"La vie est une maladie mortelle.Mais c'est la vie" constatent
Lydie Violet et
Marie Desplechin dans
La vie sauve récit autobiographique, écrit à deux voix, concernant la tumeur au cerveau qui a frappé la première de plein fouet. Récit à deux sur les ressentis de Lydie, écrit en son nom à mi chemin entre la lucidité et le cynisme.
Mais qu'il doit être doux de manier tranchant humour noir et autodérision (ex: elle s'affale et sa vie "tombe par terre" en même temps, "je suis un vieillard dans un corps de blonde", "Mère Nature bricole ses ADN"..) lorsqu'on subit douleurs,biopsie,diagnostic,opération,chimio....
C'est avec lucidité que
Lydie Violet, jolie quadragénaire,attachée de presse chez Grasset, comprend qu'elle doit "vivre avec l'ennemi en place".
C'est sans complaisance qu'elle dresse le bilan de ses échecs amoureux, des maladresses de l'entourage, de l'incompétence de certains médecins, de son agressivité latente, de la douloureuse acceptation, des connaissances sans intérêt..
Car il y a un avant et il y a un après maladie..
Et c'est, avec tendresse, qu'elle pense au soutien de sa soeur, aux encouragements d'amis,à l'amour de ses enfants, à l'ami Aimé l'inconnu qui lui veut du bien,aux paroles bienveillantes du neurologue, au livre écrit à deux, aux futurs rêves à réaliser...car tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir.;;;
Mais ainsi qu'on s'en aperçoit, avoir une grave maladie remet pas mal de pendules à l'heure et incite à profiter de l'instant.... même virtuel!
Un récit émouvant et courageux, même si le lecteur se sent quelque peu voyeur après lecture!