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EAN : 9782889276974
270 pages
Editions Zoé (22/09/2019)
4.34/5   276 notes
Résumé :
Quand Franklin Starlight ne s’occupe pas de sa ferme, il part photographier la vie sauvage au cœur de l’Ouest canadien. Mais cette existence rude et solitaire change lorsqu’il recueille sous son toit Emmy et sa fillette Winnie, prêtes à tout pour rompre avec une existence sinistrée.

Starlight emmène bientôt les deux fugitives dans la nature, leur apprend à la parcourir, à la ressentir, à y vivre. Au fil de cette initiation, les plaies vont se refermer... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
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Pour ceux qui ont lu Les étoiles s'éteignent à l'aube, nous retrouvons dans Starlight Franck, qui n'est plus le petit garçon en colère et en quête d'identité que nous avons rencontré mais un homme apaisé. Mieux vaut vous prévenir tout de suite, le livre est inachevé ce qui peut causer une certaine frustration. L'auteur s'étant confié à ses proches avant sa mort sur la fin qu'il souhaitait donner à son livre on apprend tout de même le fin mot de l'histoire mais dans les grande lignes. Etonnamment cela ne m'a pas dérangé, même si évidemment j'aurais adoré lire une vrai fin. La plume de WAGAMESE est telle que le voyage prend le pas sur la destination. Rien que pour certains passages ce livre vaut le coup d'être lu, je pense entre autre au passage avec les loups. Magnifique !

Sous couvert d'une histoire qui pourrait sembler « déjà vu » WAGAMESE explore l'âme humaine sous l'angle de son animalité, de ce qu'elle a de plus brut et de plus pure. Il explore l'instinct, la communion avec la nature, ces choses essentielles que notre « évolution » nous fait perdre chaque jour un peu plus et dont je me demande si elle n'est pas notre essence même. En nous éloignant de notre nature primaire nous nous éloignons de nous-même et de notre humanité créant ainsi notre propre perte. Nous générons un mal-être et un déséquilibre dont nous ne sommes pas conscients. Agrippés à nos smartphones et autres outils addictifs nous ne savons plus qui nous sommes.

Starlight c'est une ode à la vie et à la simplicité, à l'amour sous toutes ses formes. C'est un hommage à la nature et à sa beauté. C'est ambitieux car ce genre de livre a vite fait de tomber dans la mièvrerie voir l'ésotérisme, mais WAGAMESE évite toux ces écueils et tient le cap. Il écrit avec honnêteté et ça se sent.

Starlight, ce n'est pas un livre plein d'action et de rebondissements c'est un livre inclassable qui allie nature writting et exploration de l'âme humaine avec en trame de fond l'histoire d'une femme et d'une enfant meurtries et traquées. C'est un rythme lent et apaisé, de la simplicité, et des personnages forts qui accompagnent longtemps le lecteur.

A la fin du livre on apprend que le texte en plus d'être inachevé n'a subi que peu de corrections et a gardé une forme relativement brute. Seule les corrections de base (orthographe, syntaxe, … ) ont été faites. WAGAMESE étant décédé et ne pouvant évidemment pas valider le texte corrigé je pense qu'il s'agit là d'un souci de respect de l'oeuvre. Et bien je ne m'en étais pas rendu compte tellement j'étais absorbée par la plume de l'auteur. Cela ne m'a pas dérangé c'est vraiment très bien écrit, j'ai lu des livres « finalisés » dont le niveau était largement en dessous. Il est vrai qu'il y a un côté brut et parfois maladroit dans certaines tournures mais je pensais que c'était volontaire car cela colle parfaitement avec la personnalité de Franck.

En tournant la dernière page j'étais triste de me dire que cet auteur si talentueux n'avait pas écrit plus et n'écrirait plus. Mais la qualité de ses livres est telle que le cadeau est déjà énorme.


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Alourdi par le poids de l'urne en laiton, mais surtout par son coeur lesté de chagrin, Franklin Starlight se recueille et laisse couler ses larmes brûlantes pour pleurer le vieil homme. Vingt ans de sa vie dans cette modeste ferme et aujourd'hui, juste les craquements d'une maison vide, son unique monde jusque là. Mais comment y demeurer en l'absence du vieil homme ? Pourtant, l'envie fugace d'ailleurs s'est vite évanouie et il décide de rester.

Quatre années se sont écoulées. Dans ce vaste pays canadien, deux brutes qui ne parlent qu'avec leurs poings, quotidiennement soûles, déversent leur violence sur Emmy, devant les yeux de sa fille Winnie qui, n'ayant pas encore atteint ses dix ans, a déjà visionné beaucoup trop de scènes de déchéance et de brutalités humaines.
Toutes deux décident de fuir cette ivrognerie, cet avachissement répugnant, cette vie uniquement faite de violence.

Frank vit désormais avec Roth qui travaille à la ferme depuis trois ans. Quel joli duo que ces deux célibataires, partageant une amitié simple et réconfortante dont on imagine sans peine l'étendue ! Par des dialogues authentiques, l'auteur véhicule parfaitement leur complicité attachante.
Roth qualifie Frank de bougre au grand coeur et lorsqu'il croisera le chemin d'Emmy, c'est la perception de son côté sauvage mais surtout l'amour qu'elle montre pour sa fille qui le pousseront à lui tendre la main pour préserver et protéger cet amour.

L'auteur joue ici sur deux traques complètement opposées : celle menée par les deux ivrognes qui parcourent le pays pour assouvir leur envie de vengeance vis-à-vis des fugitives et celle suivie par Franklin, sur le pas des animaux sauvages afin de puiser en eux le remède pour soigner ses propres blessures et y perdre sa colère, traque naturelle qu'il insufflera à ses deux protégées.

Il faut garder à l'esprit que ce roman inachevé n'a pas eu la chance d'être retravaillé par son auteur et qu'il n'est donc pas aussi abouti que les précédents. Sa lecture n'en est que plus émouvante.
L'auteur savait mettre les mots justes pour décrire la décrépitude et la violence de la picole.
Mais surtout, il excellait à mettre en oeuvre la symphonie de la nature. Certains chapitres lui rendent un hommage vibrant. Frank photographie le loup hurlant, en arrière-plan le disque lunaire diffuse sa lueur falote. On voit évoluer ce photographe, les pieds chaussés en peau d'orignal pour sentir et appréhender la terre. On perçoit le souffle du loup et on s'hypnotise avec son regard chatoyant. On hume l'odeur de lichen et celle piquante des conifères.

L'auteur nous offre en cadeau d'adieu un Franklin tellement attachant. Frank nous évoque quelques bribes pleines de sagesse de l'héritage du vieil homme. Réservé, refusant le progrès et jugeant chaque valeur des choses, il se repaît et s'emplît de calme tout en puisant la confiance dans la nature. Un équilibre tellement enviable !
Ses leçons pour apprendre à écouter, à intégrer marche, respiration et vision environnementale effacent la solitude intérieure et comblent le vide. C'est ainsi qu'il décrit magnifiquement ses échappées dans la nature.

Le texte s'interrompt avec la disparition de Richard Wagamese. Grâce à la note de l'éditeur et d'un bel épilogue traduit d'une novella de l'auteur, je n'ai ressenti aucune frustration de cette triste interruption.
Si vous avez adoré Les étoiles s'éteignent à l'aube, je pense que vous serez ému et comblé par le devenir de Franklin Starlight, un homme de peu de mots mais dont les rares paroles émerveillent par leur profondeur et leur justesse.
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Frank starlight à repris la ferme après la mort du vieux, comme il l'appelle, un homme qui l'a recueilli enfin quand d son père était i'capable de le prendre en charge. Épaule par Roth, un ouvrier agricole devenu son ami, les deux hommes cultivent et s'entraident pour maintenir la ferme à flot.
Emmy, une femme battue s'enfuie avec Winnie sa fille après avoir agressé l'homme violent avec qui elle vivait et un de ses comparses. En fuite, elle vivote en faisant quelques petits boulots jusqu'5leur arrivée à la ferme de Starlight. Entre l'homme, ours mal leché et la jeune femme sur la défensive une relation va s'installer pour s'apprivoiser mutuellement.

Starlight est le jeune homme qui, dans les étoiles s'éteignent à l'aube, accompagnait son père biologique dans un voyage leur permettant de se découvrir et c'est quelques années plus tard qu'on le retrouve après la mort de son père d'adoption. S'accomodant d'une certaine solitude, rythmée par les travaux dans la ferme, sa vie va être bouleversée par l'arrivée d'Emmy, aux abois, en cavale avec sa petite fille. C'est surtout la confrontation de deux mondes, celui de Starlight en harmonie avec la nature, philosophe, qui apaise les animaux et celui d'Emmy, une femme battue qui a décidé de prendre sa vie en main mais qui reste sauvage, méfiante, qui se retient de donner sa confiance. C'est surtout un roman, bien qu'inachevé, qui sublime la nature, qui fait la part belle au silence, aux regards qui en disent long, sans pathos mais beaucoup de poésie, avec un rythme lent, le temps de s'apprivoiser.
Richard Wagamese réussit de nouveau, à offrir sa vision du monde poétique et partager son lyrisme intime.
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Richard Wagamese est mort pendant l'écriture de ce roman ; il s'agit donc d'un roman inachevé.
Pourquoi l'éditeur canadien (VO) puis l'éditeur français (VF) ont-ils publié un livre inachevé à titre posthume ? L'éditeur français l'explique dans une note en fin de livre : « Nous avons retenu notre souffle en commençant à lire cet ultime texte. Et l'avons relâché, heureux, embarqués encore une fois dans l'immense Colombie Britannique, animée par ce conteur hors norme ».

Et, en effet, si l'histoire manque de fin, « la magie opère » (note éditeur). On retrouve tout ce qui fait cette magie : puissance de l'écriture, sobriété des dialogues et des sentiments, force sereine, poésie et humanité.

Bien sûr, « le lecteur peut ressentir parfois la nature inachevée de ‘'Starlight'' » (note éditeur) mais celui-ci donne les grandes lignes de la fin telle que l'avait imaginée l'auteur. Et l'essentiel est là ; car, à mes yeux, l'histoire passe au second plan après la puissance d'évocation de l'auteur pour les valeurs humaines, les sentiments pudiques et la nature avec son immense capacité d'apporter la résilience.

‘'Une odyssée étincelante'' a titré une critique littéraire en parlant de ‘'Les étoiles s'éteignent à l'aube'' et sa suite ‘'Starlight'' : c'est tout-à-fait cela. Retrouver Franck dans ''Starlight'' et le voir sortir de sa solitude a été un véritable bonheur…

Et je reprendrai volontiers à mon compte ce passage d'une critique : « C'est avec beaucoup d'émotion mêlée de tristesse que nous refermons le dernier opus de Richard Wagamese une fois la lecture terminée, le coeur lourd, sachant qu'il y en aura pas d'autre livre. Bien qu'inachevé ce texte regorge de l'univers de cet auteur disparu trop tôt filant comme une étoile qui s'éteint à l'aube comme l'annonçait de manière prémonitoire l'un de ses trois titres. » (critique complète : https://addict-culture.com/starlight-richard-wagamese/)
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r.wagamese est mort avant d'avoir terminé l'écriture de ce roman. L'éditeur semble presque s'en excuser en notant"...le lecteur peut ressentir parfois la nature inachevée de Starlight, le manque, ici ou là de cette finition opérée à la relecture finale d'un texte". Je n'ai rien ressenti de tout celà, si ce n'est à la dernière phrase ou un "zut!" m'a échappé car je voulais en savoir plus ! Mais finalement c'est très bien ainsi car je peux imaginer ce que je veux. On retrouve Franck, le personnage principal Des étoiles s'éteignent à l'aube ,devenu adulte. le vieil homme qui l'a recueilli et éduqué est mort. Après une très brève hésitation, Franck décide de rester vivre dans sa ferme avec son grand ami Eugène. Cette vie de célibataires endurcis est bousculée par l'arrivée d'Emmy et sa fillette Winnie. Elles fuient la violence des hommes, dont Emmy est la victime depuis son enfance. Franck décide de les accueillir sans rien connaître de leur histoire. Tout comme il photographie la faune de façon exceptionnelle parce qu'il sait révéler la nature profonde des animaux qu'il approche, il va aider ces deux êtres blessées à se révéler à elle même. Dans le décor grandiose des forêts Canadiennes, c'est une véritable initiation qui s'opère. Ce roman est très touchant, il m'a donné envie d'être à la place d'Emmy, d'apprendre à être dans cette symbiose avec la nature, de pouvoir m'approcher des biches,entendre le coeur de la forêt battre à l'unisson du mien....c'est un roman écologique dans la mesure où il célèbre la relation de respect qui peut s'instaurer entre l'homme et la nature sans faire fi que nous sommes nous aussi des animaux ! Starlight est encore plus émouvant que les étoiles s'éteignent à l'aube, et son hymne à la vie est magnifique.
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critiques presse (2)
LaLibreBelgique
13 septembre 2019
L’ultime roman de Richard Wagamese est un testament porteur d’espoir et de vie.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeMonde
02 septembre 2019
Ce beau roman posthume de l’écrivain canadien ojibwé invite à l’empathie avec la forêt et tout ce qui y vit, humains inclus.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
La maison était silencieuse. Ils s'observèrent, en attendant que l'autre fasse le premier pas. Finalement, Roth entrebâilla la porte, jeta un coup d’œil à l'intérieur, puis fit signe à Starlight de le suivre. Tous deux traversèrent la pièce en direction du lit où Emmy et Winnie étaient collées l'une à l'autre. Dans cette lumière d'un bleu argenté, elles se faisaient face sur l'unique oreiller, et ce repos amena les hommes à retenir leur souffle. Starlight donna alors un coup de coude à Roth, ils avancèrent de chaque côté du lit, déplièrent une courtepointe et en remontèrent le bord sur les corps de ces formes endormies, jusqu'à leurs mentons, puis la laissèrent retomber sur elles comme un rêve. Ensuite ils reculèrent. Ils étudièrent la mère et la fille installées dans la sécurité protectrice de la vieille maison qu'eux connaissaient si bien, puis ils se glissèrent jusqu'à la porte, la fermèrent et restèrent à savourer la paisible majesté de cette vision.
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Le mâle Alpha était le seul à être assis, face au disque lunaire scintillant, la tête légèrement relevée, semblable à un enfant empli d'émerveillement. Starlight repris son souffle rapidement et se releva de toute sa hauteur. Le loup tourna la tête. Ils l'observèrent : l'homme se sentit percé à jour, vu dans son intégrité; il n'y avait pas de peur en lui, seulement du calme, le même que dans le regard résolu du meneur de la meute.
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Elles marchèrent jusqu'au triste perron déjeté à l'arrière de la maison. Les planches des marches étaient pourries, donc elles grimpèrent sur le côté en s'appuyant sur la poutre porteuse. Lorsqu'elle s'appuya sur la porte, celle-ci s'ouvrit aisément. L'air sec et chaud dégageait une odeur de poussière et, imaginait-elle, de solitude. Mais les murs étaient en bon état, hormis quelques morceaux de papier peint qui se décollaient par endroits, la peinture était défraichie et, bien que le plancher craquât, il était résistant. Elle reconnut le travail soigneux et attentif des vieux outils ainsi que la précision et l'assurance des mains calleuses sur le bois brut, un retour vers des jours anciens, flous, dont elle se souvenait à peine et qu'elle revivait encore moins. C'était une maison de travailleur. Elle admira les lambris, les moulures et les angles sculptés des montants des portes et des fenêtres. Le pilastre au bas de l'escalier était couvert de poussière qu'elle enleva de la paume de la main afin de voir le grain du bois ; elle s'émerveilla du lustre qu'avaient laissé une ou deux générations d'enfants, d'aînés et de proches au cours de leurs passages quotidiens dans l'escalier et dans cette maison perchée en bordure de pâturage, au creux d'une vallée bordée de montagnes. C'était une maison sortie du sol avec une vision juste et patiente. Une maison bâtie en communauté. Emmy était sensible à l'énergie de son édification, à la vibration des impulsions et des trajectoires des vies qu'elle tenait sous sa coupe, les nourrissant jusqu'à ce qu'elles prennent leur envol, enfermant pour toujours leurs cris, leurs appels, leurs rires, leurs murmures et leurs paroles dans le bois, les poutres et les murs. Il y avait dans cette vieille maison une part d'elle-même qu'elle reconnaissait et une part qu'elle ne reconnaissait pas du tout. Ça la rendait mélancolique et lui donnait envie de pleurer. Finalement, elle s'essuya les yeux et monta l'escalier, sa fille trainassant derrière elle.

(P68-69)
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C’était une maison sortie du sol avec une vision juste et patiente. Une maison bâtie en communauté. Emma était sensible à l’énergie de son édification, à la vibration des impulsions et des trajectoires des vies qu’elle tenait sous sa coupe, les nourrissant jusqu’à ce qu’elles prennent leur envol, enfermant pour toujours leurs cris, leurs appels, leurs rires leurs murmures et leurs paroles dans le bois, les poutres et les murs.
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"La terre te traite en égal, finit-il par dire. Si tu passes un peu de temps seul ici, comme je l'ai fait toute ma vie, elle te parle, elle te livre des secrets auxquels la plupart des gens n'ont jamais accès.
— T'as de la chance que j' te connaisse, mon vieux. Si quelqu'un entend un homme raconter qu'il entend des voix dans la nature sauvage, il va dire que c'est un dingue.
— Elle ne parle pas avec des mots, Eugène. Elle parle avec des sensations.
— Tu vois ? Dans ce cas, ils vont te réserver une place permanente dans une cellule capitonnée."
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