doute parce qu'il est question d'une vieille dame et de fin de vie, j'ai beaucoup apprécié ce livre. J'y ai retrouvé ce que j'aime chez cette auteur, la nature omniprésente et dépaysante, ici avec les paysages et les animaux de l'Antarctique entre autres, une écriture agréable et facile à lire, l'importance du passé et une quête de sens des personnages.
Je me suis attachée au personnage de Mary, notamment à la jeune femme qu'elle était à l'époque qui a dû se plier aux volontés de ses parents mais qui a su trouver un certain bonheur grâce à ses enfants et son amour de la nature, à Tom qui m'a touchée par sa sensibilité, à Laura dont la vie est loin d'être facile avec son frère schizophrène…
J'ai ressenti beaucoup d'émotions au cours de ma lecture et une grande douceur à de nombreux moments.
Les secrets sont levés peu à peu et le suspense est maintenu jusqu'au bout même si on devine certaines choses.
Un des décors où se passe l'action, le phare de l'île Bruny, est vraiment dépaysant et original, cela m'a fait peser à Une vie entre deux océans de M. L. Stedman qui m'avait beaucoup plu aussi.
Il me reste un roman de K. Viggers à découvrir, le murmure du vent, j'espère que cette auteur va en écrire d'autres car je suis décidemment fan.
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L'intrigue commence dès les premières pages. Mary, âgée et très malade, pratiquement en fin de vie, reçoit la visite d'un mystérieux homme de son âge, qui lui fait du chantage et lui remet une lettre. Pour lui c'est le moment de déterrer un secret et surtout le révéler.

Mary décide alors de partir sur l'île où elle a vécu de nombreuses années avec son mari et ses enfants. Elle part en catimini accompagnée de sa petite fille, pour échapper aussi à la maison de retraite que lui propose sa fille aînée.

Il fait froid, il y a beaucoup de vent et Mary se retrouve seule, dans un cottage, avec ses problèmes cardiaques, oubliant de prendre ses médicaments, de manger, mais avec un projet : revoir tous les lieux où elle a été heureuse sur cette île. Elle doit convaincre le garde-forestier, jeune homme bougon et sauvage, de l'emmener en voiture.

En parallèle nous suivons la vie de Tom, son troisième fils, qui n'a rien à envier à la vie difficile de sa mère. Les mauvaises personnes, les mauvais choix et il continue, encore et encore. Attiré par les missions en Antarctique, Tom a du mal à se décider. Une nouvelle mauvaise rencontre féminine le mettra à terre. Pour certaines personnes les expériences ne servent à rien.

La lecture est agréable, les paysages grandioses mais il ne faut pas être déprimé pour lire ce roman. Il n'y a aucun espoir, pas une lueur de positif. Les personnages sont englués dans leur malheur et ne font pas grand chose pour s'en sortir. Pourtant les thèmes sont intéressants.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Dépaysée...
C'est le premier mot qui me vient à l'esprit quand je me revois goûter au souffle des embruns de cette île de Tasmanie.
Les longues pages descriptives m'ont emmenée loin sur l'autre face de la terre, loin dans les souvenirs d'une vieille dame, loin dans les mystères de la faiblesse du corps et de la force vive d'un esprit.

Là est la force de ce roman : dans le déchainement des éléments, dans l'enthousiasme du vent, dans la beauté des bords d'océan, dans la recherche d'un passé heureux, dans le caractère tenace d'une grand-maman approchant la fin de sa vie avec une détermination et une sérénité admirables, dans le mystère d'un secret de famille et dans la bienveillance d'une amitié naissante.

J'ai savouré La mémoire des embruns lentement, à petites doses, comme une ponction d'air iodé et vitaminé, comme la douche fraîche d'un orage après les grandes chaleurs, comme la légèreté d'un vol de papillon sur la peau.

Si vous cherchez de l'action, passez votre chemin. Ce roman est contemplatif à souhait. Il force à ralentir le rythme et à vibrer par tous les sens.
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Deux choses sont sures pour ce roman... C'est que le décor est juste à couper le souffle... le vent, les embruns, la mer à perte de vue, un phare, une maison isolée du reste du monde... Et puis, la plume de Viggers est magnifique... presque un poème. Une plume pleine de cet environnement sauvage... Mais bon, une fois passé ces deux éléments, j'ai trouvé que le récit s'essoufflait, traînait en longueur... J'aurai voulu une histoire qui frappe plus fort que ce vent encore...
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On trouve peu de livres où les descriptions de la nature et de la faune représentent les 90% des pages de ce roman.
On pourrait le classer comme un roman atmosphérique qui fait que l'on a cette forte impression d'être là bas en Tasmanie au gré des vents,  des vagues et de tous ces oiseaux qui volent sur l'île.
Le caractère des personnages est à l'image d'une île qui pourrait être déserte, avec un fond de solitude meurtrie.
L'énigme de ce roman tourne autour d'une lettre, porteuse d'un secret de famille et qui va nous suivre tout au long de l'intrigue. Un peu trop de digressions à mon goût, surtout concernant les expéditions en Antarctique, cela a rajouté trop de longueurs.
En fait, je me suis laissée porter par les vents pour la lecture de ce roman mais j'aurais aimé un petit plus en émotions et m'attacher aux personnages qui se sont révélés un peu trop cléments, voire impassibles  contrairement au climat de cette charmante île et de son phare.
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