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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Que deviendrait notre planète si l'homme disparaissait ? L'auteur en fait une brillante analyse dans ce livre extrêmement bien documenté (cf. sources et remerciements à la fin).
Nous traversons avec lui les continents, les océans et les époques ; nous parcourons des déserts à la recherches d'antiques civilisations, des océans dans lesquels se meurent les coraux, des forêts encore préservées, ...
Nous comprenons pourquoi certaines espèces de la faune et de la flore terrestre s'éteindraient alors que d'autres subsisteraient (au prix de quelques modifications, il est vrai).
J'adhère tout-à-fait à la conclusion (nécessité d'une baisse drastique de la fécondité).
Bref, ce livre ne m'a pas paru ennuyeux, en dépit de son éclectisme culturel et de son foisonnement historique.
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Ouvrage très documenté, ce n'est pas une fiction (comme pourrait le laisser penser le titre ou la couverture) mais un recueil par thèmes de témoignages de scientifiques de terrain.
Il donne une idée précise et détaillée de la situation de la Terre en absence de l'homme, de manière la plus objective qui soit, loin des préjugés, de la culpabilisation et de la dramatisation habituels.

Comme dit dans un commentaire précédent, on comprend que le monde que nous connaissons est d'ores et déjà irrécupérable, et que les décisions de protection que nous pouvons prendre aujourd'hui ne pèsent pas lourds face à l'immensité des modifications humaines sur l'environnement.
Par contre je trouve cela au contraire rassurant de se dire que la vie reprendra son cours ensuite et que la fin de l'Homme ne sera pas la fin de tout, loin de là, juste un nouveau départ pour une vie nouvelle.
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La fin de l'homme ne sera pas la fin du monde
Daniel Bélanger - L'échec du matériel

Une approche scientifique sur un pitch de post-apocalyptique : à quoi ressemblerait le monde si l'homme disparaissait du jour au lendemain, comme par magie ? Si on ôte six milliards d'êtres humains à l'équation, la formule fonctionne-t-elle encore ? Avons-nous définitivement laissé notre marque sur ce monde ou bien notre civilisation n'est-elle qu'un château de sable ?

Vous avouerez que c'est un sujet en or pour les fans de SF que nous sommes.

Et bien je suis sorti de ce livre assez déçu.
Je m'attendais à ce qu'Alan Weisman me dise combien de temps une canette de raviolis met pour rouiller, quelle est la durée de vie d'une voiture laissée à l'abandon, quand est-ce que le Golden Gate va s'effondrer si on arrête de l'entretenir... Bref, je m'attendais à une sorte de roman qui annonce Jour 1, la colère gronde chez les chats car le ronron n'a pas prêt. Jour 2, certains chiens s'évadent de leur enclos/jardins et errent à la recherche de nourriture. Jour 3, les poubelles qui n'ont pas été ramassées commencent à sentir mauvais...

Or, l'approche de l'auteur n'est pas chronologique mais thématique. Chaque chapitre s'intéresse à un aspect des choses : l'avancée de la forêt, le cycle du plastique, les problèmes du nucléaire, l'exemple du no man's land entre les deux Corées... Pour bien comprendre à quoi ressemblerait demain, il s'attache souvent à comprendre à quoi ressemblait le monde avant l'homme pour en extrapoler un retour à cet état pré-humanité (avec des complications). du coup, Homo Disparitus parle finalement peu du monde de demain, ce n'est pas le livre post-apo scientifique que l'on m'a vendu.

Ceci étant dit, si le pitch est à mon sens un brin menteur, le contenu du livre reste très intéressant. J'ai appris des tas de choses passionnantes sur une foule de sujets. Mais là encore, je suis inconfortable avec ce genre de livres. En lisant les conclusions sur l'empreinte humaine sur le monde en matière de nucléaire, on comprend vite que nous avons empoisonné la Terre pour des centaines de milliers d'année étant donnés les demi-vies et la masse de produits radio-actifs que nous utilisons dans nos centrales. du coup, j'ai parfois l'impression que c'est foutu d'avance et que mes petits gestes d'éco-citoyen ne servent à rien. En voulant nous montrer à quel point le monde va mal à cause de nous, cet essai est particulièrement démotivant par sa lucidité. Nos plastiques tueront des animaux pendant des millénaires, nous laissons derrière nous des tonnes de bombes à retardement, nous sommes responsables de la disparition d'un nombre incroyable d'espèces... puisque c'est foutu, à quoi bon avoir une conscience écologique maintenant ? C'est comme si un tueur en série voulait tout à coup aimer son prochain.

Bref, même s'il propose des tas d'exemples qui démontrent que la nature reprendra ses droits très rapidement, c'est un livre finalement assez déprimant car la liste des saloperies dont nous sommes responsables est longue et il n'y a aucune solution de proposée. Tout ce qu'on peut dire c'est que la vie s'adaptera toujours et que, combien même on massacre notre monde, l'évolution trouvera une solution. L'homme n'est pour la Terre qu'une mauvaise maladie qui finira par passer.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Que se passerait-il si l'être humain venait à disparaître brusquement de la surface de la terre ? A la suite d'une gigantesque catastrophe par exemple...
Que deviendraient nos constructions, usines, centrales nucléaires, décharges ? Quelles incidences sur la vie des autres animaux, sur la terre ?
Le journaliste Alan Weisman s'est entouré d'une flopée d'experts, issus de différentes disciplines (botanistes, géologues, architectes, climatologues... et j'en passe) pour bâtir des scénarii non seulement plausibles mais certains.
En certaines parties du monde, la nature reprendrait ses droits. Par exemple, la forêt recoloniserait l'Europe. Mais la terre ne saurait se remettre de toutes ses blessures hélas. Nos déchets radioactifs par exemple auront des conséquences néfastes pour la vie animale pendant une période de temps très, très longue.
Certaines espèces s'adapateront, profiteront de notre disparition. Pour d'autres il est déjà trop tard. La faune sera fatalement intoxiquée, sur plusieurs générations, par les eaux polluées, les sols contaminés.
Certaines usines, certaines centrales finiront pas imploser, libérant d'énormes quantités de produits toxiques, provoquant des incendies monstrueux.

Alors j'avoue que la lecture de cet ouvrage n'est pas des plus réjouissante. Mais elle est nécessaire. Nous ne pensons pas aux conséquences de nos actes, de nos inventions. Jamais. Sinon, aurions-nous continué sur la voie de la folie ? Nous avons créé des choses monstrueuses, dangereuses, des armes de mort, des poisons, qui laisseront des traces après notre disparition. Ce livre a le mérite de nous faire réfléchir sur les conséquences de nos choix, de nos actions. Alors oui, parfois l'homme est capable du meilleur. L'espèce humaire mérite-t-elle d'être pardonnée et sauvée parce qu'elle a produit des choses aussi belles qu'une sonate de Mozart, les pyramides d'Egypte, un tableau de Rembrandt ? Si j'étais un extra-terreste, et malgré nos belles créations, les bonnes actions de certains, je penserai que l'homme est une créature nuisible et mauvaise qu'il faut éradiquer (enfin je sauverai quelques bipèdes quand même, en plus de ma famille et de mes amis)...

"nous tous, humains, sommes redevables à d'innombrables espèces. Sans elles nous n'existerions pas. Sans nous, la terre continuera malgré tout d'exister ; sans elle, nous nous n'existerions même pas".
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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