Citations sur La fabrique (13)
Le courage n'est finalement que la capacité à vaincre ses peurs.
La jeune femme ne comprend pas tout à fait ce qui l'attire autant chez Huib. Peut-être le mélange d'intelligence et de rudesse. Huib est quelqu'un d'authentique. Il ne prétend pas être ce qu'il n'est pas.(...)
S'il n'est pas toujours aisé de mettre des mots sur les sentiments, elle ne peut plus nier leur existence.La question à présent est de savoir quoi en faire.(p.105)
Au cours des dernières années, il a appris à apprivoiser sa solitude. Au terme de sa journée de travail, s'il n'a aucun rendez-vous nulle part, il apprécie de s'asseoir à la table de cuisine devant une tasse de Café et un peu de lecture.Non qu'il soit un être asocial ou qu'il se sente mal à l'aise en société, mais il n'affectionne guère le verbiage.( p.28)
Elle ne lui en veut pas.Ralph n'était finalement pas celui qu'il prétendait être, mais elle n'est pas non plus celle qu'il croit. En fin de compte, nous dévoilons- nous jamais vraiment ? N'avons-nous pas tous nos secrets, même pour nos proches ?
Son chagrin d'amour vient s'ajouter au mal du pays et à son envie irrépressible de rentrer chez elle. (...)
Puisqu'elle ne doit plus jouer la comédie devant Ralph et sa belle-famille, que les affres de la guerre révèlent la futilité des questions d'origine, les souvenirs remontent doucement à la surface.Les images de son enfance...(p.353)
-Une chance incroyable...répète Nora.Tellement incroyable qu'en effet j'y crois difficilement.D'ordinaire, on ne propose pas aux servantes de devenir demoiselles de magasin.Il faut suivre une formation, s'exprimer sans accent et avoir des mains irréprochables, dépourvues de traces de travail manuel.
( p.279)
Beaucoup de femmes veulent faire quelque chose de leur vie, même lorsqu'elles sont à l'abri du besoin.C'est très bien, mais je me mobilise surtout pour celles qui se retrouvent seules, à la suite d'un divorce, d'un décès, ou tout simplement parce qu'elles ne se sont jamais mariées. Celles-là sont souvent en difficulté, d'abord parce qu'elles ne peuvent prétendre à autre chose qu'un emploi de servante ou, au mieux, de gouvernante. Résultat , elles dégringolent inéluctablement l'échelle sociale. (p.171)
"Elle va devenir un exemple pour beaucoup de femmes, vous verrez ! Il est grand temps que ces lois d'un autre âge, qui nous privent de tout, soient enfin abolies.
- Je suis aussi de cet avis, confirme Elizabeth. Au XVIIe siècle, les femmes avaient plus de libertés qu'aujourd'hui.Ne serait-ce que celle de se promener seules dans la rue.(...)
-La situation a déjà bien évolué, nous avons désormais le droit d'ouvrir notre propre livret d'épargne.
-Que ton mari peut vider à sa guise sans ton autorisation, tu parles d'une évolution !
(p.107)
Lydia n'identifie pas clairement ce qu'elle souhaiterait, mais elle sait en tout cas que cette vie ne la comble pas. De plus en plus souvent, elle est envahie par le sentiment de ne vivre qu'à moitié, par l'impression que quelque part, au-delà de ces obligations et ces conventions, une autre existence est possible.
J'ai noué des amitiés ici, la Belgique est devenue également un peu mon pays. Pour la première fois de ma vie, je me sens vraiment utile. Je ne peux pas retourner dans ma vie d'avant, pas de cette façon.
A l'évidence, ce n'est pas banal, mais pas non plus impensable, de voir une femme à la tête d'une fabrique.Elle doit quand même se faire assister d'un homme, car la loi n'autorise pas encore les femmes à diriger une entreprise.( p.51 / 10/18, mai 2022)