Une vieille légende indienne raconte que l'on naît toujours deux fois. La première fois l'on naît au Monde, la seconde fois l'on naît à soi.
Il suffit de 20 secondes de courage pour réussir une vie.
Ce ne sont pas les événements qui créent notre souffrance, mais bien notre résistance à ces événements...
Et pourtant, que l'espoir semble inaccessible lorsque nous sommes à terre... Comment retrouver la foi lorsque tout s'écroule? Une première réponse réside en un changement d'attitude absolu face aux événements qui nous bouleversent. C'est admettre avec une profonde abnégation de ne pas toujours posséder le contrôle sur notre destinée. C'est accepter humblement nos propres limitations et nous en remettre tout entier au plan divin. Certaines épreuves de nos vies, malgré tous nos efforts et notre bonne volonté, ne peuvent être évitées. Si ce qui advient est alors rarement ce que nous avions souhaité, c'est pourtant toujours ce dont nous avons réellement besoin. Pour apprendre, pour grandir... pour devenir des êtres meilleurs. La souffrance n'est jamais vaine. Jamais. Elle est libératoire.
Le mental est certes tenace, mais il est fondamentalement dénué d'intelligence intuitive. Il tourne en boucle comme un banal programme d'ordinateur. Il est auto-entretenu par votre énergie, il est constamment nourri par vos pensées, vos peurs, vos espoirs,... Si vous cessez de lui donner de l'énergie, il cesse peu à peu de fonctionner; comme ce vieux singe sans pile qui ne frappe plus guère la timbale. Plus vous devenez conscient, plus vous le privez de nourriture. Alors, soyez le plus possible présent! Et pas seulement dans le calme feutré de la salle de relaxation, non... Amenez cet état de présence dehors, faites de votre pratique méditative une attention de chaque instant.
Ainsi la goutte redevient océan.
Chaque naissance porte en elle les germes de sa propre fin.
Le plus grand obstacle à la rencontre de Dieu est donc le concept de "Dieu" lui-même. Un concept est quelque chose de très dangereux: il est formaté, défini, préemballé. Quand je parle de Dieu, vous ne recevez pas l'essence de Dieu. Vous recevez une sorte de pot-pourri de théories et d'imageries flatteuses. Si vous êtes musulman, vous recevez le Coran et ses prières. Si vous êtes hindou, vous chantez la beauté des Védas. Si vous êtes bouddhiste, vous voyez le Bouddha aux mille joyaux. Vous recevez au pire une falsification, au mieux une vague représentation... mais en aucun cas vous ne recevez Dieu. Dieu est ce qui commence quand vous quittez la croyance et la religion. La religion est impersonnelle, abstraite, idéale... Dieu est tout l'inverse! Dieu c'est le chemin sous vos pas et le soleil dans vos cheveux. C'est le combat de deux libellules et le chant des gouttes de rosée sur l'herbe verte. Dieu est une réalité, il est votre réalité.
Ce temple de chair, si merveilleux qu'il soit, est éphémère. Il est inévitablement appelé au déclin et à la mort. Mais il abrite un esprit lumineux, qui lui, est éternel: il est l'illimité dans le limité. Honorer le père Ciel en son être profond, c'est prendre conscience de sa propre immortalité. C'est quitter le carcan des croyances personnelles pour s'unir à l'universalité du monde. C'est permettre au souffle sacré d'éveiller la Terre et de transcender la matière. Car vous êtes bien plus qu'un simple amas de matière pesante... vous êtes infiniment plus! Vous êtes l'esprit du Grand Tout; et cet esprit ne possède aucune barrière, aucune limite... il est le monde.
Cessez de vous culpabiliser d'exister, cessez de vous juger. Vous n'avez rien à prouver à personne... soyez simplement vous-même! Au diable tabous et autres sombres interdits... laissez cela à l'homme enchaîné, l'homme qui, sur le bûcher de ses désirs coupables, détruit sa propre humanité. Jouissez ici et maintenant de l'incroyable incarnation qui vous est offerte. Car c'est aussi cela Dieu...