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Rifteurs tome 1 sur 3

Gilles Goullet (Traducteur)
EAN : 9782265089488
384 pages
Fleuve Editions (09/09/2010)
3.58/5   99 notes
Résumé :
Lenie Clarke est chef d'équipe dans une station des abysses, sur la côte pacifique, chargée d'exploiter et de contrôler l'énergie géothermique. Comme ses compagnons, elle a d'abord suivi des tests et un entraînement rigoureux puis subi des altérations génétiques qui lui permettent d'accoutumer sa vision à l'obscurité et de respirer dans l'eau lors des sorties obligatoires.
Ce qu'elle ignore, c'est que la société qui l'emploie ne choisit pas les candidats par ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
3,58

sur 99 notes
Un très bon moment de hard science !

Un excellent premier roman ! ( antérieur à vision aveugle donc ... )
Un texte aux nombreuses qualités .. :

P Watts exploite à fond ses connaissances de biochimie marine et il les restitues au lecteur de façon excessivement digeste ..
Nous sommes transportés dans cet environnement de hautes pressions ( hautes pressions au sens propre comme au figuré )..
Stress ... claustrophobie .. milieu confiné .. obscurité ... paranoïa ( justifiée souvent )
Les employés qui travaillent dans les grands fonds ont un profil psychologique particulier ( dont l'examen est un des réels point fort du roman ) qui fait d'eux des cobayes aux modifications physiologiques très poussées ..

Ce côté post-humains fouillés est un des points forts de ce roman comme de l'auteur en général ..
En effet si les post-humains sont légions en SF :
Il est rare que l'on partage à ce point leur intimité psychique et leurs façons de percevoir leurs réalités ainsi que leurs décalages et processus d'adaptation ..

La surface du globe est par ailleurs dans état assez pitoyable :
Une société sinistrée ( réfugiés .. clivages sociaux .. crashs technologiques ... rivalités géopolitiques assez intenses ... ) ...
De plus la fin est un superbe accelerando aussi dramatique que spectaculaire et ironique ...

Au détour des vicissitudes de l'intrigue principale il y une foule de sous thématiques aussi surprenantes que intéressantes ( biologie - intelligence artificielle ( là vraiment c'est assez fort )) ..

Personnellement :
j'ai adoré ce style narratif intense et très introspectif ainsi que cet environnement saturé de stress .. ( qui peut étouffer certains j'en conviens mais j'adore )
Les fonds abyssaux sont réellement une autre planète ....

Un auteur a suivre .
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Ma bibliothèque abrite à mon insu quelques spécimens, tel ce Starfish qui tombe dans mes mains tandis que je range ma dernière lecture. Starfish est un livre oppressant ; on y suit, dans une station au fin fond des profondeurs du Pacifique, la vie de six « Rifters », soigneusement sélectionnés pour résister à des conditions particulièrement hostiles : peu de luminosité, une capsule de survie gémissante 3000m sous la surface de l'océan, des créatures abyssales agressives et des volcans sous-marins prêts à l'éruption. Un environnement tout à fait charmant qui sert de nouvel habitat à ces personnages aptes à supporter de très forts niveaux de stress, ce qui suppose un équilibre psychique… plus ou moins déviant. Ces personnages, que j'ai trouvés peu attachants, finissent par étrangement se lier et apprécier leur microcosme.
Ils ne disposent pas, pas plus que le lecteur, d'éléments d'analyse qui leur permettrait d'appréhender la problématique sociale d'ensemble. Pourquoi, alors que leur contrat était signé pour un an, doivent-ils bientôt remonter à la surface ? Pourquoi détectent-ils de nouvelles machines installées à leur insu dans les profondeurs ?
A tout ce suspens, les explications scientifiques sont sans doute très valables mais m'ont semblé confuses, un peu comme si l'auteur avait voulu régurgiter une bibliographie exhaustive mais un peu indigeste. Ou alors, tout simplement, la ‘hard SF' n'est pas ma tasse de thé.
Malgré quelques bonnes idées, et un talent indéniable pour créer un univers très oppressant, je ne referme pas ce livre totalement convaincue.
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L'histoire se déroule dans un futur relativement proche, au coeur d'une petite station sous-marine de maintenance, située à proximité de la plaque Juan de Fuca (Nord-Ouest américain) ; à l'intersection des plaques continentale et océanique se situe un rift à forte activité, dont certaines compagnies exploitent l'énergie. À force de vivre dans les grands fonds, au sein d'une faune curieuse, les « rifteurs », choisis sur des critères psychologiques précis, développent des comportements inattendus et vraisemblablement induits par la composition étrange de l'eau autour des cheminées de la faille, qui agit sur leur système de respiration artificielle. Inutile d'en dire plus ! Vous allez nager en pleine SF. Prenez votre respiration et avancez !

L'étendue des connaissances de Peter Watts force l'admiration. Au menu : anatomie humaine complète, biologie des grands fonds, tectonique et biochimie des plaques, neuro-programmation, pathologies comportementales, le tout, on l'avoue, à un niveau de précision extrême. Les thématiques sont en place : équipage d'humains modifiés et coupés du monde, paranoïa liée à l'espace confiné, immensités hostiles, situation incertaine sur terre, personnages troubles.

D'aucuns y ont vu un thriller à la première partie assez longuette, avec des enjeux pas si clairs et une psychologie envahissante. Pour ma part, j'ai été bluffé !
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La Terre. Un avenir pas si lointain. Les nations existent encore. Mais les multinationales, plus que jamais, ont une importance considérable parmi les décisions façonnant le monde.

Le monde va mal. Crise des réfugiés. Changement climatique. Problème d'approvisionnement en énergie. Bien sûr, même les puissants de ce monde ne peuvent tout faire. Mais ils ont, au moins, une petite idée pour résoudre le petit souci de la production d'énergie : voler l'immense énergie latente contenue dans les failles océaniques, là où les plaques continentales se bloquent, se frictionnent.

L'idée, c'est donc de bâtir des stations géothermiques à 3000 mètres de profondeur afin d'exploiter cette énergie latente. Mais voilà, il faut des gens pour les entretenir. On envoie donc, par 3000 mètres de fond, des gens. le genre de personnes à supporter la solitude, le stress, les ténèbres. Avec des poissons des profondeurs inhabituellement gros. Affamés, en permanence. Tout le monde n'est pas fait pour ce genre d'environnements.

C'est là le décor du roman : une petite station de maintenance, la station Beebe, située non loin de la plaque Juan de Fuca, un rift débordant d'énergie géothermique et de vie étrange.

Je ne vous dirai rien sur l'histoire : ce serait vous gâcher le plaisir de la découverte. Je tiens, toutefois, à vous parler rapidement de ce qui m'a plu dans ce roman, que je recommande aux amoureux de la hard-SF, mais aussi de romans sombres.

S'agissant d'une forme de huis-clos, vous comprendrez très aisément que le point central du roman se situe bien dans l'observation méticuleuse des personnages, de leur psyché et de l'évolution de celle-ci.

Oh, bien sûr, vous aurez droit à de longues descriptions des fonds marins et de la vie torturée qui y a élu domicile. Peter Watts, après tout, est biologiste marin de formation : on ne se refait pas. Mais les abîmes que vous allez explorer ne sont pas seulement ceux situés autour de la station Beebe, mais aussi et surtout ceux tapis dans le coeur et les esprits des protagonistes.

Qui peut supporter la pression psychologique, l'isolement, le danger permanent? Des profils très particuliers. On est coutumier du fait, avec Peter Watts, mais vous allez avoir droit à une série de personnalités anormales, le genre de personnes qui finissent par être plus à l'aise loin du monde et de leurs semblables qu'au milieu de la civilisation. Ces personnes, modifiez-les pour qu'ils supportent la pression immense des profondeurs océaniques. Ce que vous obtiendrez, ce sont les rifteurs.

C'est là le grand ressort de ce roman : les interactions entre ces personnes abîmées, aux psychés hors du commun, leur évolution insensible vers un mode de vie étrange, coupé qu'ils sont des obligations sociales et de la pression de leur environnement personnel et professionnel.

C'est avec une pointe d'effroi, et beaucoup de curiosité, que j'ai plongé à 3000 mètres de profondeur pour suivre les rifteurs. Mais la fascination, la vraie, ne vient pas du décor inhabituel, ni des risques du boulot auxquels sont exposés nos braves rifteurs : elle vient d'un autre type de plongée, celle dans les tréfonds de l'esprit de Lenie Clarke, Ken Lubin (si mystérieux), Mike Brander, Gerry Fischer, Judy Caraco, Alice Nakata, Karl Acton…

Ces personnages, on pourrait facilement considérer qu'ils ne sont que des humains abîmés, voire des moins-qu'humains. Ce pourrait être l'histoire d'une déshumanisation, où des êtres brisés sont ostracisés et désocialisés pour devenir autre. Tel n'est pas le cas. Dans les ténèbres, même les monstres brillent. Ils sont beaux. Même l'être le plus monstrueux peut susciter la pitié.

Peter Watts fait de la hard-SF, on le sait bien. Ce dernier sait dépeindre des personnages torturés, on le sait aussi. Tout cela, vous le retrouverez, avec une multitude de détails sur la vie océanique, avec les mécanismes chimiques de la conscience, avec les pathologies comportementales.

Mais là où Peter Watts fait fort, dans ce roman en particulier, c'est au niveau de l'ambiance. Paranoïa et malaise face à des personnes étranges, mais aussi claustrophobie dans cette station minuscule. Tout, dans ce roman, devrait vous étouffer. Et cela revient souvent, dans les critiques que j'ai pu lire.

Tout ceci est vrai. Mais ce n'est pas là le tableau complet.

En effet, j'ai eu la sensation qu'il y avait autre chose. Dans ces eaux où la lumière du soleil n'a pas brillé depuis des millions d'années, j'ai cru percevoir une lueur : non pas l'espoir, mais la paix.

Et cette paix-là, qui survient dans des conditions pourtant si hostiles, est à mon avis tout l'objet du présent roman. Créer un moment de repos, un sanctuaire, un repère.


Soyez prévenus : ce livre est très introspectif, ce qui ne me dérange pas. Il convient toutefois de souligner que l'action est lente, voire absente : il s'agit d'un roman d'installation du décor, du contexte, où l'on plante les personnages. Une forme d'introduction magistrale à la trilogie Rifteurs. Ce n'est qu'au dernier tiers du livre que la dynamique, jusqu'alors centrée uniquement sur les personnages, va changer. Peut-être eût-il été possible d'éviter quelques longueurs : pour ma part, je n'en tiens pas rigueur à l'auteur, mais il faut savoir que je suis un bien mauvais juge en matière de longueurs tant j'y suis immunisé (ou, à tout le moins, hautement tolérant).

Je dois également souligner que c'est un livre sombre, aux thématiques profondes mais angoissantes. En tout état de cause, vous n'aurez pas entre les mains un livre léger. Non pas qu'il soit bien lourd (un peu plus de 300 pages), mais il ne vous fera pas rire aux éclats. Il faut le savoir.

Si ces éléments-là ne sont pas rédhibitoires pour vous, vous prendrez alors, comme moi, beaucoup de plaisir à vous enfoncer dans l'abîme. Et vous serez peut-être surpris qu'à forcer de le fixer, ce dernier vous rende votre regard.

Ma critique (un peu plus) complète est à lire sur mon blog
Lien : https://journalduncurieux.co..
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Premier roman d'une trilogie, Starfish met en scène des humains génétiquement et cybernétiquement améliorés afin de fonctionner sans assistance et pour de longues périodes par trois mille mètres de fond, sur une dorsale de l'océan Pacifique où leur rôle est de maintenir en état de marche une station de production d'énergie géothermique vitale pour le monde occidental. Un monde redéfini géopolitiquement, dans ce futur relativement proche, où les corporations ont acquis un énorme pouvoir, où les réfugiés climatiques sont légion (et traités comme des moins-que-rien), où l'internet n'est qu'un nid à virus, où les IA à la Saturn III (à base de gels de neurones) sont chargés de son débogage.

Starfish est certes un roman oppressant (je le déconseille absolument à toute personne ayant un passé traumatique ou la phobie des profondeurs océanes -même si c'est un peu mon cas et que je suis arrivé au bout-), mais c'est surtout une oeuvre d'une intelligence et d'une profondeur (sans mauvais jeu de mot) rarissime, même en SF de haute volée. Sans doute plus accessible que Vision aveugle, le chef-d'oeuvre de l'auteur, il n'en constituera pas, pour autant, la porte d'entrée idéale dans la bibliographie du canadien, tant son ambiance sombre ne sera pas taillée pour tous les profils de lecteurs. Mais les thématiques fascinantes développées, en miroir, devraient pourtant en faire une lecture incontournable pour l'amateur éclairé à la recherche d'une science-fiction de l'extrême, que ce soit dans le décor ou le fond (encore une fois sans mauvais jeu de mot).

Ce qui précède n'est qu'un résumé : si vous voulez plus de profondeur (sans mauvais jeu de mot) dans l'analyse, je vous invite à lire la critique complète proposée sur mon blog (avec en bonus plein de jeux de mots tout pourris à base de fish).
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
[...] Clarke quitte sa couchette, cherche un interrupteur à tâtons. Une lumière maussade inonde sa minuscule cabine. Tuyaux et trappes d'accès se bousculent sur la paroi près d'elle : à trois mille mètres de profondeur, l'esthétique passe loin derrière la fonctionnalité. Elle se tourne et perçoit un amphibien d'un noir luisant dans le miroir de la cloison.
Cela lui arrive encore de temps en temps. Elle parvient quelquefois à oublier ce qu'ils lui ont fait.
Sans un effort conscient, elle ne sent pas les machines tapies à l'endroit qu'occupait son poumon gauche. Elle s'est tellement habituée à la douleur chronique dans sa poitrine, à la subtile inertie du plastique et du métal quand elle se déplace, qu'elle ne se rend presque plus compte de leur présence. Elle parvient encore à se rappeler ce que cela faisait d'être totalement humaine ... [...]
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Une chasse aux sorcière peut vous en apprendre beaucoup. Toute cette hystérie sur les souvenirs refoulés qu'avaient connue les années 1990, par exemple : tant de personnes qui se souvenaient soudain avoir été maltraitées, ou enlevées par des extraterrestres, ou avoir vu leur chère mamie préparer du ragoût de bébés dans son chaudron. Il n'a pas fallu grand-chose, il n'y a pas eu besoin d'aller dans votre tête recâbler physiquement les synapses : le cerveau est assez naïf pour se reconfigurer lui-même si on lui parle gentiment. La plupart de ces pauvres types ne se rendaient même pas compte qu'ils étaient en train de le faire. Désormais, quelques semaines d'hypnothérapie suffisent. Les bonnes suggestions, effectuées exactement de la bonne manière, peuvent susciter la construction de souvenirs à partir de bric et de broc. Une espèce d'effet en cascade neurologique. Et une fois que vous pensez avoir subi les mauvais traitements, eh bien, pourquoi votre psychisme ne s'adapterait-il pas à cette croyance ?
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Même à cet endroit , l’intérieur de la coque , l’abysse vous pèse dessus comme la voute d’une cathédrale . Ce n’est pas un endroit où on braille conneries et futilités . Si tant est qu’on parle , on le fait sans élever la voix . Mais ces touristes-là semblaient n’en avoir rien à foutre .
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L’abysse devrait vous clouer le bec.
Le soleil n’a pas touché ces eaux depuis un million d’années. Les atmosphères s’y accumulent par centaines, les fosses pourraient avaler douze Everest sans le moindre rot. On dit que la vie elle-même a commencé au fond des océans. Possible. Sa naissance n’a pas dû être facile, à voir ce qu’il en reste… des créatures monstrueuses, aux formes cauchemardesques façonnées par la pression, l’absence de lumière et les famines chroniques.
Même à cet endroit, l’intérieur de la coque, l’abysse vous pèse dessus comme la voûte d’une cathédrale. Ce n’est pas un endroit où on braille conneries et futilités. Si tant est qu’on parle, on le fait sans élever la voix. Mais ces touristes-là semblent tout bonnement n’en avoir rien à foutre.
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Chacune de vos cellules est une colonie. Vous savez, le noyau, la mitochondrie, les chloroplastes si vous êtes une plante ... tout ça, c'était autrefois des microbes qui menaient eux-mêmes une vie indépendante. Il y a plusieurs milliards d'années, quelque chose les a mangés, mais n'est pas arrivé à les digérer correctement, alors ils ont tous continué à vivre à l'intérieur du cytoplasme. Ils ont fini par passer un marché avec la cellule hôte pour lui régler un loyer en s'occupant par exemple de certaines tâches ménagères. Ce qui a donné la cellule eucaryote moderne.
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Videos de Peter Watts (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Peter Watts
Titulaire d'un doctorat en biologie et ressources écologiques, spécialiste des fonds marins et De La faune pélagique, Peter Watts appartient au rang de celles et ceux qui proposent la plus exaltante des sciences-fictions contemporaine. La réédition toute récente de “Vision aveugle” — roman aussi exigeant qu'électrisant, qui questionne les notions d'intelligence, de conscience et d'altérité — fournit l'occasion rêvée pour une discussion sur les parutions récentes de l'auteur, ses projets, la science-fiction, la vie, la mort, la fin du monde… Rendez-vous le mercredi 17 novembre 2021 à 18h ! Modération : Erwann Perchoc Interprète : Cyrielle Lebourg-Thieullent. Illustrations : Manchu https://www.belial.fr/peter-watts/vision-aveugle_belial
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