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Critique de Pat0212


J'ai choisi ce livre comme celui que j'appréhendais de lire dans le challenge multi défis de Babélio. J'ai gardé de mauvais souvenirs de Au malheur des dames de cette auteure et cet opus ne m'a pas réconciliée avec elle, vraiment pas plus passionnant.Je ne vais pas dire qu'un livre est mauvais, vu le travail que son écriture demande et le fait que je serais incapable d'en faire autant. Je dirai simplement que les ouvrages de Lalie Walker ne sont vraiment pas ma tasse de thé.

Deux histoires se déroulent en parallèle tandis que la commissaire Jeanne Debords essaie de les démêler. Elle a été nommée à la tête d'une nouvelle brigade s'occupant de disparitions. Et il y a fort à faire, car à Saint-Mandé, en trois ans, cinquante femmes ont disparu le 5 de chaque mois sans qu'il y ait l'ombre d'une piste. D'ailleurs personnes ne semblent vraiment s'en soucier.

La famille Steiner est dysfonctionnelle et c'est seulement à la toute fin du livre qu'on comprend le rapport de ces personnes avec les disparitions, très longtemps on se demande où l'auteure veut en venir. La mère, Sylvia est aigrie et ne s'entend ni avec son mari, chirurgien célèbre, ni avec ses quatre filles adolescentes et jeunes adultes. Elle leur reproche de l'avoir empêchée de devenir cantatrice comme elle le souhaitait. Il n'y a aucun atome crochu entre mère et filles. Cassandre, l'aînée et un des personnages principaux est dessinatrice de mode, Marie est étudiante comme ses deux autres soeurs, elle rêve de devenir écrivain, Emilie mange sans cesse et prend du poids, ce qui déclenche la fureur de sa mère, Lola ne tient presque aucun rôle dans l'histoire. Sylvia est encore plus furieuse contre son mari depuis qu'il a acheté une toile de Rachel Hanka, une jeune peintre polonaise, sur le thème d'une variation autour du Cri de Munch. La famille est en crise permanente jusqu'au suicide de Marie.

L'autre histoire se déroule dans les sous-sols du zoo abandonné dans lequel sont retenues cinq femmes, mais on ne nous parle que de Nathalie qui refuse son sort et se bat pour survivre contrairement aux quatre autres. L'assassin vient voir et humilier ses victimes. Dans le sous sol rôde aussi Alfred, l'ancien gardien du zoo qui a caché quelques animaux dont un lion dans les galeries souterraines et s'en occupe avec amour. On comprend peu à peu que les corps des disparues servent à nourrir les animaux.

L'enquête progresse lentement et de façon embrouillée. L'ambiance est surréaliste : Il pleut sans cesse, la ville grouille de rats comme si la peste menaçait (un clin d'oeil à Camus ? Mais aucune commune mesure entre un chef d'oeuvre et ce misérable polar). la soeur de Sylvia a le don de voir l'avenir, elle prévient Cassandre du suicide imminent de Marie qui n'y croit pas et ne fait rien, le complice de l'assassin est fou et parle avec une soeur imaginaire (ou pas). La clé de l'énigme est le secret de Sylvia.

Toutefois un polar improbable, on espère que la police réagirait avant que cinquante femmes disparaissent d'une petite ville. La psychologie des personnages principaux est bien développée. Pour moi un livre peu intéressant et loin de la qualité des polars américains ou allemands.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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