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EAN : 9781982611569
Blackstone Pub (15/01/2019)
4.25/5   2 notes
Résumé :
One Native Life is a look back down the road Richard Wagamese has traveled — from childhood abuse to adult alcoholism — in reclaiming his identity. It’s about what he has learned as a human being, a man, and an Ojibway in his 52 years on Earth. Whether he’s writing about playing baseball, running away with the circus, making bannock, or attending a sacred bundle ceremony, these are stories told in a healing spirit. Through them, Wagamese shows readers how to appreci... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Richard Wagamese (1955-2017) est un écrivain canadien, un Ojibway de la tribu Wabaseemoong dans le nord-ouest de l'Ontario. C'est, et il a été reconnu comme tel l'un des plus grands auteurs et conteurs des Premières Nations du Canada.
« One Native Life » (2008, Douglas & McIntyre, 257 p.) est l'histoire de la propre vie de Wagamese. En tant que jeune enfant ojibway, il a été enlevé à sa famille biologique tout âge et est passé par le système d'accueil des pensionnats et a finalement été adopté. Il ne s'est jamais senti à sa vraie place. À 5 ans, il est d'abord allé vivre dans une famille ukrainienne. Joe Tacknyk devient son père adoptif. Mais cet homme, qu'il aimait beaucoup, décéde un an après son adoption. Il change de famille, toujours dans l'Ontario. Il a appris à s'attendre à ce que rien ne soit permanent. A 15 ans, il s'enfuit à Miami Beach où il trouve du travail comme garçon de bus.
Un jour, il veut s'offrir une part de tarte au citron meringuée dans un restaurant local. Un grand Noir s'assit à côté de lui et commande aussi une part de tarte. La serveuse lui a demandé s'il pouvait l'avoir. Il a répondu : « Je suis le champion. Je peux manger ce que je veux ». Wagamese le regarde et découvre qu'il était assis à côté de Muhammad Ali. Ali a commandé un autre morceau de tarte, puis une tranche de gâteau. Wagamese a demandé un autographe. Ali a signé sa serviette et lui a tapoté la tête avant de partir.
Plus âgé, il découvre la lecture et tombe amoureux des livres. « Ce qui m'a sauvé, c'est l'écriture. Je ne sais pas combien d'histoires et de poèmes j'ai mis sur papier ces premiers mois. C'était l'été et l'école était finie. Sans cercle d'amis, j'étais incroyablement seul et triste. Mais j'avais l'écriture ». A travers eux, l découvre le monde. Il commence alors à collectionner des articles autochtones et à les porter, pensant qu'ils le rendaient « plus autochtone ». Mais quand on lui posait des questions sur sa culture autochtone, il mentait parce qu'il n'avait aucune idée des réponses à donner. A mesure qu'il avance en âge, il s'interroge sur ses « différences ». Il est incapable de se sentir pleinement en accord avec son héritage des Wabaseemoong. Ce dernier est pour lui comme une curiosité, voire comme un non-sens. Il sombre dans l'alcool comme beaucoup de es semblables, avec cependant des périodes de sobriété et de retour à la société. Il aborde ensuite le processus de guérison des gens comme lui qui acceptent leur situation personnelle.
« One Native Life » est une suite de courtes vignettes de trois à quatre pages. Ce sont des anecdotes et de courts-essais sur l'identité des Premières Nations. Il a renoué avec sa famille, a étudié avec des aînés autochtones et a commencé à apprendre la langue. Son premier mot : « peendigaen », « entrez, vous êtes les bienvenus ici ». Chacune des sections de « One Native Life » commence par un mot ojibway : ahki pour la terre, ishskwaday pour le feu, nibi pour l'eau, ishtiming pour l'univers.
Dans « La mort et la naissance de Super Injun », il raconte les conseils qu'il a reçus de l'aîné, John Rock Thunder; « Tu veux être l'Indien par excellence. Mais il faut commencer par l'intérieur ». Et l'ainé l'initie à son statut d'indien « J'avais été créé dans un ordre spécifique. J'ai été créé pour être d'abord un être humain, puis un homme, puis un Indien Ojibway. J'avais besoin d'apprendre à être un bon être humain. Ce faisant, j'apprendrais à être un homme bon. Et à travers ce processus, je découvrirais que j'avais été honoré tout du long d'être un bon Indien ».
Il parle aussi de la nature qui tient une part importante dans sa culture. « Il y a des moments où quelque chose d'aussi simple que la pluie qui tache de rousseur l'eau gris ardoise peut me ramener à elle - ce sentiment dont je me souviens de mon enfance quand la ligne déchiquetée des arbres contre le ciel m'a rempli d'une solitude qui n'avait rien à voir avec perte. La terre porte parfois un vide en vous comme la brise ».
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J'ai enfin réussi à me procurer un autre livre que les trois autres perles que j'ai déjà ainsi qu'un recueil de poèmes de ce grand Monsieur de la littérature canadienne qui nous a quitté bien trop tôt! Il m'en reste encore deux ou trois autres à découvrir, je les trouverai, même si ce n'est pas facile de lire en anglais, même si cela me prend plus de temps, qu'importe !
Mon avis? Un bijou!
One Native Life est un récit des débuts de la vie de Wagamese. Sa famille biologique a été marquée par les pensionnats, ce qui a entraîné l'alcoolisme, la maltraitance, l'abandon et la négligence (sans parler d'une épaule gravement fracturée qui a laissé son bras déformé avant une opération chirurgicale des années plus tard). Il a été placé en famille d'accueil, puis dans une autre famille qui l'a adopté où il a également été maltraité et privé de tout lien avec son héritage indigène.
Wagamese a raconté à quel point il avait envie d'apprendre, mais qu'il était freiné, étiqueté comme un "apprenant lent et difficile" sans "beaucoup d'espoir pour l'avenir". Il apprenait surtout par coeur et ce n'est qu'en troisième année, lorsqu'un enseignant bienveillant lui a demandé d'écrire au tableau, qu'elle a réalisé qu'il n'était pas lent mais qu'il avait des problèmes de vue et avait besoin de lunettes. Cette enseignante l'a aidé à réapprendre les lettres et il a obtenu son diplôme avec d'excellents résultats cette année-là !
La vie à la maison et à l'école n'était pas facile. Il s'est réfugié à la bibliothèque pour lire, écouter de la musique, s'initier à l'art et découvrir un nouveau monde.
Ce livre est, comme les autres oeuvres de Richard Wagamese, lyrique, magique, captivant, délicieusement descriptif et très poétique. J'avais envie de noter un tas d'extraits, pour les garder dans mon coeur. Puis je me suis souvenue avec joie que je l'avais acheté, qu'il m'appartenait ! le simple fait d'en lire quelques pages vous remplit d'un sentiment d'émerveillement, de bonheur, de satisfaction, de joie. Existe-t-il assez d'adjectifs pour ce genre d'ouvrages ? Je ne pense pas. Pas en ce qui me concerne. En un an seulement, Richard Wagamese est devenu sans aucun doute un de mes dix auteurs préférés, un auteur dont on reli par des phrases, des paragraphes pour le plaisir, pour la beauté des mots. L'auteur nous rappelle tous les cadeaux que nous offre cette planète, la nature dans laquelle il a grandi, dans laquelle il a vécu. Il nous rappelle ce que nous offre cette planète, ainsi que la simplicité et la grandeur de tout cela. Richard Wagamese était vraiment un conteur doué qui a soigneusement affiné son art de l'écriture.
Les bibliothèques ont été son refuge. Enfant, il dit y avoir rencontré Peter Pan, Curious George, les jumeaux Bobbsey et le grand Red Rider. Il était stupéfait de découvrir qu'elles le laissaient ramener ces personnages à la maison. Il aimait l'odeur des bibliothèques, l'odeur du cuir, du papier, de la poussière. La bibliothèque était pour lui telle "une forêt enchantée" où il explorait chaque centimètre des rayons, fasciné par les sorcières et les lutins, les fées et les trolls, les grandes guerres et les inventions qu'il y rencontrait".
Je dois me rendre à la bibliothèque cette après-midi, j'aurai une pensée toute spéciale pour vous, Monsieur Wagamese...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Tout ce que nous sommes est une histoire. Depuis le moment où nous naissons jusqu'au moment où nous poursuivons notre voyage spirituel, nous sommes impliqués dans la création de l'histoire de notre temps ici. C'est avec cela que nous arrivons. C'est tout ce que nous laissons derrière nous. Nous ne sommes pas les choses que nous accumulons. Nous ne sommes pas les choses que nous jugeons importantes. Nous sommes une histoire. Nous tous. Ce qui compte alors, c'est la création de la meilleure histoire possible pendant que nous sommes ici; toi, moi, nous, ensemble. Quand nous pouvons faire cela et que nous prenons le temps de partager ces histoires les uns avec les autres, nous grandissons à l'intérieur, nous nous voyons, nous reconnaissons notre parenté - nous changeons le monde, une histoire à la fois
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Ce n'est pas un sentiment triste. C'est plutôt une chanson que j'ai apprise par cœur dans le piétinement de mes jeunes pieds à travers l'âpreté et l'enchevêtrement du buisson qui m'a façonné. Je viens à la terre toujours de la même manière, dans l'attente, éveillé à la promesse de territoires au-delà de l'horizon, inconnus et sauvages. Toutes ces années dans les villes n'ont jamais enlevé ce sentiment d'émerveillement immense.
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Il y a des moments où quelque chose d'aussi simple que la pluie qui tache de rousseur l'eau gris ardoise peut me ramener à elle - ce sentiment dont je me souviens de mon enfance quand la ligne déchiquetée des arbres contre le ciel m'a rempli d'une solitude qui n'avait rien à voir avec perte. La terre porte parfois un vide en vous comme la brise
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J'avais été créé dans un ordre spécifique. J'ai été créé pour être d'abord un être humain, puis un homme, puis un Indien Ojibway. J'avais besoin d'apprendre à être un bon être humain. Ce faisant, j'apprendrais à être un homme bon. Et à travers ce processus, je découvrirais que j'avais été honoré tout du long d'être un bon Indien
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Ce qui m'a sauvé, c'est l'écriture. Je ne sais pas combien d'histoires et de poèmes j'ai mis sur papier ces premiers mois. C'était l'été et l'école était finie. Sans cercle d'amis, j'étais incroyablement seul et triste. Mais j'avais l'écriture
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