Mais toute cette antipathie cachait une corde qui vibrait. Une curiosité. Celle de découvrir ce qui poussait les gens, comme Jacob, à de telles folies. Celle de découvrir comment une gamine pouvait prendre le contrôle de toute une propriété. Sans même avoir à lever un doigt. (p161)
Je suis Dina, entraînée à la suite de l'homme dans le tourbillon du torrent écumant. Puis il passe de l'autre côté. Je n'arrive pas à saisir le dernier instant, ce qui m'aurait fait découvrir ce que tout le monde redoute. Le moment où le temps s'arrête.
Qui suis-je ? Quand, où et à quel endroit ? Suis-je à jamais damnée ? (p14)
La vengeance de Dina pouvait être terrible. Il commençait à la connaître maintenant. Ce qu'elle voulait, c'était posséder les autres sans être elle-même possédée. (p139)
- Ben, si j'avais été un cheval ? ou un bateau ? Alors j'aurais eu l'droit d'me montrer ? Alors que la Dina, elle doit rester invisible ? (p124)
Je suis Dina, qui regarde le traîneau et sa charge dévaler la pente.
D'abord, il me semble que c'est moi qui y suis attachée. Parce que la douleur que je ressens est plus forte que tout ce que j'ai ressenti jusqu'à présent. A travers une réalité limpide comme le verre, mais hors du temps et de l'espace, je reste en contact avec le visage sur le traîneau. (p11)
Une bonne femme mariée qui grimpait aux arbres, qui se promenait en sous-vêtements à son propre mariage, qui n'avait pas su lire avant l'âge de douze ans et encore rien d'autre que la Bible, et qui montait à cheval à califourchon et sans selle, devait nécessairement porter les fautes des générations antérieures. (p113)
La vengeance de Dina pouvait être terrible. Il commençait à la connaitre maintenant. Ce qu'elle voulait, c'était posséder les autres sans être elle-même possédée.
Dina était une walkyrie sortie du livre de mythologie de Mère Karen. Un être qui le faisait flotter. Qui, en secret, comprenait tout ce qu'il n'arrivait pas à exprimer.
Savoir jouer les notes ne veut pas dire qu'on a le pouvoir d'émouvoir. La musique a une âme, comme les gens. Il faut aussi la faire entendre...
"Il en va du mariage comme des cornichons trop fades! Il faut un morceau de viande bien épicé en-dessous pour les faire avaler!"