Me voici

J'aime offrir des beaux livres aux enfants et j'offre régulièrement des livres des éditions MeMo que je trouve de qualité, tant du point de vue de l'objet livre que de la qualité du texte.
Cette fois en consultant cet ouvrage, j'ai ressenti un certain malaise et j'ai décidé de ne pas l'offrir. Je serai curieuse de connaître la réaction d'un enfant à la lecture de cette ouvrage.
A vrai dire, je ne sais pas trop quoi penser de ce livre, aussi captivant que malsain.
Une chatte vient d'avoir une portée de trois chatons et elle a déjà eu précédemment quatre chatons. Les humains décident que c'est beaucoup et que les trois chatons doivent être noyés. C'est le chaton survivant qui raconte son histoire. Une histoire qui aborde donc l'abandon, la noyade et le meurtre. Deux chatons sont mangés par un requin-chat.
Cet album doit avoir un sens que je n'ai pas réussi à percevoir.

Une portée de 3 chatons, c'est mignon. Sauf que cette portée tombe mal pour les pêcheurs. Alors ils décident de noyer les petits. Un en réchappera. C'est son récit que nous découvrons ici.
Le début est triste voire violent. Si on ne veut vraiment pas d'une portée de chaton, il y a des méthodes moins barbares que la noyade! En plus, le fait de l'entendre raconter à la première personne rend tout cela encore plus cruel. Heureusement, je rassure tout le monde, cela se termine bien. En même temps, on s'en doutait puisque c'est le chat lui-même qui raconte son histoire.
Les illustrations sobres servent très bien cet album : il n'a vraiment pas besoin de fioriture. C'est d'ailleurs sa sobriété qui fait sa force, qui fait qu'il est efficace, qu'il ne tombe pas dans le pathos. Petite remarque : à un moment, il y a une plage de nudistes... Why not? Mais je n'ai pas vraiment compris pourquoi...

Le thème de l'abandon est délicat en littérature pour la jeunesse. Dans cet album il est abordé frontalement, on voit le sac contenant trois chatons jeté à l'eau, on voit le sac déchiqueté par un requin... On voit sur les photos de famille que ces trois chatons n'y figurent plus, ce qui est également d'une grande violence symbolique. Au final un petit chaton s'en sort et l'histoire se termine bien pour lui. Mais je ne suis pas certaine de l'efficacité de cette narration qui montre tout, qui dit tout. Je pense que cela peut être violent pour un jeune enfant. L'illustration, un peu vieillotte, ne m'a pas convaincue.


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Da bin ich (1997) est traduit de l'allemand par Henri Christophe.

4e de couverture : « Un drame, une renaissance, une rencontre ».

Août, trois chatons viennent de naître alors que la chatte en a déjà eu quatre en mai, c'est trop et les hommes les jettent dans un sac à la mer…

Quelle horreur !

Heureusement, un chaton survit !

Découvrez comment en lisant ce bel album peint à l'eau et dépêchez-vous d'ouvrir si ça sonne à votre porte !

C'est le quatrième album illustré que je présente pour le challenge Je lis aussi des albums – 2011 et c'est le premier auteur allemand que je lis.
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Voilà donc un album qui ne m'a pas du tout conquise. L'histoire est violente, les illustrations ont un style plutôt vieillot (mais là il s'agit juste de mes goûts personnels) et cette scène de la plage me reste en travers de la gorge.

Du coup, j'aimerais beaucoup avoir votre opinion sur ce livre car j'ai été surprise des avis que j'ai lu.
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