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Citations sur Assassins d'avant (22)

Il a seize ans et il se croit intouchable.
Derrière mon bureau, je le fixe aussi, et je n'ai pas envie de sourire.
Tu veux que je te raconte ta vie, Gamin ?
D'abord, ce que tu sais déjà. C'est dur l'école, hein ? C'est tellement plus facile de tenir la dalle et terroriser le quartier. On se sent puissant. Pas comme quand on récolte un zéro en orthographe. Dommage, la classe, ça t'aurait rendu moins con.
Ton père a foutu le camp. Banal.
Ta mère est dépassée. Elle a peur de toi. Normal.
Mais on s'emmerde sur la dalle. Feu de poubelle. Feu de bagnole. Celle du voisin, un pauvre type qui gagne le Smic.
Port d'arme illégal. Une carabine à canon scié chargée pour tirer sur les pigeons, d'après toi.
Dégradation de bâtiment public. T'aimes pas vraiment l'école, hein ? T'as raison : l'Education, voilà l'ennemi public numéro un.
Caillassage. De la voiture du toubib qui remettra plus les pieds dans la cité. Cassage. Tes copains et toi êtes de toutes les manifs. Tu manies le Molotov avec maestria. Pas comme ton copain Momo qui s'est fait exploser la tronche.
Agression sur une gosse qui avait repoussé tes avances. Les meufs, c'est de la viande, tu l'as appris dans les films X que tu mates toute la journée. Tu la menaces, la fille retire sa plainte.
Vol de scooters. Vol de voitures.
Tu t'en tires toujours. Mais un matin, tu deviens majeur. Et un jour, tu passes par la case prison. Et tu deviens un vrai dur. Tu peux jouer dans la cour des grands.
Braquage. Violences avec arme. Tu séjournes plus de temps en prison que dehors. Tes enfants, si t'en as, grandissent sans toi. Ta femme va voir ailleurs. Tu baises avec tes voisins de turne.
Voilà, Gamin, c'est ça la vie que tu te prépares. Pour toi, c'est déjà trop tard.
(p. 90-91)
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Avec une clairvoyance qui me surprend, ma sœur assène :
- Tu peux pas à la fois nous mépriser et vouloir qu'on t'aime.
Je digère en silence le diagnostic d'Angeline. Elle n'a pas tort. Je ne peux pas leur reprocher ce désamour sororal que j'éprouve également.
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Je me suis inscrit récemment sur 'Copains d'avant'. Lors d'une de nos interminables gardes, un collègue m'avait certifié que c'était un bon plan pour revoir des filles qu'on avait croisées pendant sa scolarité. Mieux que Facebook.
Pour l'instant, je croise surtout une emmerdeuse. Une jolie emmerdeuse, mais une emmerdeuse quand même.
Qui m'a traqué, et menti.
(p. 9)
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« À l’époque, on ne me dit rien. On me cache tout. On m’épargne. Pour mon bien. Trop petite. Trop fragile. Trop dur à énoncer. Pendant huit jours, mon père me raconte que ma mère est en voyage. On l’enterre sans moi. »
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Qui est l'égoïste ? La mère qui veut garder son fils, même enveloppe vide ? Ou le frère, qui veut hâter la fin pour ne plus s'infliger l'abominable spectacle du corps martyrisé?
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Je n'aime pas les fêtes.Plus de trois personnes dans la même pièce, c'est une torture pour moi. Je ne comprends pas cet instinct grégaire, ce désir constant de célébration.
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Ce matin, il se présente à ma porte, les yeux battus et la crinière emmêlée, comme un chien qui revient de fugue et sait qu'il va se faire engueuler. Mais il revient toujours, le chien, et, toujours, on lui ouvre cette foutue porte, car, au fond du coeur, on l'aime, malgré ses mensonges et ses manigances de clebs roublard.
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Comparé au fracas de l'autoroute, le silence de l'appartement est comme une plongée en eau profonde après le vacarme des vagues. Reposante et angoissante.
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Alors que je la contemple d’en bas, crucifié sur le tatami, tout devient limpide. Je me suis trompé l’autre jour, au café, Adèle est la femme dont je devais tomber amoureux. C’est ma rédemption.
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« La salle de classe est occupée pour l’étude. Des gamins planchent sur leurs devoirs, aidés par un professeur. J’observe la pièce par l’imposte vitrée. C’est donc là que ma mère a rendu son dernier souffle. Sous le tableau jadis vert, la frise de lettres et les cartes de géographie? Est-ce là un endroit pour mourir? »
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