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EAN : 9791070063293
304 pages
Cairn (01/02/2024)
4.33/5   6 notes
Résumé :
S’il s’écoutait, Thomas lâcherait bien la rampe, mais il a promis à Mona de veiller sur sa fille, c’était juste avant qu’elle ne meure – l’ennui, c’est que la gamine en question débloque et pas qu’un peu. Survient la rencontre avec Tito, un vieux fou qui semble en savoir long sur les parents de Thomas, pour lui d’obscurs inconnus – la leçon de généalogie débute, elle sera douloureuse.
Dès lors, la vie va se comporter avec Thomas comme une chienne de combat, ne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'ai tout aimé dans ce roman noir. L'ambiance, les personnages, l'écriture, la bande son. Oui, oui, la bande son rock, très représentative, bien sonore, bien décrite dont les rifles de guitare transpirent dans les mots.

C'est un auteur que je découvre grâce à Babelio et sa masse critique mauvais genre. Alors je remercie ici Babelio et les éditions Caïrn, pour cette belle découverte d'un auteur, apparemment prolixe, dont je lirai avec plaisir les autres titres, tant la lecture de la cuenta m'a enchantée, transportée, et clouée sur place jusqu'à la scène finale.

Il y a du Raymond Carver et du Jim Harrison ici, dans ses mots. Et pourtant je n'aime pas comparer les écrivains car ils ont chacun leur personnalité, leur style. Mais en disant cela, c'est un hommage que j'offre à Frédéric Villar. J'ai aimé ses personnages complexes, attendrissants, faux méchants qui se démènent pour sortir du trou, même si la légalité n'est pas toujours leur credo. J'ai aimé son regard sur les petites gens et leur difficulté d'être. J'ai aimé son histoire d'amour impossible et ses histoires d'amitié simples, franches, sincères.
Une écriture cinglante, mordante, piquante, qui dénonce la laideur des jours pour les laissés pour compte, le miroir aux alouettes de la télévision, des écrans de tous poils, des bonus ou malus accordés par les seigneurs-patrons, des petites frappes qui passent à travers les filets, des parcours de l'Histoire reblanchie pour certains… le cri est immense, heureusement l'humour est là parfois pour baisser le volume. Et puis, surtout, un jour, il faudra bien payer la note de tant de déveine…

Thomas apprend par le notaire la mort du père qu'il n'a jamais connu. Qu'importe. Grâce à l'héritage, et parce qu'il est au chômage comme son copain dit le Cube, il va monter un bar clandestin avec une scène de rock. La musique c'est son trip, sa bouée de sauvetage. Et de bouée, il a besoin car sa compagne, sa Mona, est morte d'overdose. Il a promis de veiller sur Rosa, sa fille, mais la charge est compliquée. Et puis sa mère se meurt en Ephad. Bref, la vie n'est pas facile et les désillusions et coups du sort s'enchaînent…

Un roman noir, fort, amer qui s'avale comme le café de même facture que j'adore.
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Merci aux Editions Cairn pour leur confiance.
Triquard auprès de la famille de Mona l'Amour de sa vie, Thomas assiste aux funérailles de celle-ci planqué. Il lui avait promis au cas où de s'occuper de sa fille Rose. Celle-ci a une réaction violente en découvrant Thomas. Thomas n'est pas au mieux de sa forme. Avec son pote surnommé le Cube et une pote Karine, ils vont transformer l'ancienne imprimerie héritée de son père qu'il n'a pas connu, en un bar rock associatif, les jumeaux Jaco et Alex sont aussi de la partie. le Struggle ouvre ses portes, un chouïa hors loi et c'est Rock'n roll ! Concert, bière, rhum produits illicites à gogo, Thomas revit mais hélas c'est de courte durée !... Il va toujours à l'Ehpad voir sa mère, qui a perdu la tête, et rencontre Tito un vieil espagnol qui a bien connu ses parents. Thomas curieux de leur passé dont il ne sait rien part à Madrid avec Tito. Il découvre ses origines et l'histoire d'une période douloureuse de ses parents de retour à Bordeaux, une révélation cruelle le frappe en plein coeur, dès lors Thomas, la rage au ventre appliquera La Cuenta.
Ce roman est un concert de rock, ça danse, ça fume et boit entre potes dans l'effervescence le sexe et la fumée puis le son monte, c'est bruyant, ça s'échauffe, ça vibre sous le rythme des batteries au son des riffles de guitares pour finir rincés. Thomas est libre, avec ses potes ils rêvent dans leur bar clandestin de s'installer dans cette pause de musicalité sauf que le destin fera basculer leurs vies.
Frédéric Villar avec son écriture percutante, cash, incisive et imagée avec ses réflexions et ses métaphores qui font sourire, nous raconte un pan de la vie de Thomas. J'ai aimé ce qu'il raconte la vie, celle du mec en usine (le Kube), des bagarres (Thomas), de la drogue qui rend dingue (Mona), de l'amour perdu, de la jeunesse qui se cherche (Rose) d'un opposant au régime sous Franco (Gus), celles de gens qui n'ont pas de bol (les Jumeaux), d'une mère qui se meurt bref la vie avec tous ces personnages terriblement attachants qui gravitent autour de Thomas.
L'auteur va droit au but, sans détails superflus pour nous livrer La Cuenta qui se lit avec une bud et les Clash en fond ou une San Miguel et un blues. Enfin, avec ce que vous voulez pour déguster ce roman à la noirceur incisive où l'addition sera terrible pour les pourris. Je vous invite à le déguster sans modération.
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Après Éden paxFrédéric Villar avait réussi à me scotcher de part son univers très sombre et sa plume incisive.
Nouvelle claque avec la cuenta car la oui il faut payer la note.
On rentre dans son univers et il est impossible de lâcher le roman.
Vous aimez le rock les personnages grandes gueules mélangeant humour et terreur.
La cuenta est une pure pépite du roman noir
Un auteur que je vous recommande à découvrir de toute urgence.
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Merci à Masse critique pour cette belle découverte. Un roman on va dire viril (voir décodage plus bas), ça cogne et ça picole. C'est noir de chez noir, humain et violent à la fois, bien écrit. On s'y moque de nos travers de langage ("Belle journée!", "On ne va pas se mentir"), on y argote, on y travaille la langue française au corps, on y rit, on y grince des dents, on y côtoie des groupes de rock, des prostituées, des EHPADS, des histoires d'amour perdu et L Histoire. Seul moyen d'accepter la violence de ce livre, se décaler pour le lire un peu dans l'irréel, comme une espèce de manga, sinon vraiment c'est dur.
Un regret, les personnages féminins s'en prennent plein la tronche et n'ont pas la stature des personnages masculins, gros méchants ou vrais gentils. Presque toutes victimes. Arrêtez un peu les gars.
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Rock and roll bébé !
Merci à la masse critique Babelio de m'avoir fait découvrir cet auteur et ce livre.
Je ne suis pas une adepte du genre d'habitude mais là je me suis laissée embarquée dans l'histoire comme devant un film de gangsters. Les images et l'histoire défilent sans qu'on s'en rende compte.
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critiques presse (1)
SudOuestPresse
08 avril 2024
Le Bordelais Frédéric Villar livre un polar âpre et violent. Une histoire de vengeance qui ne manque pourtant ni de style, ni d'humour, ni de sensibilité.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
A ce que je me suis laissé dire, les réactions d’alors étaient pareilles à celles d’aujourd’hui à propos des migrants : si une partie des citoyens leur tendait la main, la majorité craignait d’être par eux dépossédée, elle préférait les laisser crever plutôt que de risquer les entendre mugir et les voir venir jusque dans nos bras, etc.
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Cette histoire de fauteuil roulant me rappelait que moto et binouze ne font pas bon ménage.
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Le cube était partant pour une sixième tournée, mais j avais agité le drapeau blanc.
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Attention il avait ses élégances ses amis en profitaient il leur faisait des prix.
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