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Citations sur Au nom des miens (40)

Tu peux faire ce que tu veux dans la vie, disent les parents en admirant leur petite merveille. C'est faux. Un enfant peut faire beaucoup de choses, mais pas ce qu'il veut. Pas tout. Dès la naissance, les portes commencent à se fermer.
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L’amour est un luxe que seuls les riches peuvent se payer. Pour les pauvres, il n’a aucune valeur, ne cause que des tracas, fait obstacle à ce qui importe, à ce qui a du sens – manger à sa faim, survivre à tout prix. D’ailleurs, pourquoi veut-on survivre à n’importe quel prix ? Pourquoi une vie de merde vaut-elle la peine d’être vécue ?
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Elle empochait les billets, reconnaissante, et se sentait riche comme Crésus, car elle savait que l’argent était à elle, rien qu’à elle, et elle avait l’impression que la vie lui donnait une deuxième chance.
Cette liberté l’enivrait. Longtemps, peut-être depuis toujours, ou du moins depuis qu’elle était devenue adulte, elle s’était sentie dépossédée de sa vie, appartenant d’abord à ses parents, puis à son mari ; elle avait presque abandonné tout espoir qu’elle lui appartienne un jour, mais voilà qu’à présent on la lui avait rendue.
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Rentrer chez soi est quelque chose de particulier. Cela peut nous plaire ou nous déplaire, mais on n'y est jamais indifférent.
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nous n'avons pas de comptes à rendre au passé, mais nous avons le devoir de témoigner, de ne jamais oublier ce qui a eu lieu, ce que nous savons, de le raconter pour que les enfants nés, les enfants à naître et les enfants qui vivront bien après notre départ puissent partager notre testament.
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« Ta fille te ressemble, déclara Mika un soir en se rhabillant.
[…]
– Oui, ou plutôt, j’imagine que tu étais comme ça plus jeune.
– Comme ça ?
Il s’arrêta et lui sourit.
– Oui, sauvage, libre et intelligente comme elle.
Siri secoua la tête. C’était trop à digérer pour elle, qu’on puisse utiliser tous ces adjectifs pour qualifier sa fille, que ce soit en plus des attributs positifs, et enfin qu’il veuille aussi lui prêter ces qualités. »
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Les jeunes gens rêvent d'amour. Ils n'ont pas le choix. Ils sont obligés d'être aussi fous. Pour eux, la vie doit être un point d'interrogation heureux. Rien à faire, ils sont conditionnés par leurs gènes. Les hormones s'emballent, les corps veulent se mêler à d'autres corps, s'approcher, fusionner, s'unir, jouir.
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Helmi, qui n'avait jamais été très scolaire, se mit tout à coup à lire. Des romans d'amour, mais tout de même. Allongée sur son lit, elle dévorait les livres l'un après l'autre et, parfois, après avoir lu un passage particulièrement intense, elle était obligée de basculer sur le dos et demeurait ainsi, à fixer le plafond en soupirant - car ah ! quelle puissance que celle de l'amour !
Son but dans la vie devint de vivre ça un jour.
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Tous les frères et sœurs s'attroupèrent comme d'habitude autour d'Annie, curieux non seulement des cadeaux de Noël exotiques et luxueux dissimulés dans son sac, mais aussi de son ventre rond. Très vite elle sentit ses épaules se détendre, put reconnaître qu'elle avait été inquiète, maintenant qu'elle ne l'était plus. Elle s'assoupit sur la banquette-lit de la cuisine, repue après le petit-déjeuner, le pain de seigle, le café bouilli, ces saveurs familières qui faisaient partie de son code génétique, ces éléments constitutifs de son être absents de la grande ville. Ce n'est qu'en les ragoûtant ici qu'elle avait pris conscience qu'ils lui manquaient, là-bas. Parce qu'on trouve beaucoup de choses à Stockholm, mais pas le pain de seigle de Siri.

Elle resta allongée sur la banquette à observer la pièce, la maison, qui faisait toujours partie d'elle ; elle connaissait la moindre latte du plancher, la moindre marche grinçante de l'escalier menant à l'étage qu'ils avaient construit l'année des neuf ans d'Annie, l'année de la naissance d'Hirvo.

Elle se souvenait de la sensation de gravir l'escalier à pas de loup, jusqu'à la chambre des parents ou Siri reposait avec Hirvo au sein, les cheveux étalés autour de sa tête, le regard doux, ouvert, heureux. Heureux, oui. La plupart des souvenirs étaient teintés de mélancolie, ou de quelque chose d'autre, plus sombre, mais Siri avait toujours semblé intouchable lorsqu'elle venait d'accoucher. Comme si la vie prenait une dimension supérieure à ce moment-là, pendant la première année des enfants. Et des premières années, il y en avait eu beaucoup dans la famille Toimi.

Par terre jouaient les plus jeunes des frères, Arto et le benjamin, Onni, les seuls à ne pas avoir encore commencé l'école ; les autres avaient filé à peine le petit déjeuner avalé, s'employant déjà à vivre leurs propres vies (Hirvo dans les bois, ou personne ne savait ce qu'il faisait), occupés à leur besogne (Lahja), pour ensuite aller à la bibliothèque (Lahja), pour ensuite aller à la bibliothèque (Lahja à nouveau), en route vers Tornio (Valo), et la maison était alors redevenue silencieuse, plus silencieuse.
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Ce qui n’est pas tout à fait vrai, car il y a toujours du travail, mais elle n’avait pas besoin de chercher un emploi rémunéré, et heureusement, car qui l’aurait embauchée ? Une femme de cinquante-cinq ans sans aucune formation et avec plus d’enfants qu’on ne pouvait en compter sur les doigts des deux mains. Non, elle s’en sortirait en cultivant son petit lopin et en tissant des tapis en lirette pour les voisins et les proches, ou les proches des proches qui en avaient eu vent et qui étaient prêts à payer.
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