Premier tome d'un diptyque dont le récit s'inspire librement de la véritable histoire des frères Dalton...Voilà une idée pour le moins intéressante, artistiquement et commercialement^^
La narration suit un schéma connu : on commence par la fin (du moins le début de la fin), on nous laisse sur la notre (de faim^^) par un bon vieux cliffhanger des familles et puis on revient au début, avant de progresser par ellipses successives et de boucler la boucle. C'est donc une structure classique que choisit Olivier Visonneau pour bâtir son scénario : rien d'ultra original, mais du sérieux qui a fait ses preuves. Personnellement, cette option contrarie un peu l'empathie que je peux éprouver pour les personnages, mais rien de rédhibitoire.
Certains seront peut-être surpris d'apprendre que les frères Dalton étaient initialement du côté de la justice, l'aîné, Frank, décédant même dans l'exercice de ses fonctions de marshall adjoint. Ce qui motivera ses frères, Emmett et Bob, à suivre ses traces. Gratt, quant à lui, a déjà rendu son étoile au début de l'histoire, et cherche à faire fortune. Très vite Emmett, mais surtout Bob, réalisent que le métier de marshall n'est pas du tout reconnu à sa juste valeur et que les pots de vin sont un bon moyen d'améliorer l'ordinaire...
J'ai globalement apprécié cette album. le dessin anguleux de Jesus Alonso est expressif mais je trouve que l'encrage ne le met pas toujours en valeur. Les couleurs sont de qualités et versent du côté du réalisme, plutôt que de celui du western fantasmé. Une des forces de cette bd, peut-être davantage que le scénario, est la retranscription assez crédible (du moins l'imagine-t-on si on la connaît peu) de la réalité de cette époque, aussi bien dans les dimensions intime qu'universelle...
Au final voici une bd agréable, qui puise à la source d'un des mythes du western, pour tenter d'en restituer l'authenticité, et dont l'histoire a le mérite de se conclure en deux tomes.
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Bande de truands ayant, dans l'imaginaire collectif, rencontré un certain écho, les Dalton sont de retour dans un dytique qui leur est entièrement consacré.
Le ton n'est ici pas à l'humour. Si l'approche romancée est privilégiée, le scénario opte pour la construction d'une histoire crédible. Hélas, celle-ci est tellement crédible, qu'elle finit par en perdre toute saveur.
Il nous est ici proposé de suivre les trois frères Dalton et tout particulièrement deux d'entre eux : Bob et Emmet. Si ce dernier semble être le petit jeunot naïf de la bande, son grand frère Bob, semble déjà avoir roulé sa bosse, et possède une certaine propension à la transgression. de son côté Grattan est clairement le truand du lot, mais nous devons nous contenter de deux apparitions.
Si les personnages sont sympathiques, l'histoire est à l'unisson : sympathique mais sans relief. Les auteurs tentent à tout prix de nous vendre des anti-héros sympathiques qui tombent du mauvais côté de la loi au fil des circonstances… du coup, pour l'instant et avant la dernière planche, il n'est pas vraiment question de méfaits (sinon un ou deux comportement à la marge).
La mise en scène est convenue : nous découvrons d'abord les Dalton lors de leur dernier coup, qui tourne mal, avant de partir sur une rétrospective. Les dessins sont sympathiques mais sans plus : à mi-chemin entre l'approche caricaturale et le trait réaliste, sans vraiment s'inscrire dans l'un ou l'autre registre.
Le Premier mort n'est clairement pas un chef d'oeuvre, tout juste une bande dessinée sympathique qui ne marquera pas franchement les esprits.
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Il est vrai que j'ai bien aimé le thème principal à savoir comment on peut basculer d'une vie honnête à une vie malhonnête en fonction de toutes les influences extérieures. Un métier risqué doit être bien payé sinon on peut être tenté par des voies moins catholiques.
J'ai également bien aimé la réhabilitation de l'image des frères Dalton qui est assez loin de celle unanimement connue dans la série des Lucky Luke où ils apparaissent comme des abrutis avec leur tenue de bagnard en jaune rayé noir. On a enfin droit à une version plus réaliste de ces personnages et c'est là que tout devient intéressant.
En ce qui concerne le récit, c'est non seulement crédible mais cela ne perd pas le rythme. J'ai également apprécié le dynamisme du dessin. Bref, un bon western avec tous les codes du genre.
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Un premier tome qui joue les équilibristes entre hommage aux classiques et détournement de ceux-là.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Ce premier tome se dévore aussi vite qu'une balle qui part d'un canon scié. On y apprécie le dessin et l'histoire, son découpage et le rythme avec lequel les choses sont menées.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Une plongée réussie dans un des « mythes » du Far-West.
Lire la critique sur le site : BDGest
Tagada, tagada, voilà les Dalton
Tagada, tagada, voilà les Dalton
C'étaient les Dalton
Tagada, tagada, et y'a plus personne.
Vous voulez entrer ? La vieille dame chez qui je suis en pension est sourde.
- Et vous êtes bruyante ?
- ça va dépendre de vous.
Vous tremblez, Cubine. Il est encore temps de rentrer chez vous si la trouille vous empêche de viser juste.