Cache-cache avec le diable

Une jeune gouvernante engagée pour tenir compagnie à une orpheline de dix-sept ans, dans la campagne anglaise .
Une adolescente future héritière de la fortune familiale , qui subit des accidents à répétition .
La jeune gouvernante Sarah, qui soupçonne les "accidents" d'être des tentatives de meurtres .
Un mystérieux John Brown , client du "tonton" de l'héritière , qui est de toutes les sorties .
L'amoureux transi qui vient mettre son grain de sel et qui loge dans la même auberge que le nouvel ami .
Une maison inhabitée, des mystères, une gamine apeurée , un jeu de cache-cache, des rencontres nocturnes, un homme, un jardin, une jeune femme, chabadabada ...
Tout cela donne un adorable roman au charme suranné qu'on lit pour l'ambiance , plus que pour le suspens .

Je retrouve avec délices l'atmosphère surranée des romans policiers de Patricia Wentworth. Celui-ci a été publié en 1934, sous le titre Devil in the Dark. Car les scènes palpitantes de poursuites dans le noir y sont légion, telles que l'auteur y excelle.


Pas d'Inspecteur Lamb ni de Miss Silver dans cette intrigue des plus classiques de querelle de famille et d'héritage en péril. Et, comme toujours, aux côtés de l'héritière jeune et ravissante, l'héroïne pleine de bon sens et de témérité est une jeune femme de 28 ans, brune, qui cherche un emploi de dame de compagnie ou de gouvernante.Sarah Trent se présente donc chez un riche propriétaire terrien, Geoffrey Hildred, tuteur de la blonde Lucilla, qui vient de perdre sa mère dans un accident d'auto et broie du noir dans ses vêtements de deuil. Dès le premier jour, elle perçoit des ondes négatives autour de cette jeune fille avec laquelle le courant passe immédiatement.
Je ne raconte pas la suite car le suspens commence dès les premières pages, et qu'une fois le livre entamé, on ne peut le lâcher. Sachez simplement qu'il y a des couloirs sombres, des escaliers à balustres dangereux, qu'on aime jouer à cache-cache dans une grande maison victorienne sans lumière en pleine nuit, que certains personnages ont une identité ambiguë ....et qu'il se trouve, comme toujours, un mystérieux Noble Sauveur qui épousera l'héroïne, comme seront aussi déjouées les manoeuvres d'un criminel insoupçonnable. Bref, tout pour un excellent roman.

Étrangement, la désuétude qui caractérise l'oeuvre de Patricia Wentworth, loin d'être une faiblesse, constitue à mes yeux, le principal attrait de ses romans. J'aime m'y plonger pour me reposer de lectures plus exigeantes ou plus dérangeantes. Son univers -bien que jalonné de meurtres je ne l'oublie pas- a sur moi un effet apaisant et reposant : la campagne anglaise y est parsemée de fleurs, les cottages disposent tous en nombre suffisant de napperons festonnés, les vieilles demoiselles tricotent avec maintien et les manières policées héritées de l'ère victorienne ont toujours cours entre les jeunes gens de bonne famille auxquels il revient parfois de résoudre l'égnime concoctée par la grande rivale d'Agatha Christie. Et puis, incorrigible romantique, Patricia Wentworth aime les fins heureuses, les idylles qui se concluent par un mariage, les princes qui tombent amoureux de bergères. J'entame ses livres comme d'autres trempent une madeleine dans une tasse de thé, afin de goûter un peu de nostalgie.

J'ai beaucoup lu et beaucoup aimé à une époque l'auteure, et donc je me suis plongée ou replongée (peut-être que je l'avais déjà lu ...) dans ce polar. C'est agréable à lire, désuet, on a envie de se blottir auprès de la cheminée et de boire du thé en mangeant des petits gâteaux ... en se faisant de très petites frayeurs !

Un bon polar dans la pure tradition anglaise, confectionné aux petits oignons, avec une ambiance nimbée d'angoisse et de mystère autour de la jeune Lucilla et de la propriété de Holme Fallow aux allures lugubres et inquiétantes.
On se pose immédiatement toutes sortes de questions : qui est le mystérieux Mr Brown, personnage énigmatique que le lecteur a du mal à situer ? Ami ou ennemi tapi dans l'ombre et attendant son heure pour frapper ? Même la « victime », Lucilla, est troublante, tantôt enjouée, insouciante et pleine d'allant, tantôt effrayée. A-t-elle bien toute sa tête ? Que se passe-t-il dans la maison familiale où tous deviennent des suspects potentiels ? le lecteur se met, tout comme Sarah Trent, notre héroïne, à soupçonner tout le monde et le suspense ne faiblit jamais. J'ai compris avant d'y parvenir le fin mot de l'histoire (et ne pouvant tenir, j'ai triché et voulu vérifier mon hypothèse, comme d'habitude ^^) mais ce roman policier tient toutes ses promesses : une enquête parfaitement maîtrisée et captivante de bout en bout, avec son lot de surprises et de retournements de situation que l'on ne voit pas venir mais aussi une belle histoire d'amour naissante et un contexte très bien rendu, celui de l'entre-deux-guerres et de ces morts difficiles à oublier, tel Maurice, l'oncle de Lucilla. J'ai beaucoup aimé et je compte bien m'atteler désormais à la série des Miss Silver, aïeule de Miss Marple, d'après la présentation faite de l'auteure. D'ailleurs, j'ai souvent pensé à Agatha Christie à la lecture (en précisant toutefois que Patricia Wentworth et son oeuvre sont antérieures à la reine du crime) mais elles ont en commun cette faculté à faire monter la tension, distiller un suspense qui ne s'essouffle jamais, à créer une ambiance particulièrement prenante qui fait que l'on tourne les pages sans voir le temps passer. Les personnages créés dans Cache-cache avec le diable sont très attachants, très humains, que ce soit Sarah, John Brown, Bertrand Darnac, l'ami de Sarah, Lucilla ou même la vieille tante Marina et Mr Geoffrey Hildred, ses tuteurs, soucieux pour elle. J'aurais adoré les revoir au détour d'une autre lecture… mais ce ne sera malheureusement pas le cas puisqu'il s'agit d'un de ces ouvrages aux personnages non récurrents.
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..

Ni Miss Silver ni "mon cher Frank" dans ce livre mais une jeune fille bien élevée mais sans fortune contrainte de travailler pour vivre comme demoiselle de compagnie. Et oui, nous sommes aux lendemains de la première guerre mondiale.
Et ce n'est pas parce qu'on est pauvre et qu'on est une jeune femme qu'on manque de courage et d'intelligence...un peu féministe Patricia Wentworth...
On retrouve donc dans ce livre tous les éléments qui font le charme des autres écrits de l'auteur...Vieilles demeures, portraits de famille, campagne anglaise...et peurs soigneusement distillées...
Bien sûr, tout cela doit sembler bien puéril aux amateurs de thrillers où les cadavres d'enfants s'accumulent, mais c'est bien agréable à lire quand même !

Un policier, sans policier ni meurtre, qui se lit facilement et qui est très agréable. de bons et moins beaux sentiments. Une vraie intrigue bien ficelée qui se dénoue avec délice. On rentre très vite dans l'histoire.
On aime tout aussi vite les deux héroïnes : une jeune fille et une jeune, lesquelles n'ont pas eu jusqu'alors de chance dans leur vie.
C'est l'après-première-guerre-mondiale où les familles se remettent difficilement du lourd tribu qu'elles ont dû payer pour que les pays retrouvent la paix.
Ce roman a la bonne odeur du thé, des petits fours, de la marmelade de la campagne anglaise.
Tout ceci est à déguster avec plaisir, même si le bon goût du roman sera somme toute probablement assez fugace.

Sarah est engagée pour tenir compagnie à une jeune fille rice orpheline et élevée par ses tuteurs; très vite , elle se rend compte que quelqu'un tenten de la supprimer mais pourquoi , et surtout pourquoi Lucilla refuse la vérité.
Sarah va mener l'enquête avec un homme qui débarque et que personne ne connait
toujours interessant de lire cette auteur , un style agréable , une histoire qui avance sans longueurs inutiles

J'ai bien aimé cette lecture que se lit avec une belle fluidité, on a vraiment envie de continuer les chapitres pour déceler quelque chose dans cette atmosphère pesante, on joue vraiment à cache-cache entre les personnages.

On y suit Sarah, gouvernante, solitaire, qui doit divertir la jeune Lucilla, n'ayant pas une vie personnelle facile, ayant perdu ses deux parents.
Elle est retirée de la pension où elle était pour vivre dans une grande propriété prospère auprès de la famille de son père, les Hildred.
Elle échappe plusieurs fois à la mort, elle a peur mais se montre très courageuse avec un remarquable sang-froid et une grande solitude. C'est à se demander si cela lui arrive vraiment.
On suit donc toutes ses « aventures », où tout ne se passera pas comme prévu.

Je me suis liée facilement avec les personnages.
La fin à l'eau de rose, était un peu « trop » mais ce fut tout de même un bon roman.

CHALLENGE SOLIDAIRE 2022

Un roman qui ne fait ni partie de la Série des Miss Silver ni de la Série de l'inspecteur Lamb. Un one shot de Patricia Wentworth en sommes. Un mystère Ce nouveau mystère fait monter le suspense alors qu'une gouvernante tente de sauver sa charge et une adolescente d'un destin funeste.
Alors Cache-cache avec le diable de quoi ça parle :
Sarah est engagée comme gouvernante de Lucilla, héritière orpheline de 17 ans logée chez son oncle et sa tante. sa mère et son beau-père ont été tués dans un accident de voiture.
Lucilla échappe à deux tentatives d'assassinat déguisées en accident. Une nuit Sarah est réveillée par un bruit effrayant. Quelque chose se jette contre sa fenêtre et elle entend des bruits de griffes contre le verre. Puis Holme Fallow, le domaine où Lucilla est née - et où personne n'a vécu depuis la guerre - est cambriolé. le seul indice quant au coupable est un ensemble d'empreintes boueuses. Ensuite, quelqu'un manipule les freins du vélo de Lucilla et elle trébuche sur un rail à balustre. Il est bientôt clair pour Sarah que quelqu'un essaie de tuer l'adolescent orphelin, seul héritier de Holme Fallow.



Sarah fait la connaissance d'un mystérieux John Brown qui semble veiller de loin sur la jeune fille. Mais est-il ami ou ennemi ?
Et il faudra à Sarah déjouer encore une tentative d'assassinat pour sauver Lucilla.

Patricia Wentworth, créatrice de Miss Maud Silver, élabore ici un mystère déroutant plein de rebondissements aux multiples suspects. On aime le petit côté désuet de ces enquêtes, n'oublions pas que nous sommes ici entre les deux guerres et que la société anglaise est bien différente, l'empire britannique est encore à son apogée. On attend forcément le petit côté romantic crime qui caractérise les romans policiers de Patricia Wentworth. On apprécie aussi que la détective en herbe ici soit, comme souvent chez l'autrice, une femme. Cela donne un petit hitchcockien à ce polar psychologique. Toute cela fait de ce roman une lecture plaisante même si on peut regretter que la fin soit si soudaine.

Lien : https://collectifpolar.com/