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Citations sur Vision aveugle, tome 1 : Vision aveugle (17)

Lucifer lui-même n'a quitté le paradis que contraint et forcé.
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L'endoctrinement a fini par fonctionner là où l'empathie échouait.
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"Que...." Votre voix se limite à un murmure rauque. "... s'est-il p..."
Szpindel actionne sa mâchoire. L'os émet un craquement distinct.
"...sss'est fait baiser", siffle-t-il.
Vous n'avez même pas encore rencontré les extraterrestres qu'ils vous surclassent déjà.
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Comment proclamer [que] nous venons en paix, quand les mots eux-mêmes sont un acte de guerre ?
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- Vision Aveugle?
- Les récepteurs fonctionnent très bien. Le cerveau traite l'image, mais n'arrive pas à y accéder. Le tronc cérébral prend la relève.
- Ton tronc cérébral arrive à voir mais pas toi ?
- Quelque chose dans le genre.
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Imaginez que vous êtes une machine Oui, je sais. Mais imaginez que vous êtes une machine d’un genre différent, en plastique et en métal, conçue non au petit bonheur la chance par la sélection naturelle, mais par des ingénieurs et des astrophysiciens aux yeux fixés sur des buts bien précis. Imaginez que vous n’ayez pas pour but de vous reproduire, ni même de survivre, mais de rassembler des renseignements. J’arrive facilement à imaginer cela. En fait, c’est un rôle bien plus simple que ceux du genre qu’il me faut jouer d’habitude. Je vogue au milieu du néant dans la partie la plus froide de l’orbite de Neptune. La plupart du temps, je n’existe que comme absence, pour un observateur du spectre visible : une silhouette asymétrique en mouvement qui masque les étoiles. Si vous me surpreniez dans ces moments-là, vous pourriez en tirer des conclusions sur ma véritable nature : une créature segmentée à la surface argentée, hérissée de soudure, de paraboles et d’antennes maigrichonnes. Ici et là, un bruissement de gel accumulé s’accroche à une jointure ou une soudure, un soupçon gelé de gaz croisé par exemples aux alentours de Jupiter. Ailleurs, j’emporte les cadavres microscopiques de bactéries terriennes qui se développaient avec abondance et insouciance sur la peau des stations spatiales ou la clémente surface lunaire, mais sont devenus cristaux à seulement la moitié de ma distance actuelle au soleil. Désormais, à un souffle du zéro absolu, un photon suffirait à les briser.
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Nos moi conscients ne voient que la simulation dans nos têtes, une interprétation de la réalité, continuellement rafraîchie par ce que nous transmettent nos sens.
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Mais si on a beaucoup décrit les divers coûts et inconvénients de la conscience de soi, peu de personnes sont allées jusqu’à se demander à voix haute si tout ce machin en valait la peine. Bien sûr, supposent les gens, sinon la sélection naturelle s’en serait débarrassée depuis bien longtemps. Et ils ont sans doute raison. Je l’espère. « Vision aveugle » est une expérience de pensée, un jeu du genre « Supposez seulement que »… Rien de plus.
D’un autre côté, il y a mille ans, dodos et vaches de mer auraient pu utiliser exactement le même argument pour prouver leur propre supériorité : si nous sommes à ce point inaptes, pourquoi n’avons-nous pas disparu ? Pourquoi ? Parce que la sélection naturelle prend du temps, et que le hasard y joue un rôle. La partie n’est pas terminée. La partie n’est jamais terminée, aussi ne peut-il y avoir de gagnants. Il n’y a que ceux qui n’ont pas encore perdu.
(Notes et références)
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Autrefois, il existait trois tribus.
Les Optimistes, qui avaient pour saints patrons Drake et Sagan, croyaient à un univers grouillant d’intelligence aimable… à une confrérie spirituelle plus vaste et plus éclairée que nous, une grande famille galactique dans les rangs de laquelle nous nous élèverions un jour. Voyage spatial implique certainement esprit éclairé, soutenaient les Optimistes, car il faut pour y arriver maîtriser de grandes énergies destructrices. Une espèce incapable de transcender ses propres instincts brutaux s’autodétruira bien avant d’apprendre à combler le fossé interstellaire.
À l’opposé des Optimistes, il y avait les Pessimistes, qui se prosternaient devant saint Fermi et une foule de poids légers de moindre importance. Les Pessimistes voyaient l’univers solitaire, rempli de cailloux morts et de dépôt procaryote. Les chances sont trop minces, affirmaient-ils. Trop d’isolement, trop de radiations, trop d’excentricité dans de trop nombreuses orbites. C’est un miracle sans égal qu’une Terre existe, espérer qu’il en existe beaucoup revient à abdiquer toute rationalité pour sombrer dans la manie religieuse. Après tout, l’univers a plus de quatorze milliards d’années : si de la vie intelligente existe dans la galaxie, n’en aurions-nous pas déjà fait la connaissance ?
À mi-chemin entre ces deux tribus, on trouvait les Historiens. Ils n’avaient pas d’opinion bien arrêtée sur la probabilité qu’il existe des extraterrestres intelligents et capables de voyager dans l’espace, mais s’il en existe, disaient-ils, ils ne vont pas juste être intelligents. Ils vont être méchants.
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Imaginez que vous êtes prisonnier de guerre.
Vous devez admettre que vous l'avez vu venir. Vous semez des biosols et démolissez du tech depuis dix-huit mois d'affilée, ce qui est, indiscutablement, un beau score. Quand on est saboteur dans les rangs des Réalistes, on fait rarement long feu. On finit toujours par être capturé.
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