Citations sur La confrérie de la dague noire, tome 1 : L'amant ténébreux (60)
Lentement, Beth reprit connaissance. C'était comme refaire surface après un saut de l'ange. Elle ressentait une chaleur inhabituelle dans son corps, un contentement qui lui parvenait du monde nébuleux des songes.
Elle sentait quelque chose sur son front.
Elle ouvrit les paupières. De longs doigts masculins couraient le long de l'arête de son nez. Puis descendirent le long de sa joue et de sa mâchoire.
Un chef rassemblait ses pensées avant de prendre la parole ; Il ne se precipitait pas sur le podium pour etre adulé.
L'égo, apres tout, étant la racine du mal
leelane.
C'est comme ça qu'on dit salope en langue vampire?
Beth fixait une sorte de néant vaporeux qui s'étendait devant elle. Elle se trouvait dans un paysage onirique, aux contours nébuleux qui suggéraient que ce qu'elle avait devant les yeux était infini.
"Bon sang, ce type était colossal. Certes, son studio était petit, mais, avec lui à l’intérieur, son appartement prenait des allures de boîte à chaussures. Et le cuir noir dont il était vêtu de pied en cap le faisait paraître encore plus gigantesque. Il devait mesurer au moins deux mètres et peser plus de cent vingt kilos."
Kolher enlaça Beth et l'attira plus près de lui, regardant Rhage par-dessus la tête de son amante. La voir soulager la souffrance du vampire avait rompu toutes sortes de barrières en lui. Sollicitude vis-à-vis de ses frères, sollicitude vis-à-vis de lui, pensa-t-il. C'était le code le plus ancien des guerriers.
-Maître ?
-Ouais ? grogna-t-il.
-Faites attention à vous, dehors.
Kolher s'arrêta et regarda par-dessus son épaule. Fritz semblait serrer le coffret comme un trésor contre son cœur. C'était vraiment trop bizarre que quelqu'un attende son retour, pensa Kolher.
Il devait accéder à la dernière requête de son compagnon d'armes. Il le lui devait, pour toutes les années qu'ils avaient passées à servir ensemble l'espèce.
Qu'eele soit ou non à demi humaine, la fille de Audazs n'arpenterait plus jamais les rues seule, la nuit, sans protection. Tout comme elle ne traverserait pas seule la phase de transition.
Que Dieu lui vienne en aide.
Il l'embrasse. Un baiser long. Langoureux. Amoureux.
La vérité n'était pas une cible. Elle n'était pas non plus son ennemie, même si elle la faisait souffrir. La vérité était ... tout simplement.