Les ennuis n'ont cessé d'aller et venir pour moi, comme un trop-plein de sauce dans une assiette.
Je voulais désespérément que quelque chose change, mais je ne voyais pas quoi.
Et bien, c’est ça le hic. On ne peut pas revenir en arrière. Même si on le pouvait, je crois qu’on referait les mêmes bêtises.
Je lui expliquai que notre seule règle de conduite était de nous aimer et de s'aimer soi-même.
J'ai oublié que quand on se jette dans le vide, on abandonne derrière soi ceux qui nous connaissent et qu'ils n'ont plus alors qu'à se lamenter.
Sans amour, il ne reste qu'un grand vide qu'on remplit avec ce qu'on a sous la main.
Je n'arrive pas à comprendre pourquoi les Blancs sont si prompts à blâmer les Noirs. Peut être la peur en fait elle des coupables tout désignés ? Ainsi, ayant trouvé un bouc émissaire, les Blancs n'ont plus autant besoin de se flageller ou de chercher un coupable parmi eux. p341
"Je prends soudain conscience que le contraire de l’amour n’est pas la colère, mais l’indifférence" (P. 257)
Junk arrive et reste debout à écouter. Il est poli avec sa mère, pas comme moi avec la mienne. Je lui réponds avec insolence et lui dis tout ce que j'ai sur le coeur. Mais une pensée me vint alors : c'est vrai que je dis à Ida ce que je pense, mais je ne dis jamais ce que je ressens.
Ils gémissent faiblement et bougent à peine. Quand je trie les petits corps, trois sont morts et les autres geignent comme des musareignes. Ils sont pitoyables et on leur voit les côtes tellemnt ils ont faim. Je creuse un trou dans la neige à la main et i enterre les cadavres, car je ne peux pas supporter l'idée des vautouts et des faucons. Puis j'enveloppe les autres dans la couverture en laine qui a l'odeur de leur mère. Chacun pèse moins qu'une cuillère en argent.