Citations sur La confrérie de la dague noire, tome 9 : L'amant déchaîné (23)
Manny prit une photographie mentale de la joie sauvage sur le visage de Souffhrance : elle rayonnait, pas au sens propre, mais simplement du bonheur de vivre.
Il se pencha et l'embrasse.
- Tu es si belle.
Elle lui prit le visage.
- Et je t'en remercie.
Oh, mais ce n'était pas lui. C'étaient la liberté, la santé et l'optimisme qui l'illuminaient... et elle ne méritait rien de moins de la vie.
Aucune raison de s'arrêter là.
Avec elle, il avait une endurance sans fin et il savait que, tant qu'il garderait sa tenue chirurgicale, il serait en mesure de continuer ainsi avec elle... pour l'éternité.
Dans une nouvelle vague de "Putain, ça douille", ses yeux se révulsèrent et il faillit vomir.
- Tu dois libérer ses souvenirs, entendit-il Jane dire.
A ce moment-là, il y eut un échange verbal, la voie de son ancienne collègue se mêlant aux accents grave de cet homme avec les tatouages sur la tempe.
- Cela le tue...
- Il y a trop de risques...
- Comment diable va-t-il opérer dans cet état ?
Il y eut un long silence. Et puis, brusquement, la douleur s'envola comme un voile qu'on aurait retiré, toute la pression disparut en un clin d’œil. A la place, les souvenirs submergèrent son esprit.
La patiente de Jane. St Francis. L'homme avec le bouc et... le cœur à six chambres. Qui s'était pointé dans le bureau de Manny et avait pris le dossier concernant son anomalie cardiaque.
Manny ouvrit les paupières d'un coup et regarda ce visage à l'air méchant.
- Je vous connais.