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Critique de paroles


J'ai tout aimé dans ce roman noir. L'ambiance, les personnages, l'écriture, la bande son. Oui, oui, la bande son rock, très représentative, bien sonore, bien décrite dont les rifles de guitare transpirent dans les mots.

C'est un auteur que je découvre grâce à Babelio et sa masse critique mauvais genre. Alors je remercie ici Babelio et les éditions Caïrn, pour cette belle découverte d'un auteur, apparemment prolixe, dont je lirai avec plaisir les autres titres, tant la lecture de la cuenta m'a enchantée, transportée, et clouée sur place jusqu'à la scène finale.

Il y a du Raymond Carver et du Jim Harrison ici, dans ses mots. Et pourtant je n'aime pas comparer les écrivains car ils ont chacun leur personnalité, leur style. Mais en disant cela, c'est un hommage que j'offre à Frédéric Villar. J'ai aimé ses personnages complexes, attendrissants, faux méchants qui se démènent pour sortir du trou, même si la légalité n'est pas toujours leur credo. J'ai aimé son regard sur les petites gens et leur difficulté d'être. J'ai aimé son histoire d'amour impossible et ses histoires d'amitié simples, franches, sincères.
Une écriture cinglante, mordante, piquante, qui dénonce la laideur des jours pour les laissés pour compte, le miroir aux alouettes de la télévision, des écrans de tous poils, des bonus ou malus accordés par les seigneurs-patrons, des petites frappes qui passent à travers les filets, des parcours de l'Histoire reblanchie pour certains… le cri est immense, heureusement l'humour est là parfois pour baisser le volume. Et puis, surtout, un jour, il faudra bien payer la note de tant de déveine…

Thomas apprend par le notaire la mort du père qu'il n'a jamais connu. Qu'importe. Grâce à l'héritage, et parce qu'il est au chômage comme son copain dit le Cube, il va monter un bar clandestin avec une scène de rock. La musique c'est son trip, sa bouée de sauvetage. Et de bouée, il a besoin car sa compagne, sa Mona, est morte d'overdose. Il a promis de veiller sur Rosa, sa fille, mais la charge est compliquée. Et puis sa mère se meurt en Ephad. Bref, la vie n'est pas facile et les désillusions et coups du sort s'enchaînent…

Un roman noir, fort, amer qui s'avale comme le café de même facture que j'adore.
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