Rembrandt van Rijn fut un peintre de génie, mais il semble que ses qualités morales n'étaient pas à la hauteur de son talent. C'est ce qu'a voulu prouver
Simone van der Vlugt, et réhabiliter en même temps Geertje Dircx, personnage souvent ignoré des biographes voire décrit très négativement. Elle s'est basée pour cela sur bon nombre d'archives d'époque.
Geertje, modeste fille d'Edam, est engagée par le peintre pour s'occuper de son fils Titus dont la mère, malade, vit ses derniers jours. La suite est classique : après l'année traditionnelle de deuil, Geert est promue maîtresse du peintre, ce qui est fort mal vu par la très protestante bourgeoisie d'Amsterdam. Geertje rêve de devenir l'épouse du maître, mais cela restera un rêve car les dispositions testamentaires de l'épouse décédée empêche tout remariage.
La suite est tout aussi classique : après quelques années heureuses avec Geertje, Rembrandt engage une jeune et jolie servante, et prie rapidement Geertje de céder la place.
Celle-ci s'en va donc, emportant les nombreux bijoux que le peintre lui avait donnés en gage d'amour. Les bijoux de son épouse ! La suite est une histoire de gros sous qui se terminera dramatiquement pour Geertje.
Ceci aurait pu donner un roman historique intéressant, mais
Simone van der Vlugt manque manifestement de talent. Son style est la juxtaposition scolaire de phrases sans profondeur, sans analyse psychologique, et souvent sans transition : on passe de l'amour à la haine en trois coups de cuiller à pot ! J'ai trouvé le récit parfois gnan-gnan et j'ai eu du mal à toujours le prendre au sérieux. J'aurais dû me rappeler que je n'avais guère apprécié «
Bleu de Delft » !