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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cet ouvrage est le résultat d'un impressionnant travail de recherche. Cependant, à mes yeux, le livre pâtit d'un soin excessif du détail. L'auteur évoque souvent des personnes, des situations et des sources qui me semblent dispensables.
L'arbre qui cache la forêt : parfois les détails m'ont empêché de saisir le vrai poids d'un moment historique ou alors la véritable implication de ce fascinant acteur politique. En fait, il s'agit d'une époque particulièrement dense et complexe.
Point positif : sur l'ensemble, l'historien dégage la personnalité de Talleyrand, ses motivations et ses convictions. A plusieurs reprises, il s'emploie à montrer la cohérence du diplomate en action. Un de mes épisodes préférés : le Congrès de Vienne.
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Extraits :
Le fragment ci-dessous met en parallèle deux contemporains :
« [Chateaubriand et Talleyrand] sont profondément différents. Ils n'ont que quatorze ans d'écart et ils appartiennent pourtant à deux générations qui n'ont rien à voir. La Révolution les divise profondément, alors même que paradoxalement l'un en a été le témoin et l'autre l'acteur. Chateaubriand a bu au ‘fleuve de sang' qui sépare l'ancien monde du nouveau. Il est spirituellement et charnellement l'homme des bouleversements, des orages et des déchirures de cette époque, tandis que Talleyrand est resté en esprit sur l'autre rive, celle du ‘plaisir de vivre' d'un siècle évanoui. Tandis que la carrière de l'un est chaotique, tout réussit à l'autre. Tandis que l'un naît à Saint-Malo, gentilhomme breton et crotté, l'autre commence sa vie à Paris, grand seigneur, dans une famille de cour et de prébendes. Et puis comment l'auteur du Génie du Christianisme ne mépriserait-il pas au fond de lui-même l'ancien prêtre, infidèle à son ordre et à sa dignité d'évêque ? Tout les sépare donc [ ] ». p 498
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Extrait de l'avant-propos :
« Les rapports du biographe à son sujet sont des rapports de séduction, et Dieu sait que Talleyrand a été un grand séducteur. Encore faut-il ne pas lui laisser le temps de vous donner le baiser de Judas. »
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Extrait de la quatrième de couverture :
« ‘Je veux que pendant des siècles, on continue à discuter sur ce que j'ai été, j'ai pensé, ce que j'ai voulu'. A lire les injures, les jugements à l'emporte-pièce et les contresens qu'ont commis sur lui presque tous les historiens, le Diable boiteux a été entendu au-delà de ses espérances !
Il faut dire qu'il a lui-même brouillé les pistes à plaisir, qu'il est testé au pouvoir pendant plus d'un demi-siècle, qu'il a servi neuf régimes et prêté treize serments. Il faut ajouter que, né et formé sous le règne de Louis XV, et mort l'année de l'avènement de Victoria, ce corrompu, cet homme qui savait faire marcher les femmes, ce joueur invétéré n'est ni un traître par profession ni même un intrigant de haute volée, comme le voudraient la plupart de ses biographes. On ne peut pas non plus soutenir sérieusement qu'il ait voulu à toute force servir la France, donner chair à des idées, poursuivre un idéal. Doit-on alors saluer l'artiste et se résoudre à n'avoir jamais le fin mot ? Rien de tel. [ ]
Emmanuel de Waresquiel fait revivre une figure d'une intelligence et d'une énergie exceptionnelles qui s'est montrée à la hauteur des secousses terribles auxquelles l'Europe a été soumise il y a deux siècles ; un grand seigneur de l'ancien temps fidèle à ses origines, qui a littéralement créé le rôle de l'homme de pouvoir moderne ; un visionnaire et un formidable metteur en scène de sa vie qui s'est forgé son propre destin en pesant sur les événements, tout en gardant la maîtrise de lui-même jusque sur son lit de mort. »
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Le talent d'historien de Waresquiel nous donne une biographie très érudite de Talleyrand avec des références à jour et nombreuses.
Cependant, cette édition est pleine de coquilles. Cela est impardonnable de la part d'une maison d'édition comme Fayard. Il faudrait rééditer le tout, avec les corrections, pour rendre justice à son auteur et pour le plus grand plaisir des lecteurs.
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