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Citations sur Pleins feux (11)

— Vous ne pouvez pas savoir comme je me sens bien quand nous sommes ensemble sur une affaire. Mon moral remonte en flèche. Mais continuez à nous raconter. Il y a des tas de choses que j’aimerais savoir et la plupart ne seront pas abordées pendant le procès. – Il se tourna vers Justin. – Strictement entre nous, je suis prêt à vous révéler quelque chose de hautement confidentiel.
Il baissa la voix et souffla dans un murmure : « Elle sait tout. »
— Mon cher Frank !
Il hocha la tête avec emphase.
— Ne vous occupez pas d’elle. Elle a été élevée dans le respect de la modestie… un défaut bien victorien. Vous pouvez me croire si je vous dis que pour elle la race humaine évolue derrière une vitre. Elle regarde à travers la vitrine et voit l’arrière des locaux, et elle réussit à détecter le squelette dans le placard. Alors, la prochaine fois que vous envisagez de commettre un crime, prenez soin de vous tenir à distance. Vous êtes prévenu. C’est uniquement grâce au fait que ma conscience est parfaitement pure que je puis affronter son regard.
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— Si vous croyez qu’un jury s’amuse à penser, vous allez au-devant de bien des désillusions. Je vous ai déjà dit, et je suppose qu’il faudra encore vous le répéter, que ce que demande un jury, ce sont des faits… de bons faits bien solides avec de bons témoins bien solides prêts à en attester la réalité sous serment. Les jurés ne veulent pas penser, parce qu’ils savent aussi bien que vous et moi que l’erreur est humaine. Ils ne tiennent pas à se réveiller la nuit pour se demander s’ils ont eu tort ou raison de déclarer l’accusé coupable dans une affaire de meurtre… c’est le genre de chose qui mine un homme. Les jurés veulent des faits pour pouvoir rentrer chez eux et dire : « Eh bien, c’est bien lui qui a fait le coup… pas le moindre doute là-dessus. »
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Si le lien qui les avait plus ou moins réunis au départ avait été la peur, elle avait été camouflée sous tout ce que les impératifs de la vie en société pouvaient imposer. Ou, pour employer une autre image, si le courant restait glacé au fond, il y avait eu quelques reflets brillants en surface. Il ne restait plus qu’un assemblage d’individus apeurés et mal à l’aise, contraints de supporter la compagnie des autres et affreusement conscients que la menace suspendue au-dessus de leurs têtes allait encore s’appesantir avant de s’envoler et que pour l’un d’entre eux elle ne s’envolerait très probablement jamais.
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— Mon pauvre ami ! Nous approchons tous deux à grands pas de la trentaine.
— Quel âge délicieux ! Si je puis me permettre d’employer une image de notre enfance, c’est l’âge où l’on a dépassé le stade de la tartine beurrée et où l’on commence à apprécier le gâteau.
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— Le fait de changer d’avis a toujours été considéré comme une prérogative féminine, mais je n’ai jamais pu comprendre pourquoi un homme ne jouirait pas de ce privilège.
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La cuisine n’incitait certes pas à commettre le péché de gourmandise.
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Qu’on franchisse la ligne qui sépare le respect de la loi de la transgression de la loi, et on peut dire adieu à son précieux droit à l’intimité.
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La famille peut être excessivement désagréable, ajouta-t-elle en produisant un nouveau roulement de tambour, mais la voix du sang parle plus haut que les autres, et on peut compter sur elle en cas de besoin.
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[...] ... On ne saurait faire boire un âne qui n'a pas soif. Rassemblés dans le salon après dîner, les invités de Gregory Porlock illustraient ce proverbe. Les Tote et les Masterman évoquaient irrésistiblement un attelage de mule en arrêt devant un cours d'eau dans lequel ils n'avaient nulle intention d'étancher leur soif.

Ni Mrs Tote, ni Miss Masterman ne savait jouer aux cartes, mais Gregory, avec une louable détermination, proposa d'autres jeux. On leur demanda d'établir une liste d'objets commençant tous par la lettre "M", qu'ils emmèneraient sur une île déserte, et classés sous différents rubriques telles que "Nourriture", "Boissons", "Vêtements", "Animaux" et "Divers". Miss Masterman remit une feuille parfaitement vierge, tandis que Mrs Tote proposait "Mouton" et "Moutarde." La liste de Mr Carroll était brève, drôle et vulgaire ; celle de Dorinda, laborieuse ; et celle de Gregory de loin la plus longue. Mr Tote refusa de prendre part au jeu et Mr Masterman s'était absenté quelques instants. Il revint très vite et participa au second tour avec une morne application qui lui permit de prendre la deuxième place.

Aussi ardue qu'ait été la tâche, l'atmosphère s'était quelque peu dégelée. Lorsque Moira proposa de jouer aux charades en action, seul Mr Tote refusa catégoriquement. C'est sans discussion Moira qui lança l'idée. Tout le monde devait être formel sur ce point et sur le fait que Leonard Carroll souleva une violente objection, déclarant que mettre une fois en scène des amateurs totalement incompétents risquait de mettre sa santé intellectuelle en péril, mais que faire trois tentatives la ruinerait certainement, et qu'il acceptait à la rigueur de jouer un proverbe, mais pas plus. ... [...]
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[...] - ... [Annie] dit donc que Miss Ledbury s'est retournée d'un seul coup et vous a vu, [Mr. Masterman], puisqu'il y a eu ce qu'elle a dépeint comme une scène ... vous très en colère, Miss Ledbury absolument terrorisée, vous, lui arrachant le testament des mains et le tenant en l'air hors de sa portée pendant qu'elle essayait de le récupérer. Elle dit que vous avez pris la vieille demoiselle par les épaules et que vous l'avez poussée sur le lit, et qu'à ce moment-là, la porte s'est ouverte et votre soeur est entrée. Vous êtes sorti en emportant le testament et Miss Masterman a fait de son mieux pour calmer Miss Ledbury. Quand elle eut réussi, elle alluma la lumière et tira les rideaux, si bien qu'Annie ne put rien voir d'autre. Le lendemain matin, le laitier lui apprit que Miss Ledbury avait été trouvée morte dans son lit. Elle était suivie par un médecin qui a déclaré que c'était prévisible et il n'y a donc eu ni scandale, ni enquête. Lorsque le testament fut homologué, vous vous êtes retrouvés, votre soeur et vous, légataires universels avec cent mille livres à vous partager. Annie a été admise à l'hôpital le jour des obsèques et n'en est sortie qu'il y a environ un mois. Lorsqu'elle a appris que Miss Masterman et vous héritiez de tout l'argent, elle s'est demandé ce qui était arrivé au testament qu'elle avait l'habitude de voir la vieille demoiselle regarder. Car lorsque vous étiez debout, en train de le lire par-dessus son épaule, elle n'avait pas eu l'impression que c'était le genre de testament d'après lequel vous alliez bénéficier de cinquante mille livres chacun. Puis elle se souvint que l'une de ses amies qui avait travaillé chez Miss Masterman lui avait raconté environ six mois auparavant que la vieille demoiselle qui habitait en haut l'avait appelée un jour où votre soeur et vous-même étiez sortis. Elle désirait qu'elle soit témoin de son testament, mais elle lui avait demandé d'aller chercher quelqu'un d'autre parce qu'il fallait deux témoins, et leur avait promis un billet de dix shillings chacun pour le dérangement. Cette Mrs Wells s'était donc précipitée de l'autre côté de la rue au numéro 17 où elle connaissait la cuisinière et toutes les deux avaient vu Miss Ledbury signer en bas d'un grand morceau de papier et elle leur avait dit qu'il s'agissait de son testament."

Il y eut un bruit de verre brisé. D'un geste involontaire, Jeffrey Masterman avait un peu trop accentué son étreinte sur le verre qu'il tenait à la main.

Gregory se montra plein de sollicitude.

- "Mon cher ami ... vous êtes-vous coupé ?"

Il ne semblait pas. Il n'avait pas de sang sur les mains. Le temps de ramasser quelques morceaux de verre et d'essuyer une éclaboussure de whisky-soda sur une jambe de pantalon, et ils se retrouvèrent au point de savoir si Annie allait parler ou non.

Masterman se pencha en avant.

- "Il est évident que, du début jusqu'à la fin, toute cette histoire ne tient pas debout ... c'est un tissu de mensonges !

- Naturellement.

- Du chantage ... voilà ce que c'est ... du chantage ! ... [...]
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