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Citations sur Starlight (45)

Le mâle Alpha était le seul à être assis, face au disque lunaire scintillant, la tête légèrement relevée, semblable à un enfant empli d'émerveillement. Starlight repris son souffle rapidement et se releva de toute sa hauteur. Le loup tourna la tête. Ils l'observèrent : l'homme se sentit percé à jour, vu dans son intégrité; il n'y avait pas de peur en lui, seulement du calme, le même que dans le regard résolu du meneur de la meute.
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C’était une maison sortie du sol avec une vision juste et patiente. Une maison bâtie en communauté. Emma était sensible à l’énergie de son édification, à la vibration des impulsions et des trajectoires des vies qu’elle tenait sous sa coupe, les nourrissant jusqu’à ce qu’elles prennent leur envol, enfermant pour toujours leurs cris, leurs appels, leurs rires leurs murmures et leurs paroles dans le bois, les poutres et les murs.
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La maison était silencieuse. Ils s'observèrent, en attendant que l'autre fasse le premier pas. Finalement, Roth entrebâilla la porte, jeta un coup d’œil à l'intérieur, puis fit signe à Starlight de le suivre. Tous deux traversèrent la pièce en direction du lit où Emmy et Winnie étaient collées l'une à l'autre. Dans cette lumière d'un bleu argenté, elles se faisaient face sur l'unique oreiller, et ce repos amena les hommes à retenir leur souffle. Starlight donna alors un coup de coude à Roth, ils avancèrent de chaque côté du lit, déplièrent une courtepointe et en remontèrent le bord sur les corps de ces formes endormies, jusqu'à leurs mentons, puis la laissèrent retomber sur elles comme un rêve. Ensuite ils reculèrent. Ils étudièrent la mère et la fille installées dans la sécurité protectrice de la vieille maison qu'eux connaissaient si bien, puis ils se glissèrent jusqu'à la porte, la fermèrent et restèrent à savourer la paisible majesté de cette vision.
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Pour Starlight le pays d’en haut était comme une prière ou un cantique, et un homme devait l’approcher de cette façon : avec révérence, réserve, en pleine conscience de la crainte, de l’émerveillement et du respect qu’il éveillait en lui. Il vivait pour cela et en avait envie comme d’un plat préféré.
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"La terre te traite en égal, finit-il par dire. Si tu passes un peu de temps seul ici, comme je l'ai fait toute ma vie, elle te parle, elle te livre des secrets auxquels la plupart des gens n'ont jamais accès.
— T'as de la chance que j' te connaisse, mon vieux. Si quelqu'un entend un homme raconter qu'il entend des voix dans la nature sauvage, il va dire que c'est un dingue.
— Elle ne parle pas avec des mots, Eugène. Elle parle avec des sensations.
— Tu vois ? Dans ce cas, ils vont te réserver une place permanente dans une cellule capitonnée."
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Quand j'ai saisi ces loups, dit-il lentement, il n'y avait pas de mots dans ma tête. Il n'y avait pas d'idées quant à la façon dont je les saisirais. J'ai couru avec eux, c'est tout. Je ne sais pas comment je fais cela. Je ne sais pas pourquoi. C'est ce que je fais c'est tout. J'imagine que si jamais j'arrivais à l'expliquer à quelqu'un, je perdrais ce don, car ça se réalise sans mots et sans idées.
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C'étaient des hommes sauvages. Ceux dont ils s'entouraient étaient frustres et violents, colériques et bornés, toujours prêts à la bagarre, à donner des coups de poing au moindre affront, pour terminer par des rires, des embrassades ; ils établissaient un lien incompréhensible, fait d'emportement et d'interminables conversations à propos des femmes, de l'argent, de vagues rêves et de ragots accumulés qui passaient pour du savoir chez des hommes ne connaissant rien d'autre que la robustesse de leurs dos et l'érudition de leurs poings.
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Il tapota le volant des doigts. Il n'avait jamais été très bavard et quand la conversation arrivait à une impasse, le silence dans lequel il se trouvait enfermé le laissait toujours désemparé. A présent, avec elle, il se sentait aussi emprunté qu'un enfant. Il ne savait pas comment parler aux femmes. Son monde avait été un monde d'hommes et il était habitué à leurs paroles bourrues, hachées, et il aimait ça puisque ça correspondait à sa propre réticence naturelle. Il admirait les hommes comme Roth, qui pouvaient dérouler une conversation comme un vieux tapis bien-aimé, s'y poser et pérorer pendant des heures d'affilée. Parler avait toujours été un combat pour lui. Il se trouvait bien mieux au sein du silence que dans la lumière crue du monde de la parole.
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Les êtres sauvages, commença t-il. Ça m'a toujours paru un peu erroné de dire ça d'eux. Ils ne sont pas sauvages. En tout cas, pas comme la plupart des gens le conçoivent. Obervez les. Voyez comment ils sont les uns avec les autres. Ils sont plus dociles que nous. Je crois que c'est parce qu'ils savent d'emblée comment aimer et que nous, nous devons l'apprendre.
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Cadotte. Il était costaud, fort, agile, charmeur avec un côté bourru, canaille, et sans détours en ce qui concernait son corps, ses besoins, ses désirs, ses faims et ses intentions. Elle s'était laissée emporter par cela, croyant en quelque sorte qu'un homme sans secrets à propos de ce qu'il cherche était mieux, qu'un type du genre cajoleur, mièvre et sensible. Elle avait cru qu'il y avait de l'honnêteté là-dedans. Elle avait fait erreur. Une erreur presque mortelle.
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