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Le destin d'une femme pauvre, sa résilience et son combat pour une vie digne. La mère d'Olivia ne l'aime pas et ce dès son accouchement. Certainement atteinte de maladie mentale, son mari la fait interner pour sauver la petite Olivia. Ils vont vivre leurs meilleurs années dans une région sauvage où la misère règne, mais ils sont tranquilles tous les deux. le retour d'Ida la mère va changer bien des choses, la mort de son mari aussi. L'acceptation d'Olivia de son destin n'est pas de la lâcheté, plutôt une forme de courage. Elle connaîtra un grand amour mais aussi beaucoup d'épreuves. Les cottoners règnent en maîtres en ce début du 20ème siècle. Ils s'octroient le droit de vie et de mort sur les habitants de la région. Cette femme a une grande force intérieure et je l'ai admirée au fur et à mesure des pages tournées. Une très belle histoire.
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J'ai l'impression de lire souvent des romans sur le quotidien misérable des américains au fin fond de leur campagne, dans le courant du 20eme siècle. Cette histoire en fait partie, avec ses masures campagnardes délabrées, et ses tacots brinquebalants, la pauvreté intellectuelle des protagonistes, l'alcoolisme, le racisme latent entre communautés.
On est au Kentucky, état rural aux populations agricoles, très marqué par la Grande Dépression, gangréné par l'affreuse mentalité du KuKluxKlan.
Autant dire que le Rêve américain et les villes prospères de l'Est sont bien loin!

La petite Olivia y vit un quotidien sordide, entre l'épicerie à bout de souffle héritée de son père, et une mère cruelle et infantile, indigne et haineuse, qui, jeune, fait des passes pour s'offrir des colifichets et finit son existence misérable dans un cabanon plus proche du poulailler.
Comment échapper à cette fatale loterie de la folie familiale des mères dénaturées et empêcher que l'histoire se répète, encore et encore?
Une longue vie qui passe, une survie faite de rencontres entre haine, rage, amertume et amour sans les mots pour le dire. Entre sa mère folle et son petit fils tant chéri, Olivia fait face envers et contre tout, maudissant ce sort et assumant ses devoirs de soutien de famille dans un quasi dénuement.

"Sans amour, il ne reste qu'un grand vide qu'on remplit avec ce qu'on a sous la main."

Un livre-témoignage sur le racisme aux Etats unis, porté par des personnages âpres et attachants. Une vision quasi documentaire de la population des Etats campagnards americains entre les deux guerres
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Olivia Harker, femme handicapée de 42 ans au "physique ingrat", c'est elle qui le dit, tient l'épicerie héritée de son père, une épicerie dans laquelle elle vend les courtepointes qu'elle fabrique avec des restes de vêtements...un commerce qui peine à la faire vivre, elle et son petit-fils William... tous deux ont une passion pour les loups...Une passion héritée de Take Harper, le père d'Olivia, dont le père a lui-même introduit les loups sur le territoire, il y a bien longtemps. Mais Take est mort, et enterré...Enterré dans le jardin.
Tout le monde ne partage pas cette passion pour les loups, sauf si on considère la chasse aux loups comme une passion...Parmi ceux-là, le sinistre Phelps et ses acolytes.
La vie n'est pas facile dans cette petite ville rurale du Kentucky au début du 20ème siècle. Les hivers sont froids et les étés très chauds. Les habitants se contentent de peu et tous ceux qui le peuvent distillent illégalement de l'alcool afin d'améliorer l'ordinaire. Olivia quant à elle reçoit occasionnellement des hommes avec lesquels elle vit plus ou moins longtemps. Ainsi, elle peut s'acheter des sous-vêtements. Rares pourtant sont ceux qui peuvent la défendre.
Olivia doit également prendre en charge et supporter Ida, sa mère folle qui a été internée en asile psychiatrique. Toutes deux se détestent, on comprendra pourquoi.
Phelps quant à lui déteste les loups qu'il chasse....il règne en seigneur sur la ville au sein du Cotton-Club, fusil en main et n'hésite pas à enfiler, de temps en temps, la sinistre cagoule du KKK...je ne vous fais pas un dessin....Le saigneur d'Aurora
Racisme, pauvreté, démence, alcool et mensonges...tous les ingrédients sont là pour faire un roman dur et angoissant mais agréable, sur cette Amérique profonde et pauvre, celle qui ne fait pas rêver, cette Amérique bien éloignée de celle des grandes villes, cette Amérique des noirs, pardon des nègres, vivant dans un autre monde, achetant dans d'autres lieux, ne se mélangeant pas aux Blancs...."Les Noirs ont leur jour pour les courses. [....] On ne sert pas les Noirs au comptoir."
Même les cimetières sont différents...
Deux mondes et Olivia, qui ignore cette opposition, cette haine. Et donc la subit en retour....
Roman sur cette violence, sur cette Amérique profonde...un petit air de "Ne tirez pas sur l'Oiseau Moqueur", un monde décrit également par d'autres comme Steinbeck ou Faulkner...on y retrouve cette pauvreté, ces vieilles guimbardes, ces gens de rien....ce plaisir de lecture et de découverte.
Bref, un roman chargé d'émotions, qui se lit avec bonheur et indignation.
Et avec une certaine forme de peur quant à l'avenir d'Olivia confrontée à Phelps.
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Aurora Kentucky c'est avant tout un portrait de femme forte.
La vie est difficile dans cette petite ville du Kentucky au début du 20eme siècle. Les hivers sont très rudes. L'argent est rare et les habitants se débrouillent comme ils peuvent afin d'arriver à manger à leur faim. L'alcool distillé illégalement aide les hommes à supporter les difficultés de leur vie.
Le racisme bat son plein assurant les beaux jours de groupes affiliés au Ku Klux Klan.
Olivia a vécu une enfance heureuse auprès de son père aimant mais le retour à la maison de sa mère jusqu'alors internée dans un asile psychiatrique (qui nous vaut une description à la limite du soutenable de la vie des aliénés dans cet établissement des années 30) marque le commencement de ses souffrances. Sa mère la déteste et cette haine s'accentue après un accident qui coûte la vie à son père bien aimé.
Olivia livrée à elle même se retrouve rapidement enceinte...
À la quarantaine elle vit seule avec son petit fils et sa mère folle. Sa vie est faite de travail acharné mais la misère n'est jamais loin.
Soudain,les loups que son grand père avait ramenés autrefois d'Alaska sont peu à peu abattus, Olivia mène l'enquête...

J'ai beaucoup aimé ce livre qui nous immerge dans un village du Kentucky des années 30, et nous permet d'imaginer les conditions de vie des habitants, leurs problèmes économiques et sociaux et surtout le racisme si présent.
Par ailleurs l'intrigue est bien construite et le suspense va crescendo dans la dernière partie du livre.
Un roman qui allie l'intérêt historique à suspense qui tient en haleine jusqu'à la dernière page.
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En 1938, dans le Kentucky, on ne mange pas encore à sa faim tous les jours et les morts sont enterrés dans le jardin. Ce roman âpre et habité, écrit à la 1ère personne, nous téléporte dans l'Amérique fruste et raciste des années 40 et nous montre que les petites gens ne sont pas les moins courageuses.

Carolyn D. Wall a construit un récit qui alterne entre l'étude sociologique et le drame historique et qui se termine presque en suspense. On vit avec Olivia, ses luttes du quotidien nous touchent précisément parce qu'il n'y a aucun pathos dans l'écriture de l'auteure et que ses phrases courtes ne rapportent que des faits bruts, dénués d'interprétation ou d'atours sentimentaux.

Ce roman se rapproche de "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" de Harper Lee, par son contexte historique mais aussi par l'humanité qui se dégage de ses personnages.
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Un roman dans la plus pure tradition des chroniques américaines du siècle dernier.
Un petit village collé à la frontière du Tennessee, des tourtes aux pêches odorantes, du pain de maïs tartiné de mélasse, des ressources qu'il faut arracher à la terre pour affronter l'hiver rigoureux et bien sûr, la ségrégation qui continue de gronder sous une surface en apparence paisible.
Rien de bien nouveau à vrai dire.
Pas aussi poignant que "l'histoire De Bone", moins émouvant que "les beignets de tomates vertes", une narration néanmoins fluide et des personnages hauts en couleur qui sont, chacun à leur manière, des petits héros du quotidien.
Une fin inattendue qui prendrait presque des allures de thriller.
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Caroline D. Wall signe ici un magnifique roman qui fera passer le lecteur par toute une palette d'émotions. L'auteur mêle l'histoire de la famille d'Olivia à un pan de l'Histoire américaine. Elle nous raconte des faits qui pourraient sembler ordinaires: une famille pauvre qui fait ce qu'elle peut pour s'en sortir, une femme que la vie a blessée, qui se résigne tout en tirant le meilleur parti de ce qui lui arrive, une «rivalité» qui vire au cauchemar... Sous la plume de Caroline d'Wall, ces faits ne nous paraissent plus si ordinaires. Pas de clichés, pas de sensiblerie, pas d'aigreur, pas de pathos dans ce livre. Il y a parfois de l'amertume, mais c'est bien compréhensible.

L'intrigue est empreinte de la même magie. Il n'y a aucun temps mort. Caroline d'Wall nous replonge brutalement dans un pan peu glorieux de l'histoire des Etats-Unis, un pan que certains souhaiteraient oublier, que d'autres aimeraient faire revivre. Elle n'en fait pas trop, se contentant d'exposer les faits, déliant certaines langues. Cela suffit pour plonger le lecteur au coeur de l'horreur. Cette façon, à la fois délicate et sans complaisance d'évoquer les faits, est plus percutante que n'importe quel documentaire. En outre, le lecteur, ayant côtoyé les personnages, les trouvant sympathiques, sera d'autant plus horrifié de ce qui arrive à Aurora. Montrer les gens dans leur quotidien, n'est-ce pas la meilleure façon de prouver que la couleur n'est pas une différence?
L'auteur soulève également la question du non-dit, tant sur le plan historique que familial.
Ce roman peut se lire comme un roman social doublé d'une intrigue policière, renforcé d'une pincée d'histoire.
Malgré l'omniprésence de la gravité, voire de la douleur sourde, Caroline D. Wall distille quelques notes d'humour et d'espoir. le lecteur sourit, malgré la tension, lorsque William exulte de n'avoir rien raté, et que Love Alice dit au marshall qu'il mange trop de tourtes aux noix de pécan. le «prénom» même de Love Alice est un rappel constant d'une erreur amusante.
[...]

Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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Un très beau roman qui se lit d'une traite : vous ne pourrez pas le reposer un fois commencé !

Une très belle évocation de la vie difficile des habitants d'un bourg du Kentucky en 1938 : la vie de misère, la ségrégation, la folie et le regard de la médecine sur celle-ci mais aussi les joies rares et la vie au milieu d'une nature plutôt hostile mais majestueuse pour celui qui se laisse séduire.

L'histoire d'une famille bien peu conventionnelle dans le contexte de cette période agitée.

Une belle lecture où l'on apprend...c'est plutôt bien surtout qu'il vous faudra attendre les dernières pages pour assembler tout le puzzle !!

A découvrir vraiment...
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A travers le destin d'Olivia Harker, Carolyn D. Wall nous raconte le destin d'une petite ville du Kentucky, Aurora, dans les années 1930. Or, non seulement la vie est très dure dans les campagnes américaines dans ces années-là, mais elle est également très violente, car il y règne le racisme le plus terrifiant.
Olivia y vit avec sa mère, Ida, qui semble avoir sombré dans la folie , et elle y élève son petit fils, William, que sa fille lui a confié avant de disparaître sans laisser d'adresse. Les seuls amis d'Olivia sont les noirs de cette communauté.
C'est un roman américain typique, plutôt bien écrit et bien construit, avec de belles histoires d'amour, d'amitié et de haine aussi. Les scènes de violence rappellent s'il en est besoin, l'extrême cruauté avec laquelle ont été traités les noirs américains.La fin arrive dans un suspense auquel on ne s'attend pas.
Donc ce fut un bon moment de lecture.
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La mort elle-même peut être un mensonge. Voila ce que va apprendre Olivia, épicière. En voulant empêcher le massacre de loups hérités de son grand-père, elle va secouer un nid de frelons. Et ceux-la ne dorment jamais, même en hiver.
L'Amérique pauvre, profonde et ségrégationniste dans toute sa splendeur. Il y a heureusement des résistants ; qui le payent. Mais qui gagnent (comme dans toute fiction US. Ou presque). Les personnages principaux ne m'ont pas entièrement convaincus, je leur ai préféré les secondaires, les noirs. Malgré tout , on fini par se prendre d'amitié pour Olivia, dépassée par les événements et les secrets qu'elle est censée détenir. Qui met du temps à ouvrir les yeux et à comprendre.
L'intrigue est assez classique, avec de vrais méchants et de vrais gentils.
Le style est agréable. Même si le roman n'est pas inoubliable, le lecteur passe un bon moment.
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