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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Elle est chanteuse, autrice, compositrice et interprète ; et enseignante ; il faut bien vivre... Quand elle rencontre Tristan, c'est le coup de foudre.
Il rêve d'être un photographe reconnu, mais n'est que libraire ; il faut bien vivre... Il semble lui aussi éperdument amoureux.
Quand il l'emmène dans sa famille, elle comprend que Tristan a été maltraité, psychologiquement sûrement, physiquement peut-être. Et c'est le début de l'enfer...

À aucun moment, l'autrice n'a donné de nom ou de prénom à son héroïne, elle n'est que "Je", ou "Tu" quand Tristan s'adresse à elle. Puis elle devient aussi "Égoïste", "Salope" ou "Connasse" quand il est en colère.
On suit ainsi sa plongée - celle du personnage ou celle de l'autrice, puisque celle-ci ne cache pas l'inspiration autobiographique de son roman ? - dans un enfer qui peu à peu devient son quotidien.
La violence n'est pas physique, ce qui aurait pu être, paradoxalement, salvateur. Elle n'est que verbale et psychologique. Alors le lecteur partage les interrogations et les hésitations de la narratrice. S'il ne connaissait pas le sujet du roman, il pourrait se laisser prendre au jeu.
La forme narrative retenue, un long monologue introspectif, nous plonge au coeur du sujet, comme un juré écoutant le témoignage d'une victime.
L'écriture est directe, ne cherchant pas à cacher les violences vécues et ressenties - quand "Elle" en est réduite à s'enfermer dans les WC, par exemple ! Ce roman est accessible à tous.
Un très beau roman témoignage !

Un dernier mot : en lisant le livre, j'ai écouté en boucle l'album "je, tu, elle" de la romancière/autrice/compositrice/chanteuse. Je n'ai pu m'empêcher de penser à Barbara, qui fut elle aussi victime d'une forme d'emprise, l'inceste - peut-être le pire du pire du pire, car l'enfant n'a aucun moyen de défense. Écoutez notamment "Elle dit non" :
"Elle a mis les jupes roses
Elle a joué à la poupée
Elle a fait toutes les choses
Que font les filles bien élevées
...
Ce soir elle a dit non
Depuis le temps qu'elle ne dit rien
C'est pourtant pas comp-
Pliqué et ça fait tellement du bien
..."
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Lorsqu'elle rencontre Tristan c'est le coup de foudre. Il est l'homme de sa vie. Mais Tristan est perturbé et il n'y a qu'elle qui ne veut pas le voir. Malgré les colères, les insultes, elle reste avec lui. Jusqu'au jour où elle arrive à comprendre que ce qu'elle vit n'est pas normal.
Que pourrait-on supporter par amour ? L'auteur nous retrace cette histoire avec finesse et délicatesse.
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A trop aimer d'Alissa Wenz
Editions Denoël

Premières phrases : ” J'ai sonné à mon nom à l'interphone, et puis j'ai attendu, ça ne
répondait pas. J'ai sonné à nouveau, à mon nom. Une voix d'homme a décroché, oui, c'est qui ?”

Tristan est un artiste, à fleur de peau, sensible, touchant, passionné, il vit les choses intensément ou ne les vit pas. Il a besoin de parler, de dire mais ne trouve pas les mots, il a besoin de se confier, il a besoin de créer, il a besoin qu'on le soutienne et qu'on l'admire, il a besoin qu'on l'aime.
Rien n'est simple à ses côtés, il refuse tout ce qui représente l'ordre, les conventions, la bienséance.
Elle, elle l'aime pour tout cela parce qu'il est tellement plus vivant, tellement plus lumineux, tellement plus solaire. Alors elle accepte ses changements, elle ferme les yeux sur ses amies d'enfance qui viennent de moins en moins, elle regarde ailleurs à la première infidélité, elle tourne la
tête quand arrivent les insultes et elle choisit la politique de l'autruche quand l'emprise est trop forte.
Parce que pour elle, il a et il aura toujours des excuses, ils s'aiment tellement bien sûr mais à trop aimer ...

L'écriture d'Alissa Wenz m'a touchée, simple et pertinente, tout le long du livre, elle sème des indices. On sent bien, nous aussi monter la pression à tel point que l'on stress de notre côté également, que l'on frémit en entendant la porte s'ouvrir, mais pour nous il suffit de refermer le livre et l'emprise s'arrête mais pas pour elle.
Un roman à lire ...

Emma aime :
-La beauté de certaines descriptions
-Le choix du chocolat
-Aimer
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"À trop aimer" est de ces romans qui ont une emprise sur le lecteur, dans lesquels on se fond complètement et où on oublie ce qu'il se passe autour de nous.
L'histoire d'une jeune femme qui tombe éperdument amoureuse d'un homme, Tristan, et qui va se perdre dans cette histoire d'amour tragique.
Car Tristan est "un type exceptionnel, complètement en dehors des clous", mais il est surtout bipolaire, égoïste et violent. Comment se séparer de celui pour qui on est prêt à tout, mais qui nous détruit à petit feu ?

Un roman prenant et intense, sur l'emprise que l'un peut avoir sur l'autre et la difficulté à se sortir de cette mauvaise situation. Est-ce que l'amour peut vraiment tout guérir et tout pardonner ? Une lecture bouleversante.
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C'est l'histoire d'un coup de foudre qui vire au cauchemar. Tristan a tout pour plaire mais au fil de la relation sa vraie personnalité apparaît. Il est à noter qu'à aucun moment nous ne connaissons le prénom de l'héroïne, ce roman serait-il autobiographique ?
Cette analyse du fonctionnement de l'emprise est parfaitement rendu. Au fil des pages la tension monte, pourquoi cette jeune femme refuse de voir la réalité ? Jusqu'où va-t-elle supporter cette relation toxique ?
Ce premier roman d'Alissa Wenz est très maitrisé, le style est simple et efficace, le lecteur est totalement plongé dans cette spirale descendante.
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Bien qu'ayant beaucoup aimé ce livre, plusieurs choses m'ont interpellée : pourquoi, s'il est diagnostiqué bi polaire, n'est-il pas pris en charge en tant que tel, c'est à dire avec des médicaments appropriés ?
Les hommes qui maltraitent leurs femmes aussi bien psychologiquement comme dans le livre ou physiquement, sont-ils tous bi-polaires?
Cela ne tendrait-il pas à les déculpabiliser en faisant passer leur maltraitance pour les symptômes d'une maladie mentale??
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