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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans ce premier roman, il n'y en a que pour Tristan, bellâtre souriant, intelligent fantaisiste et poète. La narratrice qui ne sera jamais nommée - accentuant d'autant plus le déni de soi - tombe follement amoureuse de cet homme singulier. le couple vit au commencement sous de belles étoiles. Leur histoire est belle et la magie opère. Moi aussi je suis tombée dans le piège devant cet homme qui parle aux étoiles, s'offusque des répondeurs robotisés, traque et invente la beauté à tout prix.

Très vite pourtant, le tableau s'obscurcit. Tristan pleure sans raison, s'autoestime, puis les cris, les injures, la violence psychologique. Tristan ne va pas bien. Et comme souvent, c'est auprès de sa proie sous son emprise que les démons émergent. La narratrice devient chose, object, s'oublie, se ment, se trouve mille raisons pour aider son compagnon.
Il faut vraiment être fou d'amour pour accepter une telle descente en enfer, ne pas en parler, ne pas chercher d'aide, croire toujours que demain sera meilleur. Qui est ici au final le plus à plaindre : celui qui piétine ou celle qui reste et obtempère ?

À trop aimer est un premier roman très bien maîtrisé sur l'emprise amoureuse et les violences conjugales. Les sentiments tels que l'empathie affluent nous prenant en étaux face à cet homme d'un égoïsme sans précédent, devant cette femme qui rétrécit au fil de son histoire où l'amour a cédé toute sa place à la violence et la déchéance humaine.

J'ai aimé ce roman car il ne cache rien des débordements amoureux et de la folie humaine et s'est dressé vivant sous mes yeux ahuris par autant de perversion humaine. Une écriture pleine et aboutie, sensible et redoutable.
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Cela commence par une histoire d'amour fou, fusionnel entre elle et Tristan, puis, progressivement leur relation se distend s'assombrit, l'humeur de Tristan devient variable, inconstante, agressive vis à vis de sa compagne qui résiste quand même, autant qu'elle peut, par amour. L'emprise de Tristan devient de plus en plus grande, elle culpabilise et recule le moment d'une séparation qui semble inéluctable. La narration évoque admirablement les conséquences de la bipolarité dont souffre Tristan et la dégradation progressive de la relation du couple. D'un réalisme saisissant cette histoire poignante illustre une cohabitation difficile et une emprise à laquelle il est difficile d'échapper. Excellent roman d'une grande virtuosité narrative et littéraire.
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Rentrée littéraire 2020
J'avais hâte de lire ce premier roman de la rentrée littéraire, et je n'ai pas du tout été déçue.
Ecrit à la première personne, nous suivons le point de vue de la narratrice, qui nous raconte son histoire d'amour avec Tristan, jeune homme séduisant et artiste, de ses débuts idylliques, jusqu'à sa fin tragique. Nous passons du clair à l'obscur en quelques 200 pages.
Revenons un peu sur les personnages. Tristan est un être torturé et à bien des égards exceptionnel. Artiste, poète, il fait de la vie une fête pleine de rebondissements.
Il a assez vite un petit succès dans le monde de la photographie, grâce à ses auto-portraits, à la grande fierté de la narratrice.
La jeune fille est tout de suite sous le charme et tombe très vite amoureuse.
Les premiers moments sont très intenses, plein de douceur et de fougue à la fois.
Ils sont tous les deux dans un cocon amoureux, passant des heures ensemble dans leur appartement parisien, faisant l'amour, récitant des poèmes. Ils sont fusionnels.
Assez vite, Tristan se met à avoir des crises. D'abord de larmes, puis de colère. Chaque fois, un peu plus violentes. Il s'excuse le lendemain et comme le reste du temps il est adorable, elle lui pardonne.
La fréquence des crises s'intensifient. Il ne lui demande plus pardon, la blâme et va jusqu'à l'insulter. Il ne veut plus sortir, est jaloux - alors qu'il la trompe, dédaigne ses amis, s'enferme dans son bureau, passe tout son temps sur les réseaux sociaux et ne veut plus dormir avec elle.
Elle encaisse. Elle fait tout au mieux, par amour. A trop aimer, elle s'oublie et ne devint tendu que vers le bien-être de Tristan.
Dans ce roman, il est beaucoup question d'emprise, comment on "prend" l'autre, comment on le manipule, comment il finit par disparaître.
Pourquoi, la narratrice, intelligente, ayant fait des études, indépendante, reste-elle ? Est-ce un suicide inconscient ?
Autant de questions, fort intéressantes, que ce premier roman soulève sur la relation avec une personnalité toxique.
J'ai trouvé l'écriture de Alissa Wenz très subtile, les psychologies toute en finesse. Peut-être l'a-t-elle personnellement vécu car il y a beaucoup de vérité dans ce récit.
Je rapprocherais ce roman du superbe film "mon roi" de Maïwenn et du très beau roman de Amélie Cordonnier "Trancher".


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Il faut passer les premières pages durant lesquelles l'heroine tombe amoureuse et cette beatitude qui nous parait trop fleur bleue. Ensuite on est aspirée dans cette spirale, ce reel bouleversement. Thriller psychologique, huit clos du couple montée de l'emprise psychologique de l'homme sur la femme et suspens jusqu'à la fin. On comprend tout car tout est analysé en sous main. Facile à lire, à dévorer. Je vous le conseille très vivement.
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Une narratrice dont on ne connaîtra pas le nom décrit sa rencontre avec Tristan. Tristan l'homme providentiel, l'amour et le révélateur de sa vie de femme, mais qui s'avère rapidement le manipulateur, celui dont l'emprise délétère va la mener à sa perte si elle n'arrive pas à s'en défaire.
Elle est danseuse, prof, aime danser et chanter, tout ce qui rend sa vie plus belle. Il est tellement beau, intelligent, créatif ce photographe, que son charisme, sa prestance et son air de ne pas avoir l'air l'ont immédiatement séduite. Elle se laisse prendre dans ses filets.
................
Un roman sensible et fort qui parle d'amour, un peu, beaucoup, mais surtout d'emprise, de manipulation psychologique, de violence conjugale.

lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/11/27/a-trop-aimer-alissa-wenz/
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J'ai beaucoup aimé cette histoire intense mêlée d'amour intense et d'emprise amoureuse. Au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture, on sent l'emprise amoureuse s'intensifier. C'est intense.. c'est très intense. On angoisse.. on a envie de s'enfuir, on veut partir loin et quitter cette homme. On vit l'histoire comme ci qu'on y était..
L'amour peut être plus fort que tout mais il ne faut pas oublier qu'un pas sépare l'amour de la haine...
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Définition aimer :

1.
Éprouver de l'affection, de l'amitié, de la sympathie pour (qqn).

2.
Éprouver de l'amour, de la passion pour (qqn).

Quand on lit la définition de « aimer » dans le dictionnaire, ce verbe promet monts et merveilles, délices et passions. En aucun cas il est fait mention de la perversité de ce verbe, de ce qu'il induit, de ce qu'il réserve. Alissa Wenz aborde avec une infinie sagesse et un tact hors norme, la facette de l'amour destructeur, toxique.


Elle l'aime au premier regard, violemment, intensément. Une réciprocité digne des plus belles histoires de princesses. Un amour fort, puissant, prenant, ultime. Deux âmes, deux corps qui se rencontrent dans la multitude d'étincelles, celles qui créent le big-bang des émotions et des sentiments. Une valse conduite sur le même tempo. Un rythme charmant, passionnel où chaque geste, chaque mot sont une magie envoûtante. Un pas après l'autre, l'émerveillement constant. Lui photographe, elle chanteuse. Un monde d'artistes pour un monde d'artiste où les nuits s'étiolent aux rêves fous des amoureux. Et puis un jour un mot malvenu, un regard assassin, des cris, des mots plus forts attaquant l'âme, l'engrenage est en marche.


Elle se plie à ses volontés, à son humeur, à sa manière de vivre, à son rythme l'éloignant au final de tout son entourage. Les questions sans réponses fleurissent, l'impression d'être la seule responsable, les larmes qui deviennent des rivières, le sommeil qui fuit, l'obligation d'être absolument là, partout, de se plier à ses exigences pour éviter ses crises. Elle n'existe plus qu'au travers de ses états, de cette démesure, anéantissant le peu d'elle, le peu d'elle.


La maladie, comme excuse, la maladie qui empire mais n'excuse plus rien. Les corps qui s'aiment au coeur de cette violence abyssal, les âmes souffrantes, déchirées qui ne vivent plus.


Ce elle, ce il, c'est nous, c'est vous. C'est l'amour passionnel, destructeur. Celui qui devrait se vivre dans l'explosion de couleurs, s'engouffre dans le noir absolu. Un roman percutant, douloureux, mais si beau dans ces mots qui dissent tout et rien. Ces mots qui sonnent, qui martèlent les âmes comme un S.O.S qui sèment le chaos désespérant. Alissa Wenz signe un premier roman terriblement éprouvant. Une finesse perfide et sublime qui rend hommage à ses femmes qui on dit STOP et encourage celles à se poser des questions, à ouvrir les yeux et enfin à franchir le pas, le premier pas. Un roman incroyable qui fait mal et qui émerveille. Alissa Wenz rentre dans la cour des grands avec un premier roman cinglant.


Vous l'aurez compris, je ne peux que vous recommandez ce roman Je pourrai vous en parler pendant des heures, mais je vais me contenter de ces quelques mots. Ouvrez-le, vous serez conquis !
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Bon samedi à tous, toujours dans la rentrée littéraire un premier roman " A trop aimer" d' @Alissa Wenz chez Éditions Denoël.
Une histoire d'amour, une histoire d'emprise. Jusqu'à quel point aimer ? Est ce qu'aimer c'est se fondre dans l'autre nier toute personnalité, ne faire que ce qui fera plaisir à l'autre . En tombant amoureuse d'un homme particulier, singulier, artiste, elle pensait avoir trouver le grand amour, elle ne se doutait pas de ce qui l'attendait.
Le livre commence par la visite d'un appartement dans lequel elle a vécu avec lui Tristan pour venir récupérer son courrier. Puis elle raconte son histoire. Elle n'est plus qu'elle d'ailleurs autant son prénom à lui est imprimé dans ma mémoire autant je n'arrive pas à me souvenir du sien à Elle. Elle raconte la joie, le grand amour ce que l'on trouve émouvant au départ puis l'emprise, la honte, le repli sur soi, l'isolement. Un premier roman très fort. J'ai adoré.
Quatrième de couv.Elle le rencontre, et c'est un émerveillement. Tristan est un artiste génial qui transforme le rêve en réalité. À ses côtés, la vie devient une grande aire de jeux où l'on récite des poèmes en narguant les passants. Il ne ressemble à personne, mais cette différence a un prix. le monde est trop étriqué pour lui qui ne supporte aucune règle. Ses jours et ses nuits sont ponctués d'angoisses et de terreur. Seul l'amour semble pouvoir le sauver. Alors elle l'aime éperdument, un amour qui se donne corps et âme, capable de tout absorber, les humeurs de plus en plus sombres, de plus en plus violentes.
Jusqu'à quel point ? Au point de s'isoler pour ne plus entendre les insultes, au point de mentir à ses proches, au point de s'habituer à la peur ? Est-ce cela, aimer quelqu'un ?
Un premier roman d'une rare justesse sur l'emprise amoureuse.
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A force d'aimer cet homme torturé, qui a un besoin perpétuel de reconnaissance, la narratrice se perd, s'oublie, s'isole et se renferme dans cette relation toxique. Elle lui pardonne tout, sa violence, ses peurs ses angoisses et fait tout pour entourer cet homme qu'elle aime....jusqu'au jour où .....
Un premier roman écrit avec subtilité et beaucoup de maîtrise qui nous fait pénétrer dans cette relation faite d'emprise et de violence. Une pépite de la rentrée littéraire.
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On sort sonné de cette spirale de passion amoureuse et de violence. le roman transforme le témoignage en fait universel et les femmes ayant connu l'emprise d'un homme s'y reconnaîtront. L'écriture est rapide, alerte, parfaitement maîtrisée.
Certaine que ce roman comptera parmi les meilleurs de la rentrée littéraire.
Alissa Wenz qu'on connaissait comme auteur-compositeur-interprète se révèle là comme une romancière de grand talent.
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